Actualité
Butembo: L’intégration régionale de la RDC est l’un des éléments de la solution sécuritaire à l’Est du pays

L’insécurité est une question à la fois régionale et interne. Propos tenus par le Directeur Adjoint du cabinet du ministre d’État à l’Intégration régionale, Antipas Mbusa Nyamwisi. C’était au sortir d’un échange avec l’autorité urbaine à qui il a présenté ses civilités ce lundi 19 juin 2023.
Pour le Professeur Nissé Mughendi Nzereka, l’évaluation de l’Etat de siège et l’intégration de la RDC à certaines organisation sous-régionales sont parmi les éléments qui peuvent amener la paix à l’Est du Pays. Ce professeur d’université pense que la SADC, EAC et d’autres dans lesquelles le pays s’y trouve sont une démarche de la paix avant d’annoncer qu’une réunion quadripartite est en train de se préparer après le travail des experts qui se termine le 27 juin prochain dans le cadre de la recherche toujours de la paix.
« L’évaluation de l’État de siège, c’est déjà parmi ces mesures-là et vous savez aussi qu’on est depuis un certain temps dans la reforme du secteur de sécurité qui a commencé depuis longtemps mais qu’il faut achever pour accroître la capacité opérationnelle de nos forces de sécurité. Parmi les solutions externes, il y a évidement cette négociation avec les pays voisins ou cette adhésion aux organisations sous-régionales qui peuvent être un élément de solution même si ça peut être une solution temporaire pour aider cette question de l’insécurité. Vous avez l’EAC qui est sur terrain, vous avez la SADC, vous avez la CIRGL qui a engagé un processus depuis longtemps et l’Union Africaine et actuellement il y a une quadripartite en cours de préparation parce que les travaux vont s’achever le 27 de ce mois à Luanda… », a-t-il indiqué.
Puis d’ajouter : » Les efforts de ces 4 organisations donc, l’EAC, CIRGL, SADC et l’Union Africaine parce que vous savez, il y a une transition en cours de préparation entre l’EAC et la SADC. Donc, il faut harmoniser les choses : Comment gérer cette transition, comment garantir la réussite de cette transition entre les forces opérationnelles qui deviennent de plus en plus nombreuses sur le territoire congolais et qui mérite de la coordination « .
Ce membre du parti politique Rassemblement Congolais pour la Démocratie-Kisangani(RCD/KML) a chuté en disant qu’il est pour une passation pacifique de commandement, sur le sol congolais par ces différentes forces.
Dalmond Ndungo/CONGOPROFOND.NET
Actualité
Quand la mode défie la loi : L’habillement provocant face au Code pénal congolais ( Par Adeodat LIKINDA, juriste)

Dans les rues de Kinshasa et d’autres villes de la RDC, une tendance vestimentaire de plus en plus audacieuse s’impose, particulièrement chez les jeunes filles. Entre mini-jupes, tenues transparentes, pantalons moulants et crop tops, le débat s’enflamme : s’agit-il d’une expression légitime de la liberté ou d’un véritable outrage public aux bonnes mœurs, réprimé par la loi congolaise ?
Le choc des cultures et des valeurs
Pays profondément attaché à ses traditions chrétiennes et coutumières, la RDC se retrouve aujourd’hui face à une jeunesse influencée par les codes de la mondialisation et des réseaux sociaux. Pour certains, s’habiller de manière “sexy” relève d’une affirmation identitaire et d’une liberté individuelle assumée. Pour d’autres, c’est le signe d’une décadence morale et une offense à l’ordre public.
Que dit la loi congolaise ?
Le Code pénal congolais, en son article 176, réprime l’outrage public aux bonnes mœurs, notamment par des actes, gestes ou comportements indécents dans les lieux publics. Bien que la loi ne définisse pas avec précision les limites de “l’indécence vestimentaire”, certains magistrats, policiers ou autorités locales s’en servent pour interpeller, avertir ou même arrêter des jeunes filles jugées provocantes.
Liberté individuelle ou norme collective ?
La Constitution congolaise garantit la liberté d’expression et de mouvement, incluant implicitement le droit de s’habiller selon ses choix. Cependant, dans une société où la moralité publique demeure très conservatrice, cette liberté entre rapidement en tension avec les sensibilités collectives.
Une ligne fragile à ne pas franchir
Les appels à un encadrement vestimentaire dans les écoles, universités, institutions publiques et lieux de culte se multiplient. Certaines structures ont déjà instauré des codes vestimentaires stricts. La difficulté demeure toutefois de déterminer jusqu’où la liberté individuelle peut aller sans heurter les valeurs sociales ?
En conclusion, l’outrage aux bonnes mœurs par l’habillement demeure une infraction en droit congolais, à la croisée de l’éthique et de la culture. Il est donc recommandé d’adopter une tenue respectueuse des sensibilités publiques, sous peine de poursuites pouvant aller jusqu’à un an d’emprisonnement.
Adeodat LIKINDA “Bulldozer” / CongoProfond.net