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Analyses et points de vue

La bataille intérieure et extérieure de la RDC : un redressement existentiel

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Nous vivons un moment critique. La RD Congo est confrontée à des défis existentiels : une agression extérieure persistante dans l’Est, une économie sous-exploitée mais pillée, une classe politique souvent plus préoccupée par ses intérêts que par ceux de la nation, et une société fracturée par les divisions ethniques, régionales et politiques.

Face à cette crise multidimensionnelle, une évidence s’impose : le redressement de la RD Congo exige d’abord un sursaut intérieur. Car un pays divisé, affaibli par ses propres contradictions, ne peut résister aux menaces extérieures. La bataille pour la République se gagne d’abord à l’intérieur. Il y a urgence d’un nouveau contrat national en 2028. La RDC ne manque ni de richesses, ni de talents, ni de potentiel.

Ce qui lui manque, c’est une vision commune capable de transcender les clivages politiques, ethniques et régionaux. Trop souvent, les dirigeants congolais agissent en fonction de leurs intérêts partisans, claniques ou personnels, plutôt que pour le bien du pays. Pourtant, l’histoire nous enseigne qu’aucune nation ne se relève sans unité. L’union de notre peuple est un combat de chaque instant.

La Chine post-Mao, l’Afrique du Sud post-apartheid, ou même l’Allemagne post-1945 ont d’abord dû surmonter leurs divisions internes avant de renaître. La RD Congo doit faire de même. Elle doit mettre fin à la politique du ventre : L’État ne doit plus être perçu comme une vache à lait pour une élite prédatrice, mais comme un instrument au service du peuple et dépasser les clivages régionaux.

Le tribalisme et le régionalisme sont des armes de destruction massive. Un Katangais, un Kinois, un Kivutien ou un Kasaïen doivent se considérer avant tout comme Congolais. La RDC doit restaurer la légitimité de l’État. Cela passe par une justice impartiale, une administration compétente et une armée républicaine, non une milice au service des puissants ni une cinquième colonne au service des pays limitrophes.

La paix extérieure dépend de la force intérieure. La RDC est en guerre. Dans l’Est, des groupes armés, soutenus par des puissances étrangères, déstabilisent le pays depuis des décennies. Mais cette guerre ne se gagnera pas uniquement sur le champ de bataille. Elle se gagnera d’abord par la cohésion nationale. C’est un fait avéré qu’un État faible attire les prédateurs.

Tant que la RD Congo sera perçue comme un géant aux pieds d’argile, les voisins et les multinationales continueront de la piller. La diplomatie ne suffit pas sans fermeté intérieure. Les accords de paix échouent parce que Kinshasa manque souvent de crédibilité et de cohérence. Un État fort, légitime et uni aurait bien plus de poids dans les négociations. L’économie doit devenir une arme de souveraineté.

La RD Congo ne sera libre que lorsqu’il contrôlera réellement ses ressources. Cela exige une gouvernance transparente, une industrialisation locale et une fin de la corruption systémique. Ce qui implique de placer les intérêts des Congolais au-dessus des convenances personnelles. Les partis politiques, les mouvances et les leaders doivent comprendre une chose fondamentale.

La RDC survivra à tous, mais aucun ne survivra à l’effondrement du Congo. Donc il faut mettre fin à la politique spectacle. Les querelles politiciennes, les calculs électoralistes et les luttes d’ego doivent céder la place à un projet national. ce qui nous oblige à un patriotisme économique. Les élites congolaises doivent investir dans leur pays plutôt que de placer leurs fortunes à l’étranger.

Il faut investir dans l’avenir. Il faut une jeunesse consciente et mieux formée au centre du redressement. La majorité de la population a moins de 20 ans. Elle doit être éduquée, formée et intégrée dans la construction nationale, sous peine d’explosion sociale. Le choix est clair. Soit les Congolais se ressaisissent et bâtissent un État fort, uni et souverain.

Soit le pays sombrera dans une fragmentation encore plus profonde, avec des conséquences désastreuses pour toute la région. La bataille pour la République est avant tout une bataille contre nous-mêmes – contre nos divisions, notre égoïsme et notre manque de vision. La paix extérieure viendra lorsque la cohésion intérieure sera rétablie. Le temps n’est plus aux discours, mais à l’action.

La RD Congo mérite mieux que des dirigeants qui la vendent par petits morceaux. Elle mérite un peuple qui se lève pour le défendre. « Un pays divisé contre lui-même ne peut subsister » disait Abraham Lincoln. « Le Congo ne sera sauvé que par les Congolais » avait renchéri Patrice Lumumba. L’heure n’est plus aux compromis. Elle est au sursaut.

TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR

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Analyses et points de vue

Le Grand Chef Constant Lungagbe Mbatanadu : un sacerdose silencieux au service du Haut-Uélé

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Dans une région où les promesses politiques et les discours creux dominent trop souvent le paysage socio-économique, Sa Majesté Constant Lungagbe Mbatanadu se distingue comme une exception rafraîchissante. C’est un homme d’action dans un monde de paroles. Alors que d’autres se contentent de vociférer dans les micros ou de multiplier les déclarations creuses, lui, agit.

Le Grand Chef Constant Lungagbe agit silencieusement, efficacement, sans tambour ni trompette. La preuve la plus récente ? L’érection d’un édifice de trois salles de classe à l’école primaire Mangbi de la CECA-20 Eti, dans le Haut-Uélé. Un geste concret qui soulage des centaines d’enfants condamnés, jusqu’ici, à étudier dans des conditions précaires. Mais ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres.

Comparons, pour mieux comprendre l’ampleur de son engagement. Sa Majesté Constant Lungagbe est un bâtisseur sur fonds propres et un anti-modèle des bavards inutiles. Combien de « leaders » locaux peuvent se targuer d’avoir construit ne serait-ce qu’une salle de classe sur leurs propres deniers ? Combien ont préféré attendre les subsides étatiques – souvent détournés – plutôt que de mettre la main à la poche ?

Combien ont sacrifié leur confort personnel pour celui de leur communauté ? Le Chef Constant Lungagbe Mbatanadu, lui, n’a pas attendu. Il agit là où l’État est absent, là où les politiciens promettent sans jamais tenir. Son credo ? « Le développement ne se décrète pas, il se construit. » Il a un parcours marqué par le sacrifice. Retour sur quelques réalisations phares. Dans l’éducation, il y a eu :

Construction de salles de classe (dont celles de Mangbi), dons de fournitures scolaires à plusieurs établissements, parrainage d’élèves démunis. Dans la santé, il y a eu soutien logistique à des centres de santé locaux et achat de médicaments pour des dispensaires en rupture de stock. Dans les infrastructures, il y a eu réhabilitation de pistes rurales et électrification partielle de villages via des solutions solaires.

Tout cela, sans publicité tapageuse, sans campagne médiatique. Il est le contre-exemple qui dérange. Dans le Haut-Uélé, certains ont fait de la politique un métier lucratif. Ils parlent, critiquent, promettent… mais qu’ont-ils vraiment accompli ? Où sont leurs réalisations concrètes ? Pourquoi les populations doivent-elles toujours attendre « l’aide extérieure » alors que des hommes comme Mbatanadu prouvent que l’auto-développement est possible ?

La réponse est simple : le vrai leadership ne se mesure pas en décibels, mais en actes. Il est un modèle à suivre. Le Grand Chef Constant Lungagbe Mbatanadu incarne une nouvelle génération de leaders africains : pragmatiques (ils agissent au lieu de discourir), altruistes (ils investissent dans leur communauté plutôt que dans leur compte en banque) et visionnaires (ils comprennent que le développement local est la clé de l’avenir).

Le Haut-Uélé gagnerait à avoir davantage d’hommes de sa trempe et moins de « ministres de la parole ». Il est urgent de reconnaître ces héros discrets. Il est temps de célébrer ceux qui œuvrent dans l’ombre plutôt que de glorifier les faiseurs de discours. Constant Lungagbe Mbatanadu n’est pas juste un chef traditionnel – c’est un bâtisseur, un philanthrope, un exemple.

Puissent son humilité et son efficacité inspirer une nouvelle ère de leadership en RDC : une ère où les actes vaudront toujours plus que les mots. Sa Majesté Constant Lungagbe préfère l’efficacité au folklore. Il propose un nouveau standard pour juger les dirigeants : non pas leurs mots, mais leurs réalisations. Rendons lui un hommage mérité. Ce sera un électrochoc nécessaire.

TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR

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