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Augustin KABUYA: ” Mes adversaires ne sont pas à l’UDPS, ils sont ailleurs ! “

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Augustin Kabuya, secrétaire général adjoint de l’UDPS s’est exprimé sur la la question relative à la mise en place d’un directoire à la tête du parti. Une question qui fait couler beaucoup d’encres et salives au sein du parti présidentiel.

Une déclaration qu’il a lui même transmise ce mardi 14 mai à CONGOPROFOND.NET.

”Je regrette seulement, a-t-il déclaré, que ce débat soit engagé par les intellectuels parmi lesquels je compte des imminents professeurs d’Universités. Certains d’entre eux vont plus loin jusqu’à déclarer que le président Félix Tshisekedi a violé le Statut de l’UDPS,” a déclaré Augustin Kabuya qui fait office du SG ai du parti.

Pour lui, Félix Tshisekedi n’a violé aucun texte régissant l’UDPS en désignant JM Kabund, président intérimaire du parti.

“Je peux vous rassurer, a-t-il enchaîné, que le Président Félix Tshisekedi n’a violé aucune disposition de nos textes.
Certains d’entre nous parlent de l’article 26 sans en donner des explications claires.
Cet article parle de l’empêchement définitif.
Ce qui n’est pas le cas pour le président Félix Tshisekedi, le chef de l’État, qui est temporairement empêché par des obligations d’État,” a-t-il indiqué.

Pour lui, cette question de nomination ne devait même pas faire l’objet d’un débat houleux au sein du parti.
“Les autres vont plus loin pour demander s’il y a un article qui donne pouvoir au président du parti de délivrer un mandat d’intérim à quelqu’un d’autre.
À mon humble avis, une telle démarche ne devait pas en principe faire l’objet d’un débat houleux comme c’est le cas maintenant.
Sinon, on cherchera aussi à identifier les dispositions statutaires qui peuvent faire d’un secrétaire général adjoint que je suis un secrétaire général intérimaire,” a-t-il renchéri.

Pour ce, il demande aux uns et aux autres de transcender cet état de chose afin de consolider la cohésion du parti.
“Que nos amis comprennent que nous sommes en train de faire la politique.
Et, en politique, il faut à un moment savoir se transcender en vue de consolider les acquis de la stabilité.
L’opinion publique se rendra compte que la situation qui se passe au parti est créée de toutes pièces pour le positionnement de certaines personnes,” a-t-il soutenu.

Revenant sur les propos du porte-parole de l’UDPS, Paul Tshilumbu qu’il accuse d’avoir déclaré au cours d’une matinée politique que Jacquemain Shabani est ennemi du parti, Augustin Kabuya s’en défend.

Selon lui, c’est une cabale montée de toute pièce pour salir son image.
“Je pense qu’avec les nouvelles technologies, il y a moyen de retrouver cet élément audio ou cette vidéo. Je serais affermi s’il brandit les preuves de ses affirmations.
Pour l’instant, je dément formellement ces accusations.
C’est juste un mensonge pour ternir mon image aux yeux de l’opinion publique”, s’est-il défendu.

Face à l’animosité qu’il dit faire face au professeur Tshilumbu, Augustin Kabuya estime que chacun sait comment il a servi l’UDPS.

” Dans la vie, il faut savoir lire les signes du temps. Tout le monde sait que le jour où chaque candidat devrait présenter son projet de société pour briguer la présidence du Parti au mois de mars 2018, Paul Tshilumbu avait fait de la mise à écart de 3K de l’UDPS son cheval de bataille, c’est-à-dire que son objectif était de faire partir KABUYA, KAZADI ET KABUND du parti.
C’est une déclaration que je n’oublierai jamais dans ma vie!
Je crois que chacun de nous est venu à l’UDPS à son tour.
Chaque membre de l’UDPS sait à quel moment il a servi,” a-t-il estimé.

Pour ce, Augustin Kabuya est revenu sur son parcours au sein du parti.
D’abord comme Parlementaire Debout, ensuite comme Coordonnateur de tous les parlementaires Débouts; puis en tant que Médiateur dans beaucoup de conflits.
Il déclare avoir aussi été Président Cellulaire de Herady à Selembao Sud; puis vice-président Section Selembao Sud et Secrétaire Fédéral chargé de l’implantation, comité dirigé par Médard Iwandja;

Enfin, il fut président du Bureau de l’Assemblée Fédérale de la Funa; puis Membre de la Commission Préparatoire du 1er Congrès de l’UDPS; Secrétaire National Adjoint au Département de Communication du Parti et depuis Secrétaire National, Chef de Département de Communication et Porte-parole du Parti.
Poste que lequel il dit avoir occupé jusqu’à la mort inopinée du feu Dr Étienne Tshisekedi. “C’était une periode très sombre que le parti n’avait jamais connu depuis sa création, surtout avec l’affaire Kamwina Nsapu collée faussement à l’UDPS pour faire disparaitre le parti,” a-t-il mentionné.

Pour couronner, il fut nommé 1er Coordonnateur Adjoint du Congrès Extraordinnaire pour élire le successeur de Feu Étienne Tshisekedi et Secrétaire Général Adjoint Chargé de Communication, Implantation et Mobilisation, poste qu’il occupe jusqu’à ce jour.

“À ce titre-là, personne ne peut falsifier l’histoire de l’UDPS.
En 2012, lui-même Paul Tshilumbu voulait en venir aux mains avec notre titulaire au département de la Communication du parti de l’époque, Simon Kalenga, en pleine réunion de l’exécutif.
Il sait combien j’étais engagé pour ramener la paix au sein de notre Département de communication. Parmi les témoins de cette situation, je peux citer leu secrétaire général adjoint Guy Bao, le secrétaire général adjoint honoraire Vianney Kabukani qui vit actuellement aux États-Unis d’Amérique.
Et, pourquoi pas Feu secrétaire général adjoint Ebamu,” a-t-il révélé.

Puis d’ajouter :
“À l’époque, quand bien même Jacquemain Shabani était en procès avec le président Tshisekedi dans le dossier des cartes, le même Augustin Kabuya, qu’on tente de vilipender aujourd’hui, est resté solidaire à Jacquemain Shabani.
Bref, je n’ai pas des munitions à perdre pour ça. Mes adversaires sont à ailleurs. Pas à l’UDPS!”

Et de conclure par ses propos:
“Je reconnais avoir plutôt déclaré, je cite : J’ai été toujours loyale envers tous les Secrétaires Généraux qui ont dirigé le parti.
Même lorsque le Secrétaire Général honoraire Jacquemain Shabani avait connu le problème de 300.000$ destinés à l’impression des cartes des membres, je lui fus loyal. C’était la même chose à Bruno Mavungu. Et, je le fait autant à Jean-Marc Kabund. Mais, de là à considérer que le fait, pour moi, d’être derrière le président a.i Jean Marc Kabund, et en faire un problème, je considère que cela est vraiment méchant,” fin de citation.

TMB/ CONGOPROFOND.NET


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ONU, Francophonie, processus de Luanda : La RD Congo est de retour en force !

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On ne l’attendait sans doute pas à ce niveau-là. Surtout pas en un moment où les éléments semblaient s’aligner pour précipiter la chute de la « bête », et offrir sa peau aux prédateurs. L’hallali était décrété mais les étoiles en ont décidé autrement.

Dans son rôle de porte-parole de toutes les causes perdues, Fridolin Ambongo Besungu a de nouveau embouché sa trompette pour entonner l’arlésienne de la faillite de l’état congolais, dont il se garde de situer le début dans le temps et l’espace, apparemment pour mieux épouser le tempo des réseaux sociaux et récolter leurs vivats.

Le cardinal ne s’est pas contenté de tâter le terrain. Il est allé plus loin en revendiquant les attaques les plus invraisemblables déversées par les croisés de la nouvelle révolution. Ces derniers, comble d’ironie, se sont comme par hasard donné rendez-vous dans la capitale du Royaume de Belgique transformée comme dans les années Mobutu en place forte de la subversion. Mais aussi à Genève devant le Conseil des Nations Unies pour les droits de l’homme, ainsi qu’à New York pour ceux qui ont fait le choix des soirées arrosées en copinant avec les multinationales, ou de se faire coacher par quelques démocrates dans l’espoir d’arracher une improbable légitimité.

Bref, le casting comme le timing avaient permis de surfer sur des relations qui se dégradent à vue d’œil entre la RDC et l’Union Européenne. Dont les principaux leaders ont fait le choix incroyable du double standard plutôt que celui de la justice pour asseoir des relations internationales plus saines et plus équitables ; mais aussi dans l’ambiguïté de l’attitude américaine face à la crise aujourd’hui tri-décennale de l’Est de la République Démocratique du Congo. Avec des conflits qui se suivent et se ressemblent, attisant les tribalismes et les irrédentismes, entretenant les égoïsmes pour mieux souffler sur les braises de la division et du pillage des ressources.

Les observateurs congolais sont des gens si subtils que ce qu’ils proclament comme analyses ne sont en réalité que des litanies d’émotions et frustrations qu’ils espèrent cacher à leurs compatriotes forcément naïfs sous le drap d’un flux d’informations ramassées vaille que vaille et qui n’ont pas toujours entre elles un lien logique.

Seulement voilà. Il y a des moments où la réalité, après avoir atteint et dépassé le stade de la fiction, confine au paradoxe pour les faibles d’esprit. Ceux qui voyaient, notamment, dans les voyages de Félix Antoine Tshisekedi de simples villégiatures destinées à égayer ses proches et à distraire ses compatriotes avouent désormais, quoique du bout des dents, leur surprise. Un : la plupart des états du monde n’hésitent plus aujourd’hui pour considérer le Rwanda comme un pays agresseur, tout en lui exigeant de retirer ses troupes de la RDC et de stopper les pillages découlant de son occupation. Deux : lentement mais sûrement, l’armée congolaise se reconstruit et conclut des alliances qui portent sur la durée. Trois : un nouveau rapport de force se dessine de plus en plus en s’inscrivant dans la durée face à des voisins qui regardent désormais la RDC d’un œil moins condescendant et plus respectueux.

La RD Congo est de retour

La politique des petits pas offre cette vertu rare que, comme la marche du caméléon, elle tient à s’assurer de ne pas se jeter les yeux fermés juste pour flatter son orgueil blessé, sans offrir la garantie de la justesse et de la fermeté de chaque pas engagé.

Qu’on le veuille ou non, qu’on s’en félicite ou qu’on le déplore, la République Démocratique du Congo est bel et bien de retour sur la scène internationale. Passé les effets pervers et déformants de la communication cathodique, souvent boursouflée et chaotique, où chacun des acteurs a tendance à se considérer comme le « nec plus ultra » sinon le nombril de la terre, force est de se rendre à l’évidence que, bon an mal an, la RD Congo est de nouveau là, en tout cas sur tous les théâtres où le dossier congolais se traite, afin d’être défendu par ses propres enfants.

La récente sortie fracassante de Félix Antoine Tshisekedi de son 19ème sommet de Paris a sonné comme l’amorce d’une nouvelle ère au sein de la francophonie, faisant bouger les lignes au point d’aboutir à la condamnation de la présence du Rwanda sur le territoire congolais et à la réaffirmation du principe de l’intangibilité des frontières héritées de la colonisation. Le prochain rendez-vous de Luanda devrait entériner cette évolution en exigeant un plan détaillé des troupes de Kigali, l’acceptation du principe de la responsabilité et de la judiciarisation des actes posés dans le cadre d’un éventuel accord.

Alors qu’on attend dans les prochaines semaines le dénouement du dossier du vote des membres non permanents du Conseil de sécurité (2025-2027), pour lequel la RDC jouit des chances réelles, force est de saluer, du coup, les efforts de la diplomatie de Félix Tshisekedi, même s’il y en a toujours parmi les Congolais qui trouvent des raisons de faire la fine bouche. La RDC est à nouveau un acteur sur lequel on peut compter et avec lequel il faut compter. Tous ces développements sont adossés à la signature d’une série d’accords inédits et dans plusieurs secteurs avec Pékin, mais aussi d’un partenariat non exclusif, centré sur la sécurité et la défense, avec la Russie.

L’amertume des partisans d’une approche par émotions, genre coup sur coup excluant une démarche réfléchie sur le long terme, ne se consolent pas. Leur amertume les pousse jusqu’à bouder le fait pourtant visible que la marge de manœuvre du Rwanda se réduit chaque jour sensiblement, et qu’à l’intérieur du pays des mille collines, le volcan de la contestation est proche de vomir sa lave incandescente.

Consolider le front intérieur

Il restera évidemment à assainir la scène politique nationale en l’expurgeant de tous ses moutons noirs au profit des cadres compétents certes, mais surtout, dont la loyauté est indiscutable. D’ici-là, Il est pour le moins symptomatique que pour des besoins de positionnement personnel sur la scène politique ou de buzz sur les réseaux sociaux, certains Congolais ne s’accordent aucune limite. Quitte, par exemple, à remettre à des calendes incertaines l’urgence de la question de la constitution, au motif pernicieux qu’elle ne résout ni celle du pain ni celle du miel.

S’il est vrai que ventre affamé n’a point d’oreille, il est tout aussi vrai, d’expérience, que ceux qui ont vendu leurs pays à travers l’histoire avaient toujours ventre rebondi et panse pleine, estimant néanmoins que leur boulimie ne pouvait pas s’arrêter en si bon chemin.

Sont tout aussi pathétiques ceux qui, après avoir soutenu à cors et à cris la loi Tshiani sur la nationalité lors de la campagne électorale, récusent désormais le principe d’une constitution qui lui accorderait pourtant la préférence, en raison des motivations et des frustrations d’ordre manifestement personnel. Au nom des mêmes motivations personnelles, on devrait ainsi s’abstenir de corriger les dérives du parlementarisme, l’impact négatif des assemblées provinciales et de leur émanation qui est le sénat, l’excès des immunités accordées aux anciens dirigeants, le poids des critères excessivement complaisants dans le choix des candidats aux fonctions politiques et managériales, la question de l’abandon de la souveraineté au profit d’une hypothétique unité africaine…

L’homme, dit le Sage, ne vit pas que du pain. Mais aussi de l’esprit qui est en lui et qui s’abreuve à la seule source qui le relie aux générations présentes, passées et à venir. Une évaluation rigoureuse de leur démarche globale devrait convaincre les Congolais que la faillite de l’état que déplore avec un certain aplomb le cardinal Ambongo, s’il n’était pas complaisant, plonge en réalité ses racines loin dans une décolonisation ratée depuis 1960 et non depuis l’accession au pouvoir de Félix Tshisekedi.

Jean Kenge Mukengeshayi


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Bientôt le magazine CONGO PROFOND dans les kiosques à journaux : Simplicité, Pertinence et Découverte