Culture
Barbara Kanam : Zoom sur une femme battante et independante au FPC

Le Président de la République Démocratique du Congo, Felix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a signé en date du 08 juillet 2023, une Ordonnance portant nomination des mandataires publics, au sein de quelques établissements de l’Etat.
A travers cette Ordonnance, lue à la Télévision Nationale Congolaise (Rtnc) par le porte-parole, Tina Salama, l’artiste musicienne et chanteuse, Barbara Kanam, est nommée Directeur Général (D.G) du Fonds de Promotion Culturelle (FPC).
En effet, la rédaction de CONGOPROFOND. NET saisit donc l’occasion pour faire découvrir, à ses milliers de lecteurs, la personnalité de cette femme battante et indépendante.
*Biographie*
L’artiste musiciene Barbara Kanam Mutund est née à Bukavu (Sud Kivu), en RDC, le 27 septembre 1979.
Issue d’une famille nombreuse de douze enfants, cette diva de la musique congolaise a passé une bonne partie de sa vie à l’étranger, notamment en Afrique du Sud, Côte d’Ivoire et France.
*Parcours scolaire et universitaire*
C’est a l’école belge de Kinshasa que Barbara Kanam a effectué une partie de ses études, ensuite à Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga, où elle obtient son diplôme d’Etat, à l’école belge de Kolwezi, avant de se lancer aux études universitaires en économie, en Republique Sud Africaine (RSA), pour enfin décrocher son diplôme en commerce international à Abidjan, en Côte d’Ivoire.
*Vie artistique et musicale*
C’est au cours de l’année 1999 qu’elle découvre le chant et ce, au sein de l’orchestre Dévotion. Elle va ensuite perfectionner sa technique vocale au sein de l’école Psalmody Academy and Rhema Bible School de Johannesburg. Ce fut l’occasion, pour elle, d’apprendre à jouer de la guitare.
Après 13 mois d’apprentissage et de perfectionnement, elle va créer un répertoire acoustique pour une tournée appelée » One Woman Acoustic Show « , joué en RDC et en Afrique du Sud en 1995.
Cela va lui faciliter des rencontres avec des icônes de la musique africaine, notamment Alpha Blondy et Koné Dodo, en 1997, lors d’un concert à Abidjan qui donnera naissance à son premier album aux sonorités acoustiques » Mokili « , en 1999.
En 2000, elle s’installe en France et devient mère, ce qui lui a fallu une pause de deux ans.
En 2003, elle reprend sa carrière musicale et sort son deuxième album, « Teti », lequel album qui va marquer son entrée dans l’univers des musiques du monde.
Elle remporte le Kora du Meilleur Espoir Féminin en 2005 et en 2008, Barbara Kanam va lancer son propre label, » Kanam Music « , à travers lequel elle sort en 2009, son album » Karibu « .
Ses autres oeuvres sont : Zawadi (2015), Bouger (2019) et Flèche (2020).
Cependant, elle a enregistré plusieurs featurings avec : Papa Wemba dans Triple options, Fally Ipupa dans 100% love, Jacob Desvarieux, Edgar Yonkeu, Sergeo Polo dans Amour à deux, amour à vie, Angèle Asselé dans Les parasites, Nayanda (Brick and Lace) dans Je dis oui, Suzy Trebeau dans Naio et Kandia Kora dans Donne-moi le temps.
Tout en étant comptée parmi les plus belles voix féminines de la République Démocratique du Congo, Barbara Kanam draine derrière elle, une longue et riche carrière, dans le domaine de la musique.
*Patriotisme*
Pendant cette période de guerre injuste que le Rwanda a imposée à la République Démocratique du Congo, son pays d’origine, Barbara Kanam n’avait pas hésité à apporter son soutien aux Forces Armées Congolaises (FARDC).
Tout récemment, elle est apparue, à travers les médias, en tenue militaire des FARDC, pour marquer ce soutien.
Elle fut nommée, le lundi 16 mai 2022, Ambassadrice Nationale de bonne volonté, du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), pour la promotion des actions climatiques en République Démocratique du Congo.
Bref, en tant que femme de culture et patriote, nous pensons que son choix à la tête du Fonds de Promotion Culturelle est judicieux.
Signalons qu’elle sera secondée, dans cette tâche, par un autre artiste musicien, le basiste Didier Masela, dit Ngua Nkazi, Fondateur de l’orchestre Wenge Musica, « Bon chic, bon genre « , nommé Directeur Général Adjoint (DGA).
La rédaction de CONGOPROFOND. NET souhaite à elle et à tout le comité de gestion, un bon vent.
MAVAMBU, NGUSU, RAMAZANI (Stagiaires)/CONGOPROFOND.NET.
À la Une
Kinshasa : Le braqueur « Congo » balance tout et accuse des officiers supérieurs

Pris en flagrant délit lors d’une tentative de braquage ratée à Mont-Ngafula, le tristement célèbre braqueur « Congo » fait des révélations explosives depuis son lit de douleur. Il met en cause plusieurs hauts gradés de l’armée et de la police, accusés d’être les cerveaux de ses opérations criminelles.
Il est allongé au sol, blessé, le souffle court. La vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux montre « Congo », l’un des braqueurs les plus redoutés de Kinshasa, confessant avec une étonnante lucidité les dessous de ses crimes. Ce bandit multirécidiviste, arrêté pour la troisième fois, parle sans filtre : noms, opérations, complicités internes… tout y passe.
Selon ses dires, plusieurs attaques à main armée survenues à Lemba, en avril et juin 2025, ont été organisées par un certain Colonel Ramazani, présenté comme le cerveau de l’opération. Il cite également un commandant Imoti, chef d’escorte, comme celui qui aurait facilité son évasion de l’auditorat militaire le mois précédent, en échange de 1 200 dollars américains envoyés via Mobile Money. « Mon complice Panzu avait pris une arme à un militaire, et moi, je suis allé chercher une moto pour le transporter », confesse-t-il, visiblement affaibli.
« Congo » affirme que lors du braquage d’un shop au terminus de Lemba, ils étaient sept membres du gang, dont lui-même, John, Éric, Samson, Danny, Jonathan, etc. Certains seraient des conducteurs de taxi-motos. Cette même équipe serait responsable du braquage d’une chambre froide à Lemba, d’un autre forfait à Salongo, à la terrasse du boxeur Martin Bakole, etc.
A Lemba, indique-t-il, c’est son complice Panzu qui avait abattu un policier voulant intervenir.
Balançant ses deux autres complices, Éric et Samson, Congo précise qu’ils sont en l’instant en fuite à Mbuji-Mayi, alors qu’un autre est à Boma. « A UPN, c’est une équipe dirigée par Muluba qui est auteur du braquage spectulaire qui y a eu lieu… »,a-t-il déclaré.
Fin de cavale à Mont-Ngafula
Le jeudi 12 juin 2025, le gang a tenté un nouveau coup à Mont-Ngafula, précisément dans le quartier Masangambila, sur l’avenue Tshakwiva. Mais cette fois-ci, leur cavale s’est heurtée à la réactivité des unités de la Police nationale congolaise.
C’est après une course-poursuite engagée sur la route By-pass, à la hauteur de l’arrêt « Bel Air », que la voiture des braqueurs, en mauvais état, est tombée en panne. Une aubaine pour les forces de l’ordre qui ont rapidement maîtrisé la situation. Grièvement blessé par balle, le chef du gang « Congo » a été capturé sur-le-champ.
Les habitants du quartier ont salué la rapidité et l’efficacité des policiers, alors que l’enquête a été confiée aux autorités compétentes.
Des complicités au sommet ?
Les accusations de « Congo » jettent une lumière crue sur l’ampleur des complicités au sein même de l’appareil sécuritaire. Si ses dires sont confirmés, il s’agirait d’un véritable réseau mafieux mêlant criminels de terrain et officiers en uniforme.
La Police nationale appelle à la vigilance et à la collaboration de la population pour faire tomber ces réseaux tentaculaires et rétablir la sécurité dans la capitale congolaise.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET