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Beni: 4 civils tués ce jeudi dans une embuscade des présumés ADF près d’Oicha

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Quatre personnes ont été tuées et leurs motos incendiées dans une embuscade tendue par des hommes armés près d’Oicha en territoire de Beni au Nord-Kivu. Le drame s’est déroulé au niveau de Makele, village situé sur la route Oicha-Kithevya jeudi 13 août 2020.

Les victimes sont des civils qui se dirigeaient à Kithevya où devrait s’exécuter un travail communautaire organisé par la population elle-même.

Il s’agit de trois hommes et une femme. Les hommes roulaient sur des motos et la femme était en pleine activité dans son champ. Parmi ces victimes, deux ont été brûlées vives et d’autres égorgés après avoir été fauchés de plusieurs balles, indiquent des sources locales.

Désemparé, l’administrateur assistant, chargé des questions coutumières et politiques en territoire de Beni, parle d’une conséquence d’incompréhension entre la population et les autorités locales. Il confirme que l’ennemi a été poursuivi par les forces armées de la RDC. Il appelle cependant la population au calme car « les éléments Fardc ont été envoyés en brousse pour la fouille ».

Une marche de colère improvisée dispersée par la police

Une marche de colère a été improvisée par la population après cette attaque meurtrière. Les manifestants se dirigeait vers le territoire de Beni.

Celle-ci a même rédigé un mémorandum qu’elle voulait remettre à l’autorité territoriale, exigeant la relève de l’unité des militaires qui se trouve dans cette partie, à plus ou moins 5 kilomètres d’Oicha. En cours de route, les manifestants ont été dispersés par la police nationale congolaise à coups de bombes à gaz lacrymogènes. Aucun dégât n’a été enregistré.

Le calme est revenu tard dans la soirée et les corps des victimes se trouvent encore à la morgue de l’hôpital général de référence d’Oicha.

Les travaux communautaires de Kithevya étaient organisées dans le but du renforcement de la collaboration civilo-militaire. Cette activité était au départ interdite par l’administrateur de territoire, évoquant des raisons sécuritaires.

Des représailles après une frappe des Fardc?

Cette attaque ciblée contre la population civile intervient au lendemain des violents combats entre les Fardc et présumés ADF à Topoke, situé à près de 40 kilomètres près de Medina, l’un des bastions de ces rebelles, sur la route Mbau-Kamango.

D’après nos sources, les éléments Fardc auraient tombé dans l’embuscade des assaillants. Les combats ont éclaté après une autre attaque dans les villages PK16 et PK17, repoussée par l’armée congolaise, confirme Omar Kalisya, président de la société civile en secteur de Beni-Mbau et le porte parole des Fardc. D’autres affrontements sont en cours depuis le vendredi 8 août aux environs de Kainama. Le bilan de tout ces combats n’est pas encore révélé, mais l’armée a dit avoir récupéré les différents bastions des ADF, sans en donné beaucoup de détails.

Delphin Mupanda/CONGOPROFOND.NET

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Affaire « Mutamba » : La justice congolaise se réveille, enfin, et gifle son propre ministre !

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C’est une gifle institutionnelle, brutale et symbolique. En informant le ministre d’État en charge de la Justice, Constant Mutamba, que « la phase de l’instruction étant clôturée, sa récusation n’a plus d’effet », le Parquet général près la Cour de cassation lui signifie clairement qu’il ne peut ni ralentir, ni saboter la machine judiciaire. Même en tant que Garde des Sceaux !

Cette affaire de détournement des fonds destinés à la construction des prisons, aux allures de bras de fer entre le pouvoir judiciaire et l’un des piliers de l’Exécutif, révèle une chose essentielle : la Justice congolaise, souvent brocardée pour sa soumission au politique, ose-du moins en apparence-affirmer une once d’indépendance. Et ce n’est pas rien.

Constant Mutamba, connu pour son activisme, sa rhétorique de « rupture », et son zèle au service du régime Tshisekedi, croyait peut-être pouvoir manœuvrer dans un dossier où son nom ou son influence pourraient peser. En vain. Le ministère public lui rappelle que le temps des diversions est passé, que la procédure avance, et que la République ne saurait être prise en otage par un ministre, fût-il celui de la Justice.

Mais attention : derrière cet acte de fermeté, la méfiance reste de mise. Le système judiciaire congolais n’est pas encore guéri de ses vieux démons : instrumentalisation, règlements de comptes, et juges à la carte. La procédure en cours devra donc prouver qu’elle est animée par l’intérêt général, et non par une guerre de clans déguisée en croisade pour la vérité.

Quoi qu’il en soit, ce désaveu public infligé à Constant Mutamba entame son autorité, fragilise son image, et interroge sur la suite de sa mission au sein du gouvernement. Peut-on incarner la Justice quand on est soi-même rattrapé par elle ?

L’affaire ne fait que commencer.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET 

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