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L’Hôtel de ville de Kinshasa lance le 1er Salon du Numérique « Kin-Tech »

Après une matinée pluvieuse sur la ville de Kinshasa ce jeudi 11 novembre 2021, l’Hôtel de ville a lancé, à travers le représentant du gouverneur de la ville de Kinshasa, Charles Mbutamuntu, la première édition du salon du numérique de Kinshasa dénommé « Kin-Tech ».
Quatre moments clés ont constitué l’ossature de cette cérémonie. Il s’agit du mot de bienvenue, celui de circonstance, le speech d’ouverture et la visite des différents stands des entreprises et organisations qui ont répondu présent à cette première édition de Kin-Tech.
Dans son mot de bienvenue, le Directeur général adjoint de l’Agence Provinciale pour le développement du numérique de Kinshasa, Junior Bisweswe, a martelé sur le fait que ce salon s’inscrit dans la droite ligne de la vision du chef de l’État, Felix Tshisekedi Tshilombo, qui a doté, depuis le mois de septembre dernier, la RDC du plan national du Numérique à l’horizon 2023. C’est donc dans cette perspective que le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentyni Ngobila, a mis sur pied l’APDNK( Agence congolaise pour le développement du numérique Kinshasa).
Poursuivant dans la même lancée, Yvette Tabu, commissaire provinciale en charge de la communication, média, culture, art et numérique, a déclaré dans son mot de circonstance que « Kin-Tech » est le premier salon institutionnel qui place le numérique au cœur du débat dans la ville de Kinshasa. Pour elle, le numérique est la nouvelle frontière du développement, en ce sens qu’il est le dénominateur de tous les secteurs du développement socioéconomique, holistique et futuriste. Kin-tech est donc une panacée qui s’impose, une nouvelle façon de gérer et de diriger. Il nous faut rattraper notre retard.
Quant au représentant du gouverneur de la ville de Kinshasa, Charles Mbutamuntu, il a déclaré ouverte la première édition de Kin-Tech, le premier salon numérique de la ville de Kinshasa. Il en appelle ainsi tous les partenaires de l’hôtel de ville dans ce processus de ménager aucun effort pour créer un cadre idéal pour le développement d’une véritable économie numérique dans la ville de Kinshasa.
La cérémonie officielle de lancement de Kin-Tech a pris fin par la visite des différents stands des entreprises et organisations qui ont exposé leurs produits dans l’enceinte du bâtiment de l’Hôtel de ville de Kinshasa.
Notons que quatres panelistes ont exposé sur les solutions qu’apportent le numérique dans le développement de la RDC et de la ville de Kinshasa, en particulier.
David Mukendi Kalonjo/CongoProfond.net
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Quand la mode défie la loi : L’habillement provocant face au Code pénal congolais ( Par Adeodat LIKINDA, juriste)

Dans les rues de Kinshasa et d’autres villes de la RDC, une tendance vestimentaire de plus en plus audacieuse s’impose, particulièrement chez les jeunes filles. Entre mini-jupes, tenues transparentes, pantalons moulants et crop tops, le débat s’enflamme : s’agit-il d’une expression légitime de la liberté ou d’un véritable outrage public aux bonnes mœurs, réprimé par la loi congolaise ?
Le choc des cultures et des valeurs
Pays profondément attaché à ses traditions chrétiennes et coutumières, la RDC se retrouve aujourd’hui face à une jeunesse influencée par les codes de la mondialisation et des réseaux sociaux. Pour certains, s’habiller de manière “sexy” relève d’une affirmation identitaire et d’une liberté individuelle assumée. Pour d’autres, c’est le signe d’une décadence morale et une offense à l’ordre public.
Que dit la loi congolaise ?
Le Code pénal congolais, en son article 176, réprime l’outrage public aux bonnes mœurs, notamment par des actes, gestes ou comportements indécents dans les lieux publics. Bien que la loi ne définisse pas avec précision les limites de “l’indécence vestimentaire”, certains magistrats, policiers ou autorités locales s’en servent pour interpeller, avertir ou même arrêter des jeunes filles jugées provocantes.
Liberté individuelle ou norme collective ?
La Constitution congolaise garantit la liberté d’expression et de mouvement, incluant implicitement le droit de s’habiller selon ses choix. Cependant, dans une société où la moralité publique demeure très conservatrice, cette liberté entre rapidement en tension avec les sensibilités collectives.
Une ligne fragile à ne pas franchir
Les appels à un encadrement vestimentaire dans les écoles, universités, institutions publiques et lieux de culte se multiplient. Certaines structures ont déjà instauré des codes vestimentaires stricts. La difficulté demeure toutefois de déterminer jusqu’où la liberté individuelle peut aller sans heurter les valeurs sociales ?
En conclusion, l’outrage aux bonnes mœurs par l’habillement demeure une infraction en droit congolais, à la croisée de l’éthique et de la culture. Il est donc recommandé d’adopter une tenue respectueuse des sensibilités publiques, sous peine de poursuites pouvant aller jusqu’à un an d’emprisonnement.
Adeodat LIKINDA “Bulldozer” / CongoProfond.net