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22 mars 2007-22 mars 2019: les troupes de Kabila et de bemba se sont affrontés à Kinshasa

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Le 22 mars de chaque année, l’opinion se souvient des  affrontements à Kinshasa entre les forces gouvernementales et les combattants de Jean-Pierre Bemba.
Comme aujourd’hui, Kinshasa a connu un affrontement armé après les élections présidentielles de 2006 qui a vu la victoire de Joseph Kabila. Quelques jours après, Jean-Pierre Bemba a reconnu la victoire de son adversaire, Joseph Kabila à ces élections.

Le désarmement de la garde de Bemba comme élément déclencher
Les causes lointaines de ce conflit sont multiples. Il y a d’abord l’antagonisme latent entre Bemba et Kabila.
Les deux belligérants travaillent au sein d’un même gouvernement après l’accord de Sun City. Selon cet accord, Kabila est le président de la république assisté par 4 vice présidents dont JP Bemba, l’ex chef de la rébellion du MLC. Il est est investi vice président en charge des finances. Les deux ne se sont jamais accordés véritablement.

Il y a aussi la démobilisation, la réintégration et la démobilisation des armées belligérantes. Cette opération fut un échec cuisant puisque Bemba a gardé sa milice dont certains sont cantonnés à Maluku.
D’autres sont  casernés à la résidence officielle du vice président en face du cimetière de la Gombe entre le boulevard du 30 juin et l’avenue de la justice.

Il y a donc, la présence de deux armées dans une même ville. Il y a aussi les climats de chaos qui ont marqué les élections de 2006, qui ont créé un boulevard pour un possible affrontement.
Le point culminant de ses affrontements semble avoir été l’ordre donné, le 13 février, par le lieutenant général Kisempia Sungilanga Lombe (Chef d’état-major général de l’armée).  Il a donné l’ordre jusqu’à la mi-mars aux hommes de JP Bemba d’incorporer l’armée régulière.

Il limitait à douze policiers les effectifs chargés de la protection de Bemba. Décision jugée  partiale puisque le vice président Azarias Ruberwa disposait encore de sa garde.
JP Bemba, qui avait été élu sénateur en janvier de la même année, a refusé d’obtempérer au nom de la préservation de sa sécurité physique et la protection de ses avoirs matériels.

Dans la matinée de ce 22 mars, la tension devient vive aux abords de la résidence de JP Bemba, gardée par son « Détachement de Protection Personnelle » (DPP, qui était composée d’une centaine de personnes) et par les éléments de la MONUC.  Des tirs isolés à l’origine non établie se sont fait entendre et ont déclenché les hostilités.

Selon une info confidentielle, un milicien de Bemba a tenté de traverser de l’autre côté pour saluer un de ses amis situé dans l’autre camp. N’ayant pas compris son geste, les troupes régulières tirent sur lui à bout portant. Et c’est le début de l’affrontement.
Les combats entre le DPP et les FARDC débutés les avant midi, se sont  s’intensifiés vers midi. Tout le centre ville fut évacué et certaines personnes ont dû se calfeutrer dans leurs lieux de travail. Des élèves et des étudiants ont été bloqués dans leurs écoles et universités notamment au collège Boboto, lycée sacré coeur, Institut Supérieur Pédagogique, etc.

Les tirs à l’arme lourde de la garde républicaine venue à la rescousse pousse JP Bemba à se réfugier à l’ambassade d’Afrique du Sud. Au soir de ce 22 mars, le DPP de JP Bemba qui a occupé quelques zones doit les abandonner par manque de ravitaillement.
Ils n’avaient pas reçu des vivres ni des munitions. Un groupe des miliciens cantonnés à Maluku qui tentait de venir en renfort a été bloqué et stoppé net dans les faubourgs de la ville.

Les troupes de Bemba sont isolés mais sont prêts à se battre jusqu’au bout. Le 23 mars, les combats ont repris dès 5 heures du matin et, cette fois, les forces gouvernementales ont pris le dessus. Un nombre important de soldats de Bemba s’était  rendu à la MONUC, d’autres ont fui à Brazzaville.
Un petit nombre en débandade débarque et occupé l’aérodrome de N’djili, ils veulent rançonner un avion et décoller pour l’équateur mais aucun avion en état de vol n’est disponible.

Bemba décide de quitter le pays
À l’issue de cette défaite, JP Bemba se sentant isolé, décide de quitter le pays et de fuir au Portugal. Il sera arrêté en mai 2008 à Bruxelles à la suite d’un mandat d’arrêt établi par la CPI.

La guerre de Kinshasa fait une centaine des morts dont le célèbre changeur de monnaie Hugo Tanzambi, des multiples blessés et des dommages sérieux dans la ville.
Le 22 mars reste l’un des moments le plus sombre de l’histoire de la ville de Kinshasa.

TMB/ CONGOPROFOND. NET

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RDC : Denise Nyakeru Tshisekedi encourage les femmes journalistes à dénoncer toute forme d’harcèlement sexuel en milieu professionnel

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Pendant deux jours, soit du 20 au 21 mars 2023, les professionnels des médias ont fait un état des lieux sur la situation des femmes des médias en Afrique Francophone autour du thème: « Harcèlement sexuel dans la sphère médiatique ».

Cette rencontre était une occasion pour les femmes des médias, en particulier, et journalistes professionnels en général et celles des médias sociaux (Tik-tok, Facebook, Twitter, LinkedIn, YouTube et Instagram ) de partager sans tabous les expériences vécues en matière de harcèlement sexuel et proposer des pistes de solutions pour bannir ce fléau qui prend de l’ampleur et freine l’épanouissement de la femme dans la profession.

La Distinguée Première Dame de la RDC qui milite pour la promotion et la défense des droits des femmes a participé personnellement à ces travaux.

Prenant la parole à cette occasion, Denise NYAKERU TSHISEKEDI a exhorté les professionnels des médias à dénoncer tout acte de violence dont ils peuvent être victimes ou témoins.

 » Vous professionnels des médias avez appris à traiter l’information et à la diffuser de manière efficace, parlez du harcèlement sexuel que subit vos collègues ou que vous subissez pour que l’aide vous soit apportée. Ce n’est que par cette façon de procéder que les prédateurs sexuels seront mis hors d’état de nuire« .

La Présidente de la Fondation DNT a par la suite encouragé les professionnels des médias à prôner l’éthique et le respect de la déontologie dans la profession.

A l’issue de ces travaux, les participants ont formulé des recommandations ci-dessous :

-Sur le plan institutionnel que la RDC prenne certaines mesures pour protéger la jeune journaliste et celle qui mérite une montée en grade;

-Mettre en place une brigade anti harcèlement qui servira aux femmes et hommes victimes d’harcèlement dans le domaine des médias de pouvoir adresser leurs plaintes de manière anonyme afin de dénoncer leurs boureaux;

-Promouvoir les femmes à des postes de décision;

-Les femmes doivent encourager les autres femmes.

Ce document a été remis à la ministre de la Culture et art, représentant le gouvernement, pour la mise en application de ces résolutions.

 

Selon le Président de la Fondation Zacharie Bababaswe (FOZABA), initiateur de cette conférence, la mission de ces travaux est de:

.Donner aux femmes des médias des éléments de langage de lutte

contre le harcèlement;

•Faire de la dénonciation un devoir pour les femmes des médias;

•Faire des femmes des médias des porte-voix de la lutte;

•Fournir les informations sur la marche à suivre pour se protéger sans compromettre son avenir;

•Réduire le harcèlement dans la profession par la connaissance du

sujet.

 

Cette conférence est le fruit d’une collaboration entre la Fondation Zacharie Bababaswe et la Fondation Denise NYAKERU TSHISEKEDI

 

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET


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