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Congo/Brazza : 2 trafiquants de viande de gorille écopent une prison ferme à Impfondo

Le Tribunal de Grande Instance d’Impfondo dans le Département de la Likouala a rendu son verdict le 14 décembre 2018 sur l’affaire de deux trafiquants des produits fauniques, arrêtés en flagrant délit, le 8 juillet 2018, avec 13 parties de corps d’un gorille qu’ils auraient abattu la semaine précédente.
WILIBONA Didier et NGOMBE Richard ont été condamnés à trois (3) ans d’emprisonnement fermes, assortis de deux cent mille (200.000) FCFA d’amende et d’un million (1.000.000) de FCFA de dommages et intérêts chacun.
L’abattage d’une espèce animale intégralement protégée (gorille), la détention et circulation illégales des trophées de cette espèce animale sont les faits justifiant cette décision du Tribunal de Grande Instance d’Impfondo.
L’arrestation de ces individus avaient eu lieu à Mokabi, une localité du Département de la Likouala, par les agents de l’unité de surveillance et de lutte Anti-Braconnage.
Lors des précédentes audiences, ces délinquants fauniques, tous de nationalité Centrafricaine, avaient reconnu les faits qui leur ont été reprochés à savoir : l’abattage d’un gorille et détention illégale des morceaux de viande de gorille, espèce animale intégralement protégée.
Le Tribunal de Grande Instance d’Impfondo se démarque en lançant un message fort en prononçant des peines exemplaires et réellement dissuasives.
Le gorille fait partis des espèces animales intégralement protégées en République du Congo, comme le stipule l’article 27 de la loi 37-2008, du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées qui dispose : « l’importation ; l’exportation ; la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées ; ainsi que de leurs trophées sont strictement interdits ; sauf dérogation spéciale de l’administration des eaux et forêts ; pour les besoins de la recherche scientifique ».
Achille Schillains/Brazzaville, CONGOPROFOND.NET
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M23/AFC et Kinshasa en pourparlers à Doha : Vers une trêve à l’Est de la RDC

Après une longue série d’échanges sans résultats à Doha, au Qatar, entre la délégation du M23/AFC et celle du gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC), un espoir de paix semble enfin poindre à l’horizon, notamment dans la partie orientale du pays.
À l’issue des discussions de ce mercredi 23 avril entre les deux parties, sous la médiation du gouvernement qatarien, un communiqué signé par le chef de la délégation gouvernementale, Papy Mbuyi Kanguvu, a été rendu public. Ce document marque un tournant : une volonté commune a été exprimée pour mettre fin à l’hémorragie de la guerre dans l’Est de la RDC.
Lue ce mercredi 23 avril 2025 sur la chaîne nationale, cette déclaration acte un engagement ferme entre les deux parties en faveur du retour à la paix. Il y est question d’une cessation immédiate des hostilités, du rejet des discours de haine et d’intimidation, et d’un appel aux communautés locales à respecter ces engagements. Une trêve est également envisagée afin de permettre l’instauration d’un cessez-le-feu effectif.
Les signataires conviennent de respecter ces engagements comme préalable à un dialogue constructif, censé s’attaquer aux causes profondes de la crise et définir les modalités de sortie du conflit dans les territoires de l’Est de la RDC. Ce dialogue vise à instaurer une paix durable, tant au niveau national que régional.
Par ailleurs, les représentants du gouvernement et du M23/AFC se sont engagés à respecter immédiatement ces engagements, tout au long des pourparlers en cours.
Dans cet élan, les deux parties appellent le peuple congolais, les leaders religieux et les médias à soutenir les efforts en faveur de la paix.
Cette déclaration commune intervient dans un contexte où certaines zones de la RDC restent confrontées à des violences et à une agression persistante.
Ci-dessous, l’intégralité du communiqué du gouvernement congolais
Joseph Malaba/Congoprofond.net