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Le commandant de la MONUSCO stigmatise le silence de la presse devant la bravoure des soldats congolais au front

Commandant de la Force de la MONUSCO, le général d’armée d’origine brésilienne Marcos De Sa Affonso Da Costa, a stigmatisé mardi le silence de la presse congolaise devant la bravoure des soldats de FARDC au front aussi bien en Ituri qu’au Nord-Kivu.
« Moi qui viens d’un pays tropical comme la RDC (NDLR le Brésil), je salue le courage et la manière avec laquelle les militaires congolais se battent au front », a-t-il déclaré en marge de la signature de la toute première directive des opérations conjointes FARDC-MONUSCO. Il a cependant déploré que la presse congolaise ne fait presque jamais écho du courage de ces hommes qui se battent au front.
A ce sujet, le chef d’état-major général des FARDC, le général d’armée Célestin Mbala Munsense, a appelé la presse congolaise à encourager et à promouvoir les FARDC au lieu de chercher à étaler , à la moindre occasion, ses faiblesses sur la place publique.
« Nous n’avons pas d’autre armée que celle-là qui travaille dans des conditions difficiles » pour que la paix revienne partout au pays particulièrement au Nord-Kivu et en Ituri, a martelé le chef d’état-major général des FARDC.
ACP
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Quand la mode défie la loi : L’habillement provocant face au Code pénal congolais ( Par Adeodat LIKINDA, juriste)

Dans les rues de Kinshasa et d’autres villes de la RDC, une tendance vestimentaire de plus en plus audacieuse s’impose, particulièrement chez les jeunes filles. Entre mini-jupes, tenues transparentes, pantalons moulants et crop tops, le débat s’enflamme : s’agit-il d’une expression légitime de la liberté ou d’un véritable outrage public aux bonnes mœurs, réprimé par la loi congolaise ?
Le choc des cultures et des valeurs
Pays profondément attaché à ses traditions chrétiennes et coutumières, la RDC se retrouve aujourd’hui face à une jeunesse influencée par les codes de la mondialisation et des réseaux sociaux. Pour certains, s’habiller de manière “sexy” relève d’une affirmation identitaire et d’une liberté individuelle assumée. Pour d’autres, c’est le signe d’une décadence morale et une offense à l’ordre public.
Que dit la loi congolaise ?
Le Code pénal congolais, en son article 176, réprime l’outrage public aux bonnes mœurs, notamment par des actes, gestes ou comportements indécents dans les lieux publics. Bien que la loi ne définisse pas avec précision les limites de “l’indécence vestimentaire”, certains magistrats, policiers ou autorités locales s’en servent pour interpeller, avertir ou même arrêter des jeunes filles jugées provocantes.
Liberté individuelle ou norme collective ?
La Constitution congolaise garantit la liberté d’expression et de mouvement, incluant implicitement le droit de s’habiller selon ses choix. Cependant, dans une société où la moralité publique demeure très conservatrice, cette liberté entre rapidement en tension avec les sensibilités collectives.
Une ligne fragile à ne pas franchir
Les appels à un encadrement vestimentaire dans les écoles, universités, institutions publiques et lieux de culte se multiplient. Certaines structures ont déjà instauré des codes vestimentaires stricts. La difficulté demeure toutefois de déterminer jusqu’où la liberté individuelle peut aller sans heurter les valeurs sociales ?
En conclusion, l’outrage aux bonnes mœurs par l’habillement demeure une infraction en droit congolais, à la croisée de l’éthique et de la culture. Il est donc recommandé d’adopter une tenue respectueuse des sensibilités publiques, sous peine de poursuites pouvant aller jusqu’à un an d’emprisonnement.
Adeodat LIKINDA “Bulldozer” / CongoProfond.net