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Jean-Marc KABUND et consorts : revenons sur nos racines ( Tribune d’Albert TSHIMANKINDA/Chercheur et Analyste Indépendant)

Depuis la publication du tweet de Jean-Marc Kabund, réagissant contre les propos tenus à Kigali par le Conseiller Spécial du Chef de l’Etat, François BEYA KASONGA, l’opinion assiste à une prolifération des injures publiques, des calomnies, des propos diffamatoires, de faux bruits, des messages de haine et d’intoxication des combattants de l’UDPS en particulier, et de la population congolaise en général contre la personne de BEYA FRANCOIS.
Cette attitude de hauts responsables politiques et des personnes qui tirent des ficelles pour mettre de l’huile sur le feu, nous pousse à nous interroger sur la place de la culture de respect des ainés dans notre société. En effet, le Président de la République, S.E.M Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO a choisi comme thème de la mandature de la RDC à la Présidence de l’Union Africaine « Arts, culture et patrimoine » : leviers pour construire l’Afrique que nous voulons. Ensuite, le Président a souligné que « les arts, la culture et le patrimoine constituent la base de la renaissance africaine et offrent une occasion de revenir sur nos racines».
Le samedi 27 février 2021, le Président FATSHI s’est exprimé en ces termes : « Je déclare ouverte l’année de la culture en République Démocratique du Congo ». C’est avec cette phrase, résumant la cérémonie que le Président en exercice de l’Union Africaine, a lancé l’année de la culture en RDC.
En effet, le respect des aînés est une des valeurs sacrées de la culture africaine que FATSHI BETON attend valoriser pendant la mandature à l’Union Africaine.
Aujourd’hui, l’utilisation des réseaux sociaux et de nouvelles technologies de l’information et de la communication favorise de plus en plus de dérapages et de bavures dans le chef de certains utilisateurs.
Hormis ses fonctions officielles, qualités et faiblesses, il est indéniable que FRANCOIS BEYA est avant tout un père de famille, un grand-frère et un oncle pour les uns, et un beau-fils, un beau-frère et un grand-père pour les autres. Il fait donc partie des aînés de la société congolaise.
En sa qualité de très proche collaborateur du Chef de l’Etat, lorsque les membres du parti présidentiel (UDPS) s’attaquent à FRANCOIS BEYA directement, ils s’attaquent en réalité au Chef de l’Etat qui l’a nommé au poste de Conseiller Spécial en matière de Sécurité. Donc, c’est « FATSHI BETON » qui n’est pas respecté, et on prétend lui donner des conseils pour CORRIGER ses erreurs de choix. Ce comportement n’est rien d’autre qu’un manque de considération et de respect notoire envers le Chef de l’Etat.
En analysant ces jours-ci les publications intempestives, les injures proférées et propos haineux distillés dans les réseaux sociaux contre BEYA FRANCOIS par des personnes comme YANE FUMUATU, YOKA SON, FILS MUKOKO, GENERAL NEVILLE ILUNGA, MANAY MALU, HERVE PANDA, JEAN-CLAUDE MUAMBA et ALEX KINKELA alias PONGI DIEU, il y a de quoi se demander si les Congolais accordent encore de l’importance aux valeurs culturelles comme le respect de l’autorité et des ainés. En réalité, c’est l’autorité de FATSHI qui est fragilisée et son image ternie à travers tous ces spectacles désolants dans les réseaux sociaux.
Tout ceci, c’est ce que feu Président Étienne TSHISEKEDI d’heureuse mémoire appelait les anti-valeurs. Avec ce que Kabund et compagnie font, ils ne respectent pas la mémoire du père de la démocratie Étienne TSHISEKEDI. C’est vraiment une grande insulte à l’endroit de cet homme de grande valeur qui a su donner une bonne éducation à ses propres enfants et à ses proches.
Autrefois quand l’UDPS était dans l’opposition, on pouvait encore comprendre ce genre de comportement, car elle faisait tout pour conquérir le pouvoir, mais actuellement que l’UDPS a le pouvoir, la hiérarchie de ce parti le fait pour quel intérêt ?
Ce qui est étonnant surtout, depuis que tout ceci est arrivé, on ne sent pas le Président FATSHI en tant que père de la nation intervenir pour arrêter tout ce désordre, car s’il l’avait fait, on ne serait pas là où l’on est avec tous ces discours discourtois, haineux et insolents que tiennent les combattants de l’UDPS. Cette situation prend des proportions beaucoup plus inquiétantes.
Une certaine opinion est allée même plus loin pour dire que c’est FATSHI qui entretient tout ce désordre ; la politique de diviser pour régner, la politique de la dictature que pratiquait feu maréchal Mobutu. Si tel est le cas comme pense cette opinion, ce que FATSHI a carrément basculé dans la dictature, et on aura plus confiance dans ses discours qui prônent l’Etat de droit et consorts.
Pourquoi une certaine opinion pense-t-elle que FATSHI est complice, car il laisse les combattants de son parti vilipender son proche collaborateur pendant presqu’une semaine ? Ce n’est pas normal ou alors nous concluons que c’est KABUND qui dirige tout le monde, voire FATSHI, ou alors nous allons croire en ce que les gens disent que c’est KABUND qui détient le fétiche lui légué par le patriarche pour la force et la protection de l’UDPS parce qu’on sent quelque part qu’il est intouchable.
A force de tirer sur une corde, celle-ci finit par se briser. Ce n’est pas le moment de vouloir fragiliser le Chef de l’Etat au plan interne. Ce dernier a plusieurs défis à relever.
Albert TSHIMANKINDA/Chercheur et Analyste Indépendant
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Le député André Mushongo : « L’avenir de la presse congolaise passe par l’éthique et la lutte contre les infractions »

À l’occasion du 7ème anniversaire du média en ligne CONGOPROFOND.NET, le député professeur André Mushongo Mashara a livré un exposé riche en enseignements. Devant le directeur général du média, les journalistes et les invités, il a salué le chemin parcouru par cette rédaction, qui s’est imposée dans le paysage médiatique congolais par la rigueur, la crédibilité et le respect des règles professionnelles.
Pour le professeur Mushongo, le parcours de CongoProfond.net illustre une réalité : un média peut s’ériger en référence nationale s’il s’attache à l’éthique et à la déontologie journalistiques. Loin des dérives souvent observées dans la presse congolaise, cette plateforme a montré qu’il est possible de bâtir une ligne éditoriale sérieuse tout en évitant les infractions liées au métier.
Dans son intervention, l’orateur a articulé son propos autour de trois axes majeurs : l’éthique, la déontologie et les infractions de presse. Trois piliers indissociables pour comprendre la mission du journaliste et garantir la survie de la profession dans un contexte souvent hostile.
Rappelant la mission fondamentale du journaliste, il a souligné que ce dernier doit rechercher, vérifier et diffuser une information véridique et compréhensible au grand public. Cette mission se décline dans plusieurs spécialités – du journalisme d’investigation au fact-checking, en passant par le reportage de terrain – mais elle exige toujours le respect de la ligne éditoriale, la rigueur et l’indépendance.
Évoquant ensuite la « Charte de Munich de 1971 », le professeur a mis en avant les droits et devoirs du journaliste. Ces principes, bien que non sanctionnés par la loi, constituent un socle de bonnes pratiques qui protègent la qualité de l’information et l’indépendance des professionnels face aux pressions politiques, économiques ou sociales.
La déontologie, a-t-il rappelé, définit les règles de conduite qui encadrent l’exercice du métier. Elle fixe non seulement les devoirs à respecter, mais aussi les comportements inacceptables : refus de la diffamation, interdiction du plagiat, respect de la vie privée, rectification des erreurs, protection des sources et refus de toute instrumentalisation. Autant de balises pour préserver la dignité et la crédibilité de la profession.
S’agissant de l’éthique, il a insisté sur la dimension personnelle et morale qui guide chaque journaliste. Au-delà des règles codifiées, l’éthique est une boussole intérieure qui aide le professionnel à distinguer ce qui est juste de ce qui ne l’est pas. C’est, selon lui, la conscience du journaliste qui doit l’empêcher de franchir certaines limites, même en l’absence de sanction.
Le professeur Mushongo a également abordé les différentes infractions de presse, parmi lesquelles la diffamation, l’injure, la provocation à la désobéissance civile, les outrages, la dénonciation calomnieuse, le racisme, le plagiat ou encore la désinformation par voie d’internet. Autant de dérives qui ternissent l’image de la presse congolaise et qui peuvent exposer les journalistes à des poursuites judiciaires.
À travers des exemples précis, il a mis en garde contre les pratiques de distorsion, de falsification ou encore de sous-information, qui minent la confiance du public et affaiblissent la mission première des médias : informer avec exactitude et impartialité. Ces dérives, a-t-il dit, ne doivent jamais être tolérées dans une société démocratique.
En conclusion, l’honorable professeur Mushongo a exhorté les journalistes congolais à s’inspirer du modèle de CongoProfond.net, qui a réussi à bâtir une réputation solide en sept ans d’existence. Pour lui, ce média prouve qu’une presse responsable, respectueuse de l’éthique et de la déontologie, peut survivre, prospérer et jouer pleinement son rôle de quatrième pouvoir au service de la nation.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET