Politique
Un séisme institutionnel aux répercussions insondables

Dans les méandres tumultueux de la politique congolaise, la récente tentative avortée de coup d’État a secoué les fondements fragiles du pays, la République Démocratique du Congo. Cet acte audacieux mais infructueux a laissé une plaie béante dans le tissu institutionnel déjà vulnérable du pays, laissant derrière lui un héritage d’incertitude et de méfiance.
L’onde de choc de cette tentative avortée résonne à travers les couloirs du pouvoir, remettant en question la légitimité des institutions et sapant la confiance du peuple envers ses dirigeants. Alors que la RDC lutte pour consolider sa démocratie fragile, cet épisode sinistre a mis en lumière les dysfonctionnements profonds qui gangrènent le système politique du pays.
Les conséquences de cette tentative de renversement du pouvoir sont multiples et dévastatrices. D’une part, la stabilité politique déjà précaire de la RDC est mise à rude épreuve, alimentant les tensions et les rivalités au sein de la classe dirigeante. D’autre part, la confiance du peuple dans ses institutions est ébranlée, nourrissant un sentiment croissant de désillusion et de désespoir.
Face à cette crise existentielle, la RDC est à un carrefour critique de son histoire. Les dirigeants du pays sont confrontés à un choix crucial : soit embrasser le changement et œuvrer à restaurer la confiance et la légitimité des institutions, soit s’enliser dans les luttes de pouvoir stériles qui pourraient plonger le pays dans le chaos et l’instabilité.
Dans ce contexte tumultueux, l’avenir de la RDC repose sur la capacité de ses dirigeants à transcender leurs intérêts personnels et à œuvrer ensemble pour reconstruire un ordre politique fondé sur la transparence, la responsabilité et le respect de l’État de droit. Car c’est seulement en faisant front commun contre les forces de la division et de la corruption que la RDC pourra espérer un avenir meilleur pour ses citoyens.
La tentative avortée de coup d’État en RDC a révélé les fissures béantes qui fracturent le pays et a servi d’avertissement urgent pour une classe dirigeante en proie à l’égocentrisme et à la cupidité. L’heure est venue pour la RDC de faire preuve de courage et de détermination pour surmonter ses défis et bâtir un avenir meilleur pour tous ses citoyens.
TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR
Actualité
Sud-Ubangi : Le gouverneur Michée Mobonga Lobo réaffirme son engagement aux côtés du HCR à Libenge

Gemena, le 9 octobre 2025 – Le gouverneur de la province du Sud-Ubangi, Michée Mobonga Lobo, a reçu en audience, dans son cabinet de travail, M. Philippe Onana, ressortissant camerounais et nouveau chef du bureau local du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), basé à Libenge, chef-lieu du territoire éponyme.
Cette première visite de courtoisie s’inscrivait dans le cadre de la prise de contact du nouveau responsable du HCR-Libenge avec les autorités provinciales, peu de temps après son entrée en fonction.
Au cours de leur échange, les deux personnalités ont passé en revue les relations de collaboration entre le HCR et la province du Sud-Ubangi, une région de la République démocratique du Congo qui accueille, depuis plusieurs années, des milliers de réfugiés centrafricains. Le gouverneur Michée Mobonga Lobo a salué les efforts humanitaires du HCR et a réaffirmé l’engagement du gouvernement provincial à œuvrer en étroite collaboration avec l’agence onusienne afin de garantir une assistance efficace et sécurisée tant aux réfugiés qu’aux communautés hôtes.
De son côté, M. Philippe Onana a exprimé sa volonté de renforcer la mission du HCR dans la province, tout en poursuivant les actions humanitaires avec l’appui des autorités locales.
Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) est mandaté pour assurer la protection des personnes déracinées, notamment les réfugiés, les déplacés internes et les apatrides. La province du Sud-Ubangi, à travers les localités de Libenge et de Zongo, demeure l’une des zones les plus sensibles de la RDC, en raison de sa proximité avec la frontière centrafricaine.
Blaise ABITA ETAMBE/CONGOPROFOND.COM