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Coronavirus : Eteni Longondo réceptionne des chloroquines de la Belgique

La pandémie de Covid-19 à laquelle est confrontée la République démocratique du Congo ne laisse personne indifférent.
Après certains politiciens et autres personnes de bonne volonté, la RDC vient de bénéficier d’une assistance matérielle de la part du royaume de Belgique. Il s’agit d’un important lot de chloroquine que le gouvernement belge a offert à la RDC. 50.000 cures au total.
L’ambassadeur du royaume de Belgique qui a remis ce lot de médicaments entre les mains du ministre de la Santé, Eteni Longondo, ce lundi 06 avril, a fait savoir que ce médicament est une infime contribution du peuple belge aux efforts du gouvernement congolais dans la lutte contre la propagation du Coronavirus. Le diplomate belge a aussi signalé que d’autres produits vont arriver, notamment le molécule d’azythromicine.
Le ministre Eteni Longondo a, au nom du gouvernement et du peuple congolais, remercié la Belgique à travers son ambassadeur, pour cette marque de compassion prouvée. Le ministre a expliqué devant la presse que la chloroquine offerte par la Belgique est conforme aux normes et sera utilisée pour le traitement du covid-19. Il a encouragé la population congolaise en général et les patients de coronavirus en particulier à faire confiance à ce produit et à le prendre suivant les prescriptions des médecins.
Eteni Longondo a assuré que les doses offertes par la Belgique sont amplement suffisantes en termes de quantité, au regard des statistiques actuelles du Covid-19 en RDC. Il a ajouté que la chloroquine guérit.
Emile YIMBU/CONGOPROFOND.NET
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Quand la mode défie la loi : L’habillement provocant face au Code pénal congolais ( Par Adeodat LIKINDA, juriste)

Dans les rues de Kinshasa et d’autres villes de la RDC, une tendance vestimentaire de plus en plus audacieuse s’impose, particulièrement chez les jeunes filles. Entre mini-jupes, tenues transparentes, pantalons moulants et crop tops, le débat s’enflamme : s’agit-il d’une expression légitime de la liberté ou d’un véritable outrage public aux bonnes mœurs, réprimé par la loi congolaise ?
Le choc des cultures et des valeurs
Pays profondément attaché à ses traditions chrétiennes et coutumières, la RDC se retrouve aujourd’hui face à une jeunesse influencée par les codes de la mondialisation et des réseaux sociaux. Pour certains, s’habiller de manière “sexy” relève d’une affirmation identitaire et d’une liberté individuelle assumée. Pour d’autres, c’est le signe d’une décadence morale et une offense à l’ordre public.
Que dit la loi congolaise ?
Le Code pénal congolais, en son article 176, réprime l’outrage public aux bonnes mœurs, notamment par des actes, gestes ou comportements indécents dans les lieux publics. Bien que la loi ne définisse pas avec précision les limites de “l’indécence vestimentaire”, certains magistrats, policiers ou autorités locales s’en servent pour interpeller, avertir ou même arrêter des jeunes filles jugées provocantes.
Liberté individuelle ou norme collective ?
La Constitution congolaise garantit la liberté d’expression et de mouvement, incluant implicitement le droit de s’habiller selon ses choix. Cependant, dans une société où la moralité publique demeure très conservatrice, cette liberté entre rapidement en tension avec les sensibilités collectives.
Une ligne fragile à ne pas franchir
Les appels à un encadrement vestimentaire dans les écoles, universités, institutions publiques et lieux de culte se multiplient. Certaines structures ont déjà instauré des codes vestimentaires stricts. La difficulté demeure toutefois de déterminer jusqu’où la liberté individuelle peut aller sans heurter les valeurs sociales ?
En conclusion, l’outrage aux bonnes mœurs par l’habillement demeure une infraction en droit congolais, à la croisée de l’éthique et de la culture. Il est donc recommandé d’adopter une tenue respectueuse des sensibilités publiques, sous peine de poursuites pouvant aller jusqu’à un an d’emprisonnement.
Adeodat LIKINDA “Bulldozer” / CongoProfond.net