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Actualité

Congo/Brazza : deux grands trafiquants d’ivoire condamnés fermement à Dolisie

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Le Tribunal de Grande Instance de Dolisie dans le Département du Niari, a rendu son verdict, le 23 novembre 2018, sur l’affaire de deux délinquants fauniques, arrêtés en flagrant délit de détention et circulation illégales de deux pointes d’ivoire, le 18 décembre 2017 à Dolisie.

Georges SIOMBO et Mesmin N’DINGA BOUNDA tous de nationalité congolaise, ont été condamnés à dix-huit (18) mois d’emprisonnement fermes, assortis de cent mille (100.000) FCFA d’amende et d’un million (1.000.000) FCFA des dommages et intérêts chacun. La détention et circulation illégales des trophées d’une espèce animale intégralement protégée (éléphant), sont les faits justifiant cette décision du Tribunal de Grande Instance de cette localité.

Ces individus avaient été interpellés par les agents de la Direction Départementale de l’Economie Forestière du Niari, avec le concours des éléments de la Gendarmerie Nationale avec l’appui du PALF (Projet d’Appui à l’Application de la Loi sur la Faune Sauvage).

Georges SIOMBO et Mesmin N’DINGA BOUNDA sont des grands trafiquants d’ivoire dont la source d’approvisionnement de leurs produits est le district de Bambama dans le département de la Lékoumou.

L’un est un acheteur des pointes d’ivoire auprès des braconniers. Les pointes d’ivoire qu’il a l’habitude de revendre à ses potentiels clients. L’autre joue le rôle du démarcheur. Il circule dans plusieurs villes de la République du Congo, notamment Pointe Noire, Dolisie et Brazzaville pour rechercher des clients des produits de faune. Ces délinquants fauniques étaient non seulement poursuivis pour la détention et circulation illégales de deux pointes d’ivoire, mais aussi pour la présomption d’abattage de cette espèce animale intégralement protégée. Ils avaient tous reconnu les faits qui leur ont été reprochés.

En République du Congo, l’éléphant fait partie des espèces animales intégralement protégées, conformément à l’Arrêté n°6075/MDDEFE/CAB du 9 avril 2011 déterminant les espèces animales intégralement et partiellement protégées. En outre, l’article 27 de la loi 37/2008, du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées stipule :  «  l’importation ; l’exportation ; la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées ; ainsi que de leurs trophées sont strictement interdits ; sauf dérogation spéciale de l’administration des eaux et forêts ; pour les besoins de la recherche scientifique ».

Achille Schillains, CONGOPROFOND/Brazzaville

Politique

Course au perchoir de l’Assemblée nationale : Crispin Mbindule maintient sa candidature malgré le choix de l’USN sur Aimé Boji

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Au cœur d’un climat politique tendu, la plateforme présidentielle Union sacrée de la Nation (USN) est confrontée à une dissidence interne qui pourrait compromettre l’unité de la majorité. Alors que le député Aimé Buji Sangara avait été désigné par la direction de l’USN comme candidat unique à la présidence de l’Assemblée nationale, le député national Crispin Mbindule Mitono, élu de la ville de Butembo (Nord‑Kivu) et membre de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS/Tshisekedi), décide de maintenir sa propre candidature.

Une candidature divergente qui suscite des interrogations au sein de l’opinion publique congolaise. Pour rappel, Mbindule avait déposé officiellement sa candidature à ce poste le 24 octobre 2025, au secrétariat de l’USN. Il affirme que cette fonction « n’appartient à aucune province » et se présente comme un candidat de l’ensemble des députés nationaux.
Cette initiative vient remettre en cause la désignation d’Aimé Buji, ce qui expose l’USN à une possible fracture interne.

La pluralité des candidatures, douze au total déposées officiellement, souligne à quel point le processus de désignation est devenu un enjeu d’équilibre géopolitique au sein de la majorité. Le maintien de la candidature de Mbindule, malgré le choix officiel de l’Union sacrée, pose la question du respect de la discipline de plateforme et pourrait fragiliser la stabilité de la majorité au parlement.

Un langage de défiance
en affirmant sa volonté de « servir, non de régner », et en appelant à privilégier la compétence plutôt que l’appartenance territoriale, Mbindule a clairement affiché une posture de défi vis‑à‑vis sa hiérarchie politique.
Ce positionnement pourrait relancer des tensions latentes autour de la gestion du perchoir parlementaire et de la redistribution des responsabilités au sein de l’USN.

Enjeux pour le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, en tant qu’autorité morale de l’USN, détient désormais la charge ultime de départager les candidats et de faire valider un choix unique.
Le scénario d’un vote divisé ou d’une contestation interne pourrait créer un précédent pour la gouvernance de la majorité présidentielle.

L’élection du président de l’Assemblée nationale constitue un moment charnière pour l’équilibre institutionnel en RDC. Elle ouvre la voie à l’installation d’un nouveau bureau de la chambre basse du parlement et conditionne la stabilité législative à venir.

Blaise Abita Etambe

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