Connect with us

À la Une

Santé : voici pourquoi Eteni Longondo a refusé de regarder l’unique « morgue » de Kenge

Published

on

 

La morgue de l’hôpital général de référence de Kenge, au Kwango, laisse à désirer. Son image qui fait le buzz sur la toile, après le passage du ministre de la Santé publique Eteni Longondo lundi à Kenge, draine toute l’histoire de la province qui n’est jamais entrée au XXIème siècle.

La photo de cette morgue exposée sur la toile a été capturée lundi à l’occasion de la visite officielle du ministre de la santé publique Eteni Longondo, qui s’était rendu à Kenge lundi dernier pour lancer le programme de Nutrition à Assise Communautaire, a voulu visiter la principale structure sanitaire de Kenge. Le ministre a palpé du doigt les réalités du terrain.

Ville de Kenge

Le ministre a été face à un taudis de 2m carré, vieux de plus de 20 ans, que les autorités de Kenge lui ont présenté en guise de morgue de l’hôpital général de référence de Kenge.

Sur place, le ministre de la Santé publique n’a pas voulu voir l’intérieur de cette morgue. Ses services de sécurité ont défendu l’ouverture, sous prétexte qu’il y aurait des cadavres.

La photo qui circule sur internet donne lieu à des commentaires dans tous les sens et témoigne de l’insouciance des pouvoirs publics à l’égard de la province du Kwango.

Et sans tarder, ceux qui connaissent cette morgue se dévoilent et la décrivent.

Kennedy Mway, un Kwangolais, fait savoir que cette morgue a une capacité d’accueil de trois corps. Selon lui, le demandeur des services de cette morgue doit payer 10 usd comme droit d’entrée. Il doit, par ailleurs, fournir 30 litres de carburant et 5 litres d’huile moteur chaque jour pour faire tourner le groupe électrogène devant électrifier la morgue. À cela, il faut ajouter le versement de 10 USD de frais de gardiennage par jour. Sans compter d’autres frais !

Les commentateurs tirent donc dans tous les sens. Certains se demandent si cette cabane était un petit dépôt de braises ou le foyer d’un féticheur ou réellement une morgue? Un autre internaute pense qu’être gardé ici après son décès équivaut à une deuxième mort !

Nombreux parmi les internautes s’en prennent au règne de Joseph Kabila. « Pourquoi pendant 18 ans de règne, ce régime n’a pas offert une morgue à Kenge qui est à 250km de la capitale? », se demande-t-on.

Dr Samuel Kialungila, un ressortissant kwangolais de Popokabaka, réagit et accuse les gestionnaires locaux du secteur de la santé. Pour lui, l’état de cette morgue explique le type de management appliqué par les gens de Kenge.

Cette morgue, au regard de l’intérêt qu’elle suscite chez les observateurs, met à nue la situation générale de la province du Kwango, spécifiquement dans le domaine de l’infrastructure. Une véritable face cachée de la province du Kwango, où les infirmiers et médecins, qui organisent des marches pour impayement des salaires, se construisent des villas à Kenge et à Kinshasa, alors que leur cadre de travail demeure dans cette situation déplorable. Le contraste est criant.

Pour rappel, Kenge est une localité, chef-lieu de la province du Kwango en République démocratique du Congo, dont la population est de plus de 50.000 habitants.

Émile YIMBU/CONGOPROFOND.NET

Spread the love

À la Une

Lubumbashi : D’anciens Kulunas fabriquent 2.100 bancs pour les écoles de Katuba et du camp Vangu

Published

on

Un geste hautement symbolique pour l’avenir de la jeunesse du Haut-Katanga. Le lieutenant-général Jean-Pierre Kasongo Kabwik a procédé ce jeudi à la remise officielle de 2.100 bancs-pupitres destinés à deux écoles emblématiques de la ville : l’Athénée de Katuba (1.700 bancs) et le complexe scolaire du camp Vangu (400 bancs), réservé aux enfants des militaires.

Particularité de cette action : ces bancs ont été entièrement fabriqués par d’anciens Kulunas, jeunes autrefois livrés à la délinquance urbaine, aujourd’hui réinsérés grâce au programme du Service National de Kabulameshi.
Formés à la menuiserie, à la discipline et au travail, ces jeunes deviennent les acteurs d’un changement concret, contribuant directement à l’amélioration des conditions d’apprentissage de milliers d’élèves.

« Ce que nous voyons ici est le fruit d’une vision présidentielle claire : offrir une éducation de qualité à tous les enfants du Congo et donner une seconde chance à notre jeunesse », a salué le lieutenant-général Kasongo Kabwik lors de la cérémonie.

Cette initiative s’inscrit dans la continuité du programme de gratuité de l’enseignement impulsé par le Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Commandant suprême des FARDC. Par cette action, l’État renforce son rôle de protecteur et d’éducateur, jusqu’au cœur même des écoles militaires.

« Nos enfants méritent des conditions d’étude dignes. Le développement n’est pas un luxe, c’est un droit et ce droit commence toujours sur un banc d’école », a rappelé un cadre du Service national.

À travers ces bancs sortis des ateliers de Kabulameshi, c’est toute une philosophie de réinsertion et de reconstruction nationale qui prend forme : celle d’un État qui ne renonce ni à sa jeunesse ni à son avenir.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET 

Spread the love
Continue Reading