Politique
Déclin des érudits : Le lamentable état des animateurs des institutions en RDC

Dans un constat sans concession, l’érosion de la qualité des animateurs des institutions en RD Congo est devenue une réalité criante. En comparant les figures d’autrefois des trois premières républiques aux actuels titulaires de postes clés, un triste constat s’impose : une chute vertigineuse du niveau d’érudition et de compétence, impactant directement la qualité de la vie en société.
Alors que les piliers des premières républiques incarnaient l’excellence académique et la vision stratégique, les dirigeants actuels semblent malheureusement plus préoccupés par leurs intérêts personnels que par le bien-être collectif. Cette décadence intellectuelle se traduit par des décisions hâtives, des politiques incohérentes et un manque flagrant de leadership éclairé.
La conséquence directe de cette dégringolade est une société en proie à l’instabilité, à la corruption généralisée et à une gouvernance chaotique. Là où autrefois des érudits éclairés guidaient le pays vers un avenir prometteur, les acteurs actuels semblent égarés dans un labyrinthe d’incompétence et d’opportunisme teinté d’une arrogance inimaginable.
Face à ce triste constat, il devient impératif pour la RDC de renouer avec l’excellence et de promouvoir une culture de compétence et d’intégrité au sein de ses institutions. Sans un retour aux valeurs fondamentales de l’érudition et du dévouement au bien commun, le pays risque de s’enliser davantage dans un marasme socio-politique dont les effets se feront sentir sur les générations à venir.
TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR
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Actualité
RDC : Le gouvernement salue les sanctions de l’UE contre le M23 et le Rwanda et appelle à des mesures plus fortes

Le gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) a accueilli favorablement les nouvelles sanctions imposées par l’Union Européenne (UE) à l’encontre de plusieurs hauts gradés des Forces rwandaises de défense (RDF), de certaines entités économiques et de cadres du groupe armé M23.
Ces sanctions s’inscrivent dans une dynamique internationale plus large, après celles déjà annoncées récemment par les États-Unis, la Grande-Bretagne, l’Allemagne et le Canada contre le Rwanda. Selon les autorités congolaises, ces mesures renforcent la reconnaissance de la responsabilité directe du gouvernement rwandais dans la dégradation de la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC.
Le gouvernement congolais accuse les forces rwandaises d’avoir violé délibérément l’intégrité territoriale et la souveraineté du pays. Ces dernières sont pointées du doigt pour des crimes graves, notamment la mort de plus de 8 500 civils, des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, incluant des attaques contre des hôpitaux, des enlèvements d’enfants, des exécutions sommaires et des violences sexuelles.
Face à cette situation, la RDC salue particulièrement les sanctions européennes visant l’Office rwandais des mines, du pétrole et du gaz, ainsi que la raffinerie d’or de Gasabo. Ces sanctions sont perçues comme une avancée importante dans la lutte contre le pillage des ressources minières congolaises par le Rwanda.
Si le gouvernement congolais se félicite des sanctions en cours, il appelle néanmoins la communauté internationale à aller plus loin. Il plaide notamment pour la mise en place d’un embargo sur les minerais extraits illégalement en RDC et exportés par le Rwanda.
En outre, Kinshasa demande la suspension de la participation du Rwanda aux forces de maintien de la paix des Nations Unies et une transparence accrue sur les transferts d’armes vers Kigali. L’objectif ultime étant d’obtenir le retrait immédiat et sans condition des troupes rwandaises du territoire congolais.
Malgré ces tensions, la RDC réaffirme son engagement en faveur d’une résolution durable et pacifique du conflit qui secoue la région des Grands Lacs. Le gouvernement congolais souligne son implication dans les processus diplomatiques en cours et rappelle l’importance de la résolution 2773 (2025) du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui recommande des mesures pour garantir la stabilité dans la région.
À travers cette position ferme, Kinshasa entend renforcer la pression internationale sur Kigali et mettre un terme à l’ingérence rwandaise dans l’Est de la RDC, tout en poursuivant son engagement pour une paix durable.
Dorcas Ntumba/ Congoprofond.net
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