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Challenge African Hopes et Cadets de Tennis de Table : organisation in, résultats out

Le challenge africain des Hopes et Cadets de Tennis de Table a vécu, du 14 au 15 juin 2019, à l’espace Maman Ngebi de la RTNC à Kinshasa. Il était organisé par la fédération de Tennis de table du Congo(FTTC) avec l’appui de la Confédération africaine honorée par le présence de son président.
Pari gagné pour Mwana Mbuta et la FTTC
Saint Matthieu Mwana Mbuta, le président de la fédération de Tennis de table du Congo-FTTC et son comité exécutif ont visiblement gagné le pari d’une organisation haute en couleur. Des pongistes aux animateurs, en passant par les médecins et la presse ainsi que le public, rien n’a été oublié. Cerise sur le gâteau, le ministre des Sports et loisirs ad intérim, Jean-Pierre Lisanga Bonganga, a personnellement assisté aux deux journées de compétition de cet événement.
Les résultats n’ont pas suivi l’organisation
Les résultats, par contre, n’ont pas été à la hauteur des attentes pour la fédération congolaise de tennis de table du Congo(FTTC).
En effet, les pongistes congolais, dans toutes les deux catégories ( Hopes et cadets) n’ont rien remporté comme première ou deuxième place. Conséquence : pas de challenge mondial pour la RDC.
Lily Dinanga pour sauver l’honneur
La meilleure place de la RDC dans cette compétition organisée sur sa propre terre, c’est la troisième position au niveau des cadets raflée par l’athlète Lily Dinanga, chez les dames, derrière Maram Zoghlami et Farah Mahjoub, respectivement première et deuxième, toutes les deux de la Tunisie.
Ngefuasa à deux doigts de la finale
Alors que les filles la RDC ont quand même réussi à glaner une seule médaille de bronze, le meilleur classement chez les hommes a été la quatrième place. Il s’agit de Exaucé Ngefuasa(Cadets) et Terfille Ilunga (Hopes).
Cependant, Ngefuasa était à deux doigts de la finale. Un des meilleurs pongistes du pays, il a été éliminé difficilement en demi-finale par le Tunisien Khalil Sta après un match amplement négocié.
Au premier set de cette demi-finale, le Congolais s’incline difficilement 13-15. Quant au deuxième, il était un peu catastrophique car perdu par 6-11. Les troisième et quatrième sets lui étaient plus favorables, puisque qu’il gagne deux fois (11-8) avant de s’incliner au tie-break (9-11). 2 sets à 3 score final de la partie.
La troisième place a plutôt profité à l’Egyptien Yassin Abdelmaguid.
Pour rappel, cette compétition africaine de Hopes et Cadets a connu la participation de 6 pays à savoir, l’Égypte, la Tunisie, le Nigéria, l’Ouganda, le Rwanda ainsi que la RDC. Elle a été précédée du 08 au 13 juin dernier à Mafraland par un camp d’entraînement donné par une experte allemande.
Jolga Luvundisakio/CONGOPROFOND.NET
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Affaire « Mutamba » : La justice congolaise se réveille, enfin, et gifle son propre ministre !

C’est une gifle institutionnelle, brutale et symbolique. En informant le ministre d’État en charge de la Justice, Constant Mutamba, que « la phase de l’instruction étant clôturée, sa récusation n’a plus d’effet », le Parquet général près la Cour de cassation lui signifie clairement qu’il ne peut ni ralentir, ni saboter la machine judiciaire. Même en tant que Garde des Sceaux !
Cette affaire de détournement des fonds destinés à la construction des prisons, aux allures de bras de fer entre le pouvoir judiciaire et l’un des piliers de l’Exécutif, révèle une chose essentielle : la Justice congolaise, souvent brocardée pour sa soumission au politique, ose-du moins en apparence-affirmer une once d’indépendance. Et ce n’est pas rien.
Constant Mutamba, connu pour son activisme, sa rhétorique de « rupture », et son zèle au service du régime Tshisekedi, croyait peut-être pouvoir manœuvrer dans un dossier où son nom ou son influence pourraient peser. En vain. Le ministère public lui rappelle que le temps des diversions est passé, que la procédure avance, et que la République ne saurait être prise en otage par un ministre, fût-il celui de la Justice.
Mais attention : derrière cet acte de fermeté, la méfiance reste de mise. Le système judiciaire congolais n’est pas encore guéri de ses vieux démons : instrumentalisation, règlements de comptes, et juges à la carte. La procédure en cours devra donc prouver qu’elle est animée par l’intérêt général, et non par une guerre de clans déguisée en croisade pour la vérité.
Quoi qu’il en soit, ce désaveu public infligé à Constant Mutamba entame son autorité, fragilise son image, et interroge sur la suite de sa mission au sein du gouvernement. Peut-on incarner la Justice quand on est soi-même rattrapé par elle ?
L’affaire ne fait que commencer.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET