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Travaux mixtes RDC/Zambie: grave incident à l’hôtel Karavia !

5 hommes en tenues civiles et armés ont été démasqués dans la cours du Pullman hôtel Karavia à Lubumbashi par des combattants UDPS venus accueillir le vice premier ministre Gilbert KANKONDE, ce jeudi 13 août 2020 à l’occasion de la clôture des travaux mixtes RDC/Zambie.
Une situation qui a provoqué une vive tension jusqu’au point d’entrainer la suspension des travaux des commissions.
Imputant à Jacques KYABULA, gouverneur de la province du Haut-Katanga la responsabilité d’avoir amené ces » intrus « , les combattants de l’UDPS ont scandé des chansons hostiles aux autorités du FCC.
Tout en envahissant l’espaces réservé aux autorités, ils ont entrepris un contrôle systématique de tous les participants, sous l’œil impuissant des forces de l’ordre.
C’est le vice premier ministre en personne qui s’est vu obliger de calmer ces badauds pour que le calme revienne.
Quant au gouveneur KYABULA, déjà dans le viseur des jeunes de l’UDPS qui lui reprochent la disparition de 6 de leurs, la sécurité a décidé de renforcer davantage sa protection.
Notons que les travaux mixtes RDC/Zambie se déroulent depuis lundi en plusieurs étapes. D’abord la réunion des experts, puis celle ministérielle. Les ministres congolais de l’Intérieur est accompagné de celui de la Défense nationale ainsi que leurs homologues zambiens.
Gédéon Elonga/CONGOPROFOND.NET
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Affaire « Mutamba » : La justice congolaise se réveille, enfin, et gifle son propre ministre !

C’est une gifle institutionnelle, brutale et symbolique. En informant le ministre d’État en charge de la Justice, Constant Mutamba, que « la phase de l’instruction étant clôturée, sa récusation n’a plus d’effet », le Parquet général près la Cour de cassation lui signifie clairement qu’il ne peut ni ralentir, ni saboter la machine judiciaire. Même en tant que Garde des Sceaux !
Cette affaire de détournement des fonds destinés à la construction des prisons, aux allures de bras de fer entre le pouvoir judiciaire et l’un des piliers de l’Exécutif, révèle une chose essentielle : la Justice congolaise, souvent brocardée pour sa soumission au politique, ose-du moins en apparence-affirmer une once d’indépendance. Et ce n’est pas rien.
Constant Mutamba, connu pour son activisme, sa rhétorique de « rupture », et son zèle au service du régime Tshisekedi, croyait peut-être pouvoir manœuvrer dans un dossier où son nom ou son influence pourraient peser. En vain. Le ministère public lui rappelle que le temps des diversions est passé, que la procédure avance, et que la République ne saurait être prise en otage par un ministre, fût-il celui de la Justice.
Mais attention : derrière cet acte de fermeté, la méfiance reste de mise. Le système judiciaire congolais n’est pas encore guéri de ses vieux démons : instrumentalisation, règlements de comptes, et juges à la carte. La procédure en cours devra donc prouver qu’elle est animée par l’intérêt général, et non par une guerre de clans déguisée en croisade pour la vérité.
Quoi qu’il en soit, ce désaveu public infligé à Constant Mutamba entame son autorité, fragilise son image, et interroge sur la suite de sa mission au sein du gouvernement. Peut-on incarner la Justice quand on est soi-même rattrapé par elle ?
L’affaire ne fait que commencer.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET