Actualité
Kinshasa/ Village Singa Inga : L’analphabetisme ralenti le vote au centre St François !
 
																								
												
												
											Les congolais du village Singa Inga, dans la commune rurale de Nsele, à Kinshasa, meritent la médaille de « bons lecteurs ». En effet, alors que plusieurs centres et bureaux de vote sont réputés ayant ouvert la porte en retard à cause de la pluie, les électeurs de Singa Inga ont bravé la pluie et se sont rendus au bureau de vote dès 06h, ce dimanche.
Des temoins sur place assurent que le vite se déroule normalement dans presque tous les centres parcourus par les reporters de congoprofond.net. mais un constat inquiétant : les bureaux de vote sont débordés, à cause du ralenti. « Nous sommes confiné dans des petits locaux », confie un électeur qui a requis l’anonymat. D’après cet électeur, cette sitaution est due au temps que prennent devant les machines à voter des personnes qui n’ont pas appris à lire, ou à celles qui n’ont pas d’information sur l’informatique. « Ces analphabètes peinent à sortir rapidement des urnes et cela freine le vote », s’inquiète un autre électeur qui continue à attendre dans la file.
C’est aussi l’avis du président d’un centre d’un centre de vote, qui félicite les électeurs « instruits », « parce qu’ils s’adaptent facilement ».
Le centre St François de Sales attendant 2 996 électeurs. 4 machines sont installées dans les 4 bureaux de vote.
EKF
Politique
Course au perchoir de l’Assemblée nationale : Crispin Mbindule maintient sa candidature malgré le choix de l’USN sur Aimé Boji
 
														Au cœur d’un climat politique tendu, la plateforme présidentielle Union sacrée de la Nation (USN) est confrontée à une dissidence interne qui pourrait compromettre l’unité de la majorité. Alors que le député Aimé Buji Sangara avait été désigné par la direction de l’USN comme candidat unique à la présidence de l’Assemblée nationale, le député national Crispin Mbindule Mitono, élu de la ville de Butembo (Nord‑Kivu) et membre de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS/Tshisekedi), décide de maintenir sa propre candidature.
Une candidature divergente qui suscite des interrogations au sein de l’opinion publique congolaise. Pour rappel, Mbindule avait déposé officiellement sa candidature à ce poste le 24 octobre 2025, au secrétariat de l’USN. Il affirme que cette fonction « n’appartient à aucune province » et se présente comme un candidat de l’ensemble des députés nationaux.
Cette initiative vient remettre en cause la désignation d’Aimé Buji, ce qui expose l’USN à une possible fracture interne.
La pluralité des candidatures, douze au total déposées officiellement, souligne à quel point le processus de désignation est devenu un enjeu d’équilibre géopolitique au sein de la majorité. Le maintien de la candidature de Mbindule, malgré le choix officiel de l’Union sacrée, pose la question du respect de la discipline de plateforme et pourrait fragiliser la stabilité de la majorité au parlement.
Un langage de défiance
en affirmant sa volonté de « servir, non de régner », et en appelant à privilégier la compétence plutôt que l’appartenance territoriale, Mbindule a clairement affiché une posture de défi vis‑à‑vis sa hiérarchie politique.
Ce positionnement pourrait relancer des tensions latentes autour de la gestion du perchoir parlementaire et de la redistribution des responsabilités au sein de l’USN.
Enjeux pour le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, en tant qu’autorité morale de l’USN, détient désormais la charge ultime de départager les candidats et de faire valider un choix unique.
Le scénario d’un vote divisé ou d’une contestation interne pourrait créer un précédent pour la gouvernance de la majorité présidentielle.
L’élection du président de l’Assemblée nationale constitue un moment charnière pour l’équilibre institutionnel en RDC. Elle ouvre la voie à l’installation d’un nouveau bureau de la chambre basse du parlement et conditionne la stabilité législative à venir.
Blaise Abita Etambe
