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Politique

Professeur Ntumba Luaba : « Nous sommes un peuple combattu, mais debout »

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 « Nous sommes un peuple combattu de toute part, mais nous resterons toujours debout. » C’est en ces termes puissants que le Professeur Ntumba Luaba, coordonnateur du Mécanisme National de Suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba (MNS), a ouvert la projection d’un documentaire choc sur les atrocités commises à Goma et Bukavu, lors de la dernière offensive des RDF/M23.

Devant un public réuni au Collège des Hautes Études de Stratégie et de Défense (CHESD), à Kinshasa, le Professeur a livré un témoignage personnel poignant :
« Moi qui ai commencé mon enfance dans le crépitement des balles, lors des affrontements entre l’ONU et les gendarmes katangais appuyés par des mercenaires sud-africains, je peux affirmer que nous avons eu bien peu de temps de repos. Mais j’ose croire que nous approchons enfin du bout de cette trajectoire tourmentée. J’y crois fermement. »

Le documentaire, intitulé « Carnage : Martyre des femmes et enfants à Goma et Bukavu (janvier-mars 2025) », revient sur les violences subies par les civils lors de la prise de ces deux villes stratégiques de l’Est du pays. Pour Ntumba Luaba, cette œuvre audiovisuelle est bien plus qu’un simple témoignage : « Ce film ne montre qu’un aspect de l’indicible. Et face à l’indicible, que dire ? Que faire ? La barbarie dont sont victimes nos compatriotes défie toute description. »

La ministre de la Culture et du Patrimoine, Yolande Élebe, a pour sa part salué l’initiative, soulignant la portée de l’art dans les combats mémoriels et citoyens :
« L’art, et en particulier le documentaire, est un outil puissant de sensibilisation et de mobilisation. Il nous aide à comprendre notre histoire, à forger notre identité collective, et il témoigne de notre résilience face à l’adversité. »

Elle a réaffirmé le rôle de son ministère comme gardien du souvenir et du devenir, plaidant pour une culture de mémoire et de justice durable : « L’oubli est l’ennemi silencieux de la justice. Un peuple sans mémoire est un arbre sans racines. »

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET

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Politique

Crise congolaise : La Société civile propose une médiation par les patriarches Kengo wa Dondo et Okoto Lolakombe

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La République démocratique du Congo traverse une période de turbulences marquée par une crise sécuritaire profonde à l’est du pays et une situation politique de plus en plus tendue.

Les affrontements armés persistants, les clivages ethniques et les contestations politiques-notamment de la part de certains groupes d’opposition-ont plongé le pays dans une spirale de violence et d’instabilité, à trois ans de l’expiration du mandat du président Félix Antoine Tshisekedi.

Face à cette crise multidimensionnelle, de nombreuses voix s’élèvent pour appeler à une résolution pacifique et inclusive. Les tentatives de médiation entreprises jusqu’ici, tant au niveau national (CENCO), régional (UA) qu’international (Doha), n’ont pas encore permis d’aboutir à un règlement durable.

C’est dans ce contexte que la coalition d’organisations de la société civile « Voix du Peuple » avance une solution endogène, en sollicitant l’implication de deux figures respectées et expérimentées pour faciliter le dialogue et la réconciliation nationale : Léon Kengo wa Dondo et Jean-Charles Okoto Lola Kombe.

Deux patriarches appelés au chevet de la nation

Léon Kengo wa Dondo, ancien Premier ministre et président du Sénat, est une figure emblématique de la vie politique congolaise. Sa longue carrière, jalonnée de hautes fonctions d’État, lui confère une connaissance intime des rouages institutionnels et des rapports de force politiques. Il est reconnu pour sa sagesse, son sens de l’État et sa capacité à dialoguer avec les différentes sensibilités.

Jean-Charles Okoto Lola Kombe, également ancien haut responsable politique, jouit d’un profond respect pour sa neutralité, son intégrité et sa discrétion. Il est l’une des rares personnalités à avoir collaboré avec tous les chefs d’État de la RDC : trois fois nommé par Mzée Kabila (PAD de la Miba, gouverneur du Kasaï Oriental, ministre des Affaires étrangères), plusieurs fois ambassadeur sous Joseph Kabila, et récemment président du conseil d’administration de la Miba sous Félix Tshisekedi.

Tous deux ont toujours prôné l’unité nationale et le vivre-ensemble. Leur implication dans une mission de médiation pourrait contribuer à restaurer la confiance entre les parties prenantes et à créer un espace propice au dialogue. « Leur rôle serait de faciliter un dialogue inclusif, visant à trouver des solutions durables aux problèmes qui minent le pays », déclare Maître Mbayo, coordonnateur de Voix du Peuple.

La société civile congolaise estime que ces deux patriarches, forts de leur expérience et de leur impartialité, sont les mieux placés pour instaurer un climat de confiance entre la classe politique, les groupes armés et le pouvoir en place. L’objectif est clair : permettre à la RDC de tourner la page des conflits, de sortir de l’impasse politique et de retrouver le chemin de la paix, de la stabilité et du développement durable.

La coalition espère que cet appel sera entendu par les intéressés et appuyé par les forces politiques nationales ainsi que par la communauté internationale, afin de donner une chance réelle à une solution pacifique et congolaise à la crise actuelle.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET 

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