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Gouvernement : plus des frais de mission, sauf pour les cas de souveraineté et de négociation financière

Dans une correspondance adressée aux gestionnaires des crédits dont une copie est parvenue à la rédaction de CONGOPROFOND.NET, ce jeudi 26 novembre 2020, le Vice-Premier ministre, ministre du Budget, Jean Baudouin Mayo Mambeke, annonce l’epuisement des crédits au titre des missions de service » pour l’exercice budgétaire en cours c’est-à-dire l’année 2020″.
« Cela étant, les dépenses de cette nature ne sont plus à engager jusqu’à la fin de l’année, sauf pour les cas de souveraineté et de négociation financière avec intérêt en faveur de l’État », précise le VPM en charge du Budget, Jean-Baudouin Mayo Mambeke.
Cette décision, notent des économistes, s’avère importante pour la nation au regard de la situation financière actuelle caractérisée par des déficits dans la mobilisation des recettes. Au regard des derniers chiffres de la BCC, note-t-on, le gouvernement Sylvestre Ilunga Ilunkamba ne sera pas en mesure de réaliser les recettes prévues dans son budget rectificatif fixé à 5.7 milliards sous examen au niveau de la chambre basse du parlement.
Dans le même registre, comme l’ont toujours recommandé plusieurs économistes, les autorités congolaises doivent lutter contre les coulages des recettes mais aussi réduire le train de vie des institutions qui souvent bouffe une grande partie des recettes collectées lors d’une année budgétaire.
À Félix Antoine Tshisekedi qui a fait de la lutte contre la corruption et coulage des recettes son cheval de bataille et le Parlement, en sa qualité d’autorité budgétaire, d’être très regardants dans ce secteur pour la répartition équitable des ressources publiques entre les gouvernants et les gouvernés.
MUAMBA MULEMBUE CLÉMENT/CONGOPROFOND.NET
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Haut-Uélé : Des Chinois arrêtés pour exploitation illégale sur le site de Kibali Gold Mine, Louis Watum réaffirme la souveraineté minière de la RDC

En mission d’itinérance dans la province du Haut-Uélé, le ministre national des Mines, Louis Watum Kabamba, a fait, ce lundi 6 octobre, une découverte pour le moins troublante sur le périmètre d’exploitation de Kibali Gold Mine, la plus grande entreprise aurifère opérant légalement en République démocratique du Congo.
Sur ce site, des ressortissants chinois, dépourvus de tout titre ou autorisation officielle, exploitaient frauduleusement l’or congolais, en violation flagrante des lois nationales et sous le regard impuissant de certaines autorités locales.
Le ministre n’a pas tardé à réagir. Sur place, il a ordonné l’arrestation immédiate des contrevenants et la saisie de leurs engins, soulignant la volonté ferme du gouvernement de mettre fin à l’exploitation illicite des ressources naturelles.
Cette opération coup de poing s’est déroulée en présence du gouverneur de province Jean Bakomito, de plusieurs députés provinciaux ainsi que du Directeur général de Kibali Gold Mine, Cyrille Mutombo Cibanda.
« La force reste à la loi », a déclaré Louis Watum, avant de rappeler que la souveraineté minière constitue un pilier fondamental de la souveraineté nationale.
« Les ressources du sous-sol congolais doivent profiter d’abord au peuple congolais, dans la transparence et le respect des règles », a-t-il insisté.
Une question de souveraineté et de dignité nationale
Au-delà du simple acte de répression, cette intervention du ministre s’inscrit dans un combat plus large pour la souveraineté économique de la RDC, longtemps fragilisée par des pratiques d’exploitation illégale menées par certains opérateurs étrangers, parfois avec la complicité interne.
La présence d’acteurs non autorisés sur un site stratégique comme Kibali Gold Mine met en lumière les défis persistants liés à la sécurisation des zones minières, mais aussi à la maîtrise des circuits d’exportation de l’or congolais, souvent détourné au détriment du Trésor public.
En réaffirmant l’autorité de l’État sur le secteur, Louis Watum envoie un signal fort : la RDC n’entend plus être spectatrice de la prédation de ses ressources.
Cette opération marque un tournant symbolique dans la reconquête de la souveraineté minière, un enjeu majeur pour le développement durable et la dignité du peuple congolais.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET