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Politique

Rassemblements anti Malonda : OLPA exige des sanctions après les mauvais traitements des journalistes à Mbandaka et Butembo

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Kinshasa, le 1 3 juillet 2020. Dans une correspondance adressée au
Vice Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires
coutumières, avec ampliation au Premier ministre, OLPA lui demande
d’instruire les services pour l’ouverture des actions disciplinaires à
l’encontre des agents de police qui ont ciblé délibérément les
journalistes à Mbandaka (Equateur) et à Butembo (Nord-Kivu), lors d’un
rassemblement contre la désignation de Ronsard Malonda à la tête de la
Commission électorale nationale indépendante (CENI).

Ci-dessus l’intégralité de la correspondance

Kinshasa, le 11 juillet 2020

N/Réf : 183/CE/CNB-NZ 07/20

Transmis copie pour information :

A son Excellence Monsieur le Premier à Kinshasa/Gombe

A son Excellence Monsieur le Vice Premier Ministre, Ministre de
l’Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières à Kinshasa/Lingwala

Excellence,

Concerne : protestation

Le Comité exécutif de l’Observatoire de la Liberté de la
Presse en Afrique (OLPA), organisation non gouvernementale de défense
et de promotion de la liberté d’information basée à Kinshasa, a
l’honneur de venir par la présente auprès de votre haute personnalité
pour ce repris en concerne.

En effet, OLPA proteste vigoureusement contre les mauvais
traitements subis par plusieurs journalistes dans les provinces de
l’Equateur et Nord-Kivu.

Pour votre gouverne, Chançard Lofalo, Christophe Bomboko,
Dieu-Merci Boluka, Jordan Ituta, Kadhafi Tsikala, Roger Mulumba et
Serge Nkumu respectivement journalistes aux stations de radio Bondeko,Equateur radio, Liberté FM, Libérale FM, Catholique Mwinda, Mambenga, toutes émettant à Mbandaka, chef-lieu de la province d’Equateur, ont
été sérieusement molestés, le 9 juillet 2020 à la hauteur d’Afrique hôtel, par les éléments de la Police nationale congolaise
(PNC/Mbandaka) sur ordre du Colonel Guylain Nwembo de l’inspection provinciale de la police de Mbandaka agissant à son tour sur ordre de M. Didi Edada, maire de la ville. Serge Nkumu, correspondant provincial de l’Agence congolaise de presse (ACP/Mbandaka), n’a pas
été aussi épargné par cette brutalité policière.

La police tentait d’empêcher les journalistes d’effectuer
leur reportage sur le rassemblement organisé par les militants de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS/Mbandaka), parti
politique dont est issu M. Félix-Antoine Tshisekedi, Président de la République. Cette manifestation interdite par le Gouvernement central avait pour but de s’opposer à la désignation et l’éventuelle investiture de M. Ronsard Malonda à la tête de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Plusieurs journalistes s’en sont sortis avec des lésions corporelles et leurs effets confisqués (dictaphones, téléphones et argent). Jordan Ituta a été conduit manu
militari au bureau du commandement de la ville où il a été relaxé
après une demi-heure de privation de liberté.

A Butembo, ville située à 300 kms de Goma, chef-lieu de la
province du Nord-Kivu, Grâce Kombi, journaliste à Radio Télé Grands Lacs (RTGL) a été brutalisé par les éléments de la Police nationale congolaise (PNC/Butembo) alors qu’il effectuait aussi son reportage sur une altercation entre policiers et partisans de l’UDPS/Butembo pour les mêmes revendications.

Excellence,

Il est inadmissible que des professionnels de la presse en
plein exercice de leur travail puissent faire l’objet de mauvais
traitements par ceux qui sont censés protéger les personnes et leurs biens. Ces actes sont de nature à porter gravement atteinte au droit d’informer et d’être informé garanti par la législation congolaise et les instruments juridiques internationaux relatifs aux droits de l’homme dûment ratifiés par la République démocratique du Congo.

En conséquence, OLPA vous prie d’instruire vos services pour
l’ouverture des actions disciplinaires et éventuellement pénales à l’encontre des agents de police qui ont ciblé délibérément les journalistes afin de les empêcher de travailler paisiblement et conformément à loi.

Le Comité exécutif de l’OLPA reste persuadé qu’aucun effort
ne sera ménagé dans votre chef pour décourager ces pratiques
liberticides qui ont jadis terni l’image de marque de nos forces de
défense et de sécurité, et qui risquent de menacer aussi la liberté de presse, un des piliers de la jeune démocratie congolaise.

Veuillez agréer, Excellence, l’expression de nos sentiments
patriotiques.

Pour le Comité exécutif

NSINGI BAMENGA Chancelle ZOMBO LISOLO Nancy
Secrétaire Exécutive a.i
Chargée d’Administration et trésorerie

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Politique

Crise congolaise : La Société civile propose une médiation par les patriarches Kengo wa Dondo et Okoto Lolakombe

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La République démocratique du Congo traverse une période de turbulences marquée par une crise sécuritaire profonde à l’est du pays et une situation politique de plus en plus tendue.

Les affrontements armés persistants, les clivages ethniques et les contestations politiques-notamment de la part de certains groupes d’opposition-ont plongé le pays dans une spirale de violence et d’instabilité, à trois ans de l’expiration du mandat du président Félix Antoine Tshisekedi.

Face à cette crise multidimensionnelle, de nombreuses voix s’élèvent pour appeler à une résolution pacifique et inclusive. Les tentatives de médiation entreprises jusqu’ici, tant au niveau national (CENCO), régional (UA) qu’international (Doha), n’ont pas encore permis d’aboutir à un règlement durable.

C’est dans ce contexte que la coalition d’organisations de la société civile « Voix du Peuple » avance une solution endogène, en sollicitant l’implication de deux figures respectées et expérimentées pour faciliter le dialogue et la réconciliation nationale : Léon Kengo wa Dondo et Jean-Charles Okoto Lola Kombe.

Deux patriarches appelés au chevet de la nation

Léon Kengo wa Dondo, ancien Premier ministre et président du Sénat, est une figure emblématique de la vie politique congolaise. Sa longue carrière, jalonnée de hautes fonctions d’État, lui confère une connaissance intime des rouages institutionnels et des rapports de force politiques. Il est reconnu pour sa sagesse, son sens de l’État et sa capacité à dialoguer avec les différentes sensibilités.

Jean-Charles Okoto Lola Kombe, également ancien haut responsable politique, jouit d’un profond respect pour sa neutralité, son intégrité et sa discrétion. Il est l’une des rares personnalités à avoir collaboré avec tous les chefs d’État de la RDC : trois fois nommé par Mzée Kabila (PAD de la Miba, gouverneur du Kasaï Oriental, ministre des Affaires étrangères), plusieurs fois ambassadeur sous Joseph Kabila, et récemment président du conseil d’administration de la Miba sous Félix Tshisekedi.

Tous deux ont toujours prôné l’unité nationale et le vivre-ensemble. Leur implication dans une mission de médiation pourrait contribuer à restaurer la confiance entre les parties prenantes et à créer un espace propice au dialogue. « Leur rôle serait de faciliter un dialogue inclusif, visant à trouver des solutions durables aux problèmes qui minent le pays », déclare Maître Mbayo, coordonnateur de Voix du Peuple.

La société civile congolaise estime que ces deux patriarches, forts de leur expérience et de leur impartialité, sont les mieux placés pour instaurer un climat de confiance entre la classe politique, les groupes armés et le pouvoir en place. L’objectif est clair : permettre à la RDC de tourner la page des conflits, de sortir de l’impasse politique et de retrouver le chemin de la paix, de la stabilité et du développement durable.

La coalition espère que cet appel sera entendu par les intéressés et appuyé par les forces politiques nationales ainsi que par la communauté internationale, afin de donner une chance réelle à une solution pacifique et congolaise à la crise actuelle.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET 

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