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Le scandale « 100 jours de F. Tshisekedi » et ses méandres dans la province du Haut-Uélé

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La justice, disons la vraie Justice, élève une Nation. Qui des Congolais assoiffés de justice ne s’estiment pas heureux de voir, enfin, celle-ci s’occuper de ceux-là qui baignent dans la gabegie financière des biens publics.

Selon nos informations, ce dernier temps, des auditions s’enchainent au Parquet près la Cour d’Appel à Isiro (chef-lieu de la province du Haut-Uélé). La cause de ces auditions : le scandale du soupçon de détournement dans la gestion des Entités Territoriales Décentralisées (ETD). D’ailleurs, dans la lettre adressée au gouverneur de la province, Christophe Nangaa Baseane, le 16 avril 2020, certains députés membres du présidium de l’Assemblée Provinciale avaient déjà décrié le fait qu’ils ignoraient tout du fond destiné aux ETD.

Des témoignages s’empilent. Et sont appelés à la barre, des chefs coutumiers (qui sont les responsables des ETD) les uns après les autres. Les poids lourds de ce scandaleux dossier risqueraient de se retrouver à AMIZA (qui est la prison centrale d’Isiro).

En effet, au centre du soupçon du scandale du détournement se trouve la société IOB (Inter Oriental Bulders) qui devrait s’occuper de la réfection de la route RN 26 et autres.

A vouloir couvrir des fautes à la sauvette, on laisse alors de grandes traces. Le gouvernement provincial prétend que l’argent détourné auprès des EDT sert aux travaux de la RN 26 et autres, alors que l’article 6 du contrat N° 06/PROGOU/H-U/2019 entre la Province et IOB dit explicitement que le paiement se fait sur fonds propre du Gouvernement Provincial et non par les ETD. La société IOB a même reçu de l’argent directement des ETD à qui elle a émis des factures parlantes. D’ailleurs l’authenticité de ce fameux contrat signé de gré à gré, sans avis de non objection de la DGCMP (Direction Générale de Contrôle des Marchés Publics), se fait trahir par le cachet-signature d’IOB qui marque le 24 juillet 2019 au lieu de la vraie date de la signature qui est le 24 juin 2019.

De son coté, IOB chiffre à 952.500 dollars américains, le prix unitaire, alors que le prix total est seulement de 476.250 dollars américains sur une fausse facture N° 2005/Oct 2019 émise avec différentes dates le 03 décembre 2019 et le 18 octobre 2019 pour réclamer 50% des frais. Ce montant a été payé par les ETD à IOB en liquide alors qu’IOB a ses propres comptes à la BCDC (157-1113280-45) et à la FIBANK (01853-330001-69).

Le scandale a dit alors clairement son nom RETROCOMMISSION… pourtant puni de six mois à cinq ans par le code pénal congolais à son article 146 section VI.

Notons par ailleurs que la cour d’appel d’Isiro a ouvert ses greffes sur une plainte de l’ASHADO sur ces successifs soupçons de scandale de détournement.

Les scandales s’enchainent donc dans la gestion de la Province. Malheureusement un sauvetage tente de s’organiser au niveau de Kinshasa. Mais en vain, car les sauveteurs du système sont eux-mêmes cités et sanctionnés par le trésor américain pour corruption. Un aveugle peut-il conduire un autre aveugle?

Une révélation vous arrive d’ailleurs bientôt sur un autre soupçon de détournement, cette fois-ci, des 25% de la redevance minière du Haut-Uélé due à la Province. Un montant colossal d’au moins 500.000 dollars américains monte chaque mois à Kinshasa, selon notre source. C’est d’ailleurs ce qui explique le non paiement de personnel des Institutions Provinciales.

Le vœu du Chef de l’Etat, Félix Antoine TSHISEKEDI THILOMBO et celui de tout le peuple congolais est que la justice soit indépendante. Désormais, personne ne sera au dessus de la loi.

Les Hautueliens voudront que cette justice élève leur Province.

Njila Mule/CONGOPROFOND.NET

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Kisangani : Le gouverneur a.i. Mogenya Baraka appelle à une action urgente pour désengorger les prisons

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Le ministre d’État en charge de la Justice, Guillaume Ngefa, a entamé, ce jeudi 6 novembre, une mission officielle dans la province de la Tshopo. Accueilli à l’aéroport de Kisangani par le gouverneur intérimaire, Ghislain Mogenya Baraka, cette visite est placée sous le signe de l’évaluation du secteur judiciaire dans la région.

Le gouverneur a.i. a expliqué que son accueil personnel traduisait le respect dû au ministre d’État, mais aussi l’importance qu’il accorde à cette mission. Selon lui, la présence du ministre à Kisangani offre une occasion de redynamiser un appareil judiciaire confronté à de multiples défis.

Les premiers échanges entre les deux responsables, à l’aéroport international de Bangoka, ont porté sur les principaux axes de la mission : la visite des cours et tribunaux, des parquets, ainsi que des établissements pénitentiaires civils et militaires.

Guillaume Ngefa prévoit notamment d’inspecter la prison centrale de Kisangani, celle d’Osiyo et celle de Konga Konga. Il s’intéressera également à la récupération des espaces autrefois spoliés appartenant à l’administration pénitentiaire.

Une attention particulière sera accordée au dossier FRIVAO, que le ministre souhaite examiner de près. Le gouverneur Ghislain Mogenya Baraka a annoncé qu’une cartographie complète de la situation judiciaire et pénitentiaire de la Tshopo sera soumise au ministre pour une meilleure orientation de son action.

L’un des points critiques soulevés demeure la surpopulation carcérale à la prison centrale de Kisangani, dont la capacité d’accueil est largement dépassée, un symbole des maux persistants du système judiciaire provincial.

En conclusion, le gouverneur Mogenya Baraka a salué l’arrivée du ministre Guillaume Ngefa, espérant que cette visite marquera le début d’un véritable redressement du secteur judiciaire dans la Tshopo.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET 

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