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Culture: Freddy TSIMBA illumine l’African Museum.

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Considéré comme l’un des grands artistes plasticiens congolais de notre temps, cet africain originaire de la République Démocratique du Congo est une fierté continentale et un des grands ambassadeurs de la culture congolaise à travers le monde.
Après fait un carton plein au théâtre de Chaillot en novembre 2018 à l’occasion du 70 anniversaire de la signature de la déclaration universelle des droits de l’homme, où il a exposé une sculpture monumentale de quatre mètres dénommée « Porteuse des vies », le génie Freddy Tsimba fait encore parler de lui dans une nouvelle exposition au Musée Royale de l’Afrique Centrale(rebaptisé AfricaMuseum après une rénovation qui a durée cinq ans). Il est ainsi le premier africain à y exposer.

« C’est la première fois que nous donnons accès à nos collections à un artiste africain. Nous souhaitons que les créateurs contemporains puissent se réapproprier ces objets », insiste Guido Gryseels, le directeur de l’AfricaMuseum, tout en assumant l’inconfort du choix de Freddy Tsimba. Son œuvre parle de la violence, de la colonisation, de la religion. Elle interpelle même si elle se place du côté de la vie et met l’accent sur la résilience des Congolais.
Ainsi, les œuvres monumentales de l’illustre Freddy Tsimba entrent pour la première fois en dialogue avec les collections du musée. A travers ces oeuvres, l’artiste rend hommage au travail du forgeron et du sculpteur classique.

Au total, ce sont Vingt-deux oeuvres de Freddy Tsimba qui font face à trente pièces du musée dont la plupart n’ont jamais été expoées. La sélection des objets ethnographiques a été réalisée avec le concours scientifique de Henry Bundjoko , directeur du Musée national de la République démocratique du Congo – Kinshasa. La technique de travail du prodige Congolais, basée sur l’assemblage de la ferraille composée d’objets de récupération tels que les douilles, les manchettes, les fourchettes, les cuillères, les clés, les capsules de bière, Freddy TSIMBA redonne vie à ces « objets de mort et de commerce » qui caractérisent la domination et l’assujettissement des peuples. Ces objets laissent ainsi transparaître différentes sortes de messages (de revendication ou de prise de conscience).

Zoom sur l’artiste Freddy TSIMBA

Freddy Bienvenu Tsimba est né à Kinshasa en 1967. Il a étudié à l’Académie des Beaux-Arts de Kinshasa (département de sculpture monumentale, 1989). Il travaille le bronze et les métaux de récupération. L’artiste congolais est indépendant et engagé. Il est profondément attaché au respect des droits humains, en particulier les droits des plus fragiles, les mères et les enfants. Il expose la tragédie de la guerre et témoigne des violences à travers le temps. Mais il est aussi le porte-parole de la paix et de la résilience .

Il rend de façon sublime hommage aux femmes et à la vie. Freddy Tsimba est aujourd’hui un artiste connu et reconnu à Kinshasa et sur la scène artistique internationale. Il est célèbre pour ses sculptures faites de douilles, de cartouches et aussi pour ses maisons-machettes. L’artiste a participé à plusieurs Biennales de Dakar (2002, 2006 et 2008) et à des expositions collectives comme The Divine Comedy (2014), Kongo am Rhein (Bâle, 2017) et Afriques Capitales (Lille, 2017) sous l’égide de Simon Njami.
Freddy Tsimba était artiste en résidence au Musée royal de l’Afrique centrale en 2016.

À cette occasion et pour l’ouverture du musée, il a créé deux œuvres clés, à savoir :
Centres fermés, rêves ouverts , 2016. Huit personnages font face au mur du musée, c’es un hommage aux personnes réfugiées, refoulées aux frontières et aux victimes des violences passées et présentes.

Ombres, 2016. Freddy Tsimba utilise pour la première fois la lumière comme médium. Il rappelle ici la mémoire des Congolais victimes de la colonisation. Cette œuvre se trouve installée dans la salle mémorial du musée.

Hervey N’GOMA / CONGOPROFOND.NET

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Masina en otage : « 2 Ndoki » défie l’État, la police absente

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Il avait disparu de la circulation après les opérations « Ndobo » et « Zéro Kuluna » menées par le vice-premier ministre de l’Intérieur, Me Jacquemain Shabani, et le ministre d’État à la Justice, Me Constant Mutamba. Mais aujourd’hui, « 2 Ndoki », redouté chef de gang de Masina-Mapela, est de retour. Plus audacieux que jamais, il profite du relâchement des opérations pour semer la terreur.

Du 19 au 21 avril 2025, ses deux gangs ont braqué deux boutiques sur l’avenue Ngufulu, emportant argent et marchandises sous les yeux impuissants de la population. La nuit du 21 au 22 avril, ils ont récidivé sur l’avenue Lufushi, pillant la boutique d’un retraité qui venait tout juste de toucher son décompte final.

La semaine du 21 au 27 avril a été marquée par des affrontements sanglants entre kulunas sur l’avenue Fatima, le long du rail. Pendant ce temps, les avenues Frontières et Congo, véritables couloirs de l’insécurité nocturne, deviennent inaccessibles dès 22h30.
Un passant rentrant d’une fête, le week-end dernier, a été violemment agressé.
La police, pourtant informée, brille par son absence.

Les bases des kulunas sont connues : avenue Congo, avenue Talu, en direction du fleuve. Là, en plein jour, ils fument du chanvre, en toute impunité.

Jusqu’à quand les autorités vont-elles laisser Masina livrée à elle-même ?
À quand une véritable riposte contre ces hors-la-loi qui narguent l’État en plein jour ?

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET 

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