Actualité
RDC: avec 428 cas et 248 décès, la 2ème plus grande épidémie d’Ebola au monde sévit au Nord-Kivu et en Ituri
 
																								
												
												
											L’épidémie à virus d’Ebola qui sévit dans les provinces du Nord-Kivu et de l’ituri en République démocratique du Congo (RDC) est devenue la deuxième plus grande épidémie d’Ebola au monde après celle de l’Afrique de l’Ouest (de 2013 à 2016), a annoncé jeudi 29 novembre à Kinshasa le ministre de la Santé.
Au total 428 cas d’Ebola dont 380 confirmés et 48 probables sont signalés dans la région. Au total, 248 personnes sont décédées de cette maladie dont 200 des cas confirmés et 48 des cas probables.
131 personnes sont guéries guéries de la maladie.
L’épidémie de 2013 à 2016 en Afrique de l’Ouest, où plus de 28 000 cas ont été confirmés, dépasse celle à l’est de la RDC et dépasse l’ampleur de celle de 2000 en Ouganda, qui concernait 425 cas.
Delphin Mupanda/CONGOPROFOND.NET
Politique
Course au perchoir de l’Assemblée nationale : Crispin Mbindule maintient sa candidature malgré le choix de l’USN sur Aimé Boji
 
														Au cœur d’un climat politique tendu, la plateforme présidentielle Union sacrée de la Nation (USN) est confrontée à une dissidence interne qui pourrait compromettre l’unité de la majorité. Alors que le député Aimé Buji Sangara avait été désigné par la direction de l’USN comme candidat unique à la présidence de l’Assemblée nationale, le député national Crispin Mbindule Mitono, élu de la ville de Butembo (Nord‑Kivu) et membre de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS/Tshisekedi), décide de maintenir sa propre candidature.
Une candidature divergente qui suscite des interrogations au sein de l’opinion publique congolaise. Pour rappel, Mbindule avait déposé officiellement sa candidature à ce poste le 24 octobre 2025, au secrétariat de l’USN. Il affirme que cette fonction « n’appartient à aucune province » et se présente comme un candidat de l’ensemble des députés nationaux.
Cette initiative vient remettre en cause la désignation d’Aimé Buji, ce qui expose l’USN à une possible fracture interne.
La pluralité des candidatures, douze au total déposées officiellement, souligne à quel point le processus de désignation est devenu un enjeu d’équilibre géopolitique au sein de la majorité. Le maintien de la candidature de Mbindule, malgré le choix officiel de l’Union sacrée, pose la question du respect de la discipline de plateforme et pourrait fragiliser la stabilité de la majorité au parlement.
Un langage de défiance
en affirmant sa volonté de « servir, non de régner », et en appelant à privilégier la compétence plutôt que l’appartenance territoriale, Mbindule a clairement affiché une posture de défi vis‑à‑vis sa hiérarchie politique.
Ce positionnement pourrait relancer des tensions latentes autour de la gestion du perchoir parlementaire et de la redistribution des responsabilités au sein de l’USN.
Enjeux pour le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, en tant qu’autorité morale de l’USN, détient désormais la charge ultime de départager les candidats et de faire valider un choix unique.
Le scénario d’un vote divisé ou d’une contestation interne pourrait créer un précédent pour la gouvernance de la majorité présidentielle.
L’élection du président de l’Assemblée nationale constitue un moment charnière pour l’équilibre institutionnel en RDC. Elle ouvre la voie à l’installation d’un nouveau bureau de la chambre basse du parlement et conditionne la stabilité législative à venir.
Blaise Abita Etambe
