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EPST : le SYNECAT demande au Gouvernement de répondre aux priorités des enseignants avant la rentrée scolaire !

La rentrée scolaire 2022-2023, sur toute l’étendue de la République Démocratique du Congo, est prévue pour le lundi 05 septembre 2022, selon le calendrier scolaire 202-2023.
Cela vient d’être confirmé davantage par le Gouvernement de la République, au cours d’un briefing sur la chaîne nationale, le lundi 22 août dernier, entre le Ministre de la Communication et Médias, Muyaya Katembwe Patrick et celui de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique, Tony Muaba Kazadi, qui s’apprête pour procéder au lancement de cette rentrée scolaire, à Ngandajika, dans la province de Lomami.
Néanmoins, le Syndicat des enseignants des écoles catholiques, estime de son côté que pour une rentrée scolaire dans le calme, le Gouvernement doit d’abord considérer les priorités des enseignants.
C’est l’essentiel du message de Jean-Bosco Puna, Secrétaire Général du Synecat, qui s’est exprimé à travers la presse le week-end dernier et qui a annoncé la convocation prochaine d’une Assemblée Générale qui va statuer sur le dysfonctionnement au sein de l’EPST, lié aux accords signés à Mbuela Lodge à Kisantu.
Selon ce représentant des enseignants des écoles catholiques : » La date de la rentrée est prévue pour le 05 septembre, comme tout le monde le sait, mais il y a des préalables qui ne se sont pas encore réunies, car le Gouvernement n’a pas encore rencontré toutes les revendications des enseignants, chose qui pose problème » .
Jean-Bosco Puna a exprimé son mécontentement face au Gouvernement qui montre un désintéressement concernant la prime et le salaire des enseignants, tout en annonçant la tenue prochaine d’une l’Assemblée Générale.
Ainsi, dit-il : » Nous avons besoin d’un enseignement de qualité et cet enseignement de qualité est vraiment hypothéqué « .
C’est pourquoi, ajoute-t-il : » le but de cette rencontre est d’abord de revenir sur les dossiers de retraités, car c’est un sujet qui fâche. On donne à certains 2000$ et à d’autres 1500$, puis le ministre parle de la prime de retraite sans maîtriser les contours de la retraite, pourtant nous avons dans la République des lois qui gèrent cette question de la retraite. Il y a également des questions relatives aux écoles et enseignants désactivés, car on utilise leur budget pour payer les retraités, ce qui constitue un dysfonctionnement total « .
En ce qui concene la gratuité de l’enseignement, Jean-Bosco Puna souligne : » Nous aborderons également le sujet de la prime de la gratuité de l’enseignement , triste réalité car l’an passé, il y a eu des enseignants qui n’ont rien touché, les enseignants du secondaire et le Gouvernement, en lieu et place de parler avec les véritables syndicats porteurs de vraies revendications, il se plaît avec des syndicats venus de provinces, des débauchés « .
Il demande donc aux enseignants de ne pas se laisser distraire car ils ont une vie et une carrière à défendre.
Notons que le Gouvernement de la République a d’organisé, au début de ce mois, les travaux d’évaluation de l’addendum à l’accord de Bibwa à Mbuela Lodge, avec l’intersyndicale des Syndicats des enseignants, qui ont abouti à la conclusion d’une rentrée scolaire apaisée.
Jeremie SUNGANI ( Stagiaire)/CONGOPROFOND.NET
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Forum national des Droits humains : « Il n’y aura pas de paix tant que les droits de l’homme seront violés en RDC », déclare Samuel Mbemba

Le ministre des Droits humains, Samuel Mbemba Kabuya, a ouvert officiellement, ce jeudi 9 octobre 2025, les travaux de la première édition du Forum national des Droits humains, au Palais du Peuple, en présence de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, représentant personnel du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Dans son discours d’ouverture, le ministre a appelé à une prise de conscience collective face aux graves violations des droits humains dont est victime la population congolaise depuis plusieurs décennies, rappelant que « la paix mondiale reste impossible tant que les droits de l’homme sont bafoués quelque part dans le monde », citant ainsi le juriste René Cassin.
« Comment comprendre le silence du monde quand plus de dix millions de Congolais ont été massacrés, des femmes violées, des enfants orphelins, des familles détruites ? », s’est-il interrogé, dénonçant l’indifférence internationale et le manque de justice face aux atrocités subies par le peuple congolais.
Le ministre des droits humains a tenu à rendre hommage au Président de la République pour son engagement constant en faveur de la promotion et de la protection des droits humains. “Tout le mérite revient au Chef de l’État pour son leadership et sa détermination à traduire les principes de la Constitution en actions concrètes”, a-t-il affirmé.
Il a cité, entre autres, la gratuité de l’enseignement de base, la maternité gratuite et la mise en place de la couverture santé universelle comme des avancées majeures issues de cette volonté politique.
Au cœur de cette première édition du Forum, deux chantiers majeurs ont été évoqués : l’implémentation de la justice transitionnelle et le plaidoyer pour la reconnaissance du Génocost, terme désignant les génocides commis sur le territoire congolais.
“Ce forum marque le point de départ d’une collaboration efficace entre les pouvoirs publics et la société civile pour construire un narratif commun sur les atrocités vécues et engager un plaidoyer unifié”, a déclaré le ministre, appelant les participants à “un sens élevé de patriotisme” et à “un engagement total dans ce combat pour la vérité et la justice”.
Le ministre a également dénoncé une “campagne médiatique orchestrée” contre le FONAREV, l’établissement public chargé d’accompagner les victimes des violences sexuelles liées aux conflits et des crimes contre l’humanité.
Selon lui, cette campagne viserait à détourner l’attention du plaidoyer congolais pour la reconnaissance des génocides. “Il est facile de déceler l’origine de ces attaques : le Rwanda de Paul Kagame, responsable de nombreux massacres sur notre sol”, a-t-il déclaré, citant des localités comme Mwenga, Kasika, Makobola, Kishishe, Tingi Tingi et Rutshuru, encore marquées par ces drames humains.
En conclusion, Samuel Mbemba Kabuya a invité les participants à “transformer la douleur collective en moteur d’action”, soulignant que la mémoire des victimes “ne doit pas être une simple commémoration, mais un engagement durable pour que justice soit rendue”.
“Ce forum est notre devoir moral envers ceux qui ne peuvent plus parler”, a-t-il martelé, avant de souhaiter plein succès aux travaux dont les recommandations, espère-t-il, guideront la politique nationale des droits humains.
Dorcas Mwavita