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Vol des biens de Fally Ipupa à Kisangani : l’hôtel New Palm Beach décline toute responsabilité

Le 04 octobre 2019, l’artiste musicien congolais Fally Ipupa foule le sol de Kisangani en provenance de Kinshasa. Dans son agenda, Fally devait jouer au stade Lumumba le 05 et au New Palm Beach le 06 octobre 2019.
Du présumé vol
Selon les sources de l’hôtel New Palm Beach, le concert du 06 octobre s’était très bien déroulé jusqu’à au-delà de 1h du matin. C’est sous le coup de 2h du matin que l’artiste musicien Fally Ipupa ira calmement dans sa chambre en compagnie des membres de son entourage, clefs entre les mains d’un de ses collaborateurs. Les mêmes sources précisent qu’il eût été attribué à l’artiste musicien Fally tout un appartement au standing réservé aux hautes personnalités où la sécurité est d’une assurance élevée. Un appartement à deux portes dont toutes les clefs étaient détenues par son collaborateur bien identifié.
Pendant ce temps, vers 2h du matin, c’est le même collaborateur qui ouvrît pour son patron qui se faisait accompagner par une forte délégation dont les membres venaient de la ville de Goma et de Kinshasa. Tous presque, sont entrés en chambre avec la star. Aucun fils de Kisangani n’y était, ont poursuivi nos sources.
Le même gars qui possédait les clefs, jouait le pont entre Fally Ipupa et l’extérieur. C’est ainsi qu’il lui facilitera la tâche de recevoir une certaine Prudence qui, à son tour, a trouvé la belle occasion de tirer des photos avec DiCaprio la Merveille dans la chambre. Celle-là aussi, curieusement, venait de la ville de Goma au Nord-Kivu. Après la séance photo, Olivier et la Prudence disparaîtront.
Quelques 30 minutes plus tard, toujours selon nos sources, pendant qu’il était encore avec les gens dans sa chambre, Fally « constatera » qu’un petit sac, selon lui, contenant ses biens de valeur et une somme d’argent est porté disparu.
Cependant, ce n’est que vers 09h du matin que le monsieur Olivier va réapparaître. Tout de suite, la police mettra la main sur lui pour raison d’enquêtes. Pendant ce temps, Prudence reste introuvable, et est recherchée par les agents de l’ordre.
Il n’y a jamais eu casse de portes à l’hôtel New Palm Beach, et les deux portes de l’appartement de Fally Ipupa n’ont jamais été forcées, nous ont rassurés nos sources.
*De la valeur des biens dits volés*
Autant de controverses alimentent la toile et les salons huppés de Kisangani tout comme ceux de Kinshasa.
Selon toujours les sources de l’hôtel New Palm Beach, il y a tergiversations dans le chef de la bande à Fally. S’agissant de la somme d’argent, on a parlé d’abord de 15.000$, ensuite, de 14.700$, enfin, on vient chuter avec 14.000$. Ils parlent de 5 montres dont chacune coûterait 50.000 $ + des bijoux, sachant qu’en parlant de bijoux, on sous-entend des chaînettes, des boucles d’oreilles, des gourmettes etc. et pourtant, Fally déclarait avoir perdu ses biens de valeur estimés à 250.000$ + 14.000$.
Qui peux croire en cela déjà ? Se sont-elles interrogées.
De l’acquisition d’une chambre à l’hôtel
Dans des hôtels sérieux du monde, il a toujours été recommandé aux clients de déclarer leurs biens de valeur (déjà à partir de 11$, donc, dépassant 10$), à la réception en vue de leur sécurisation dans un coffre-fort. Ceci a toujours été mentionné et collé même aux mûrs de chambres et d’appartements avec comme titre : règlement d’hôtel. La chambre de l’artiste musicien congolais Fally Ipupa n’était pas en reste.
Grande est la surprise de tous : Fally Ipupa n’a déclaré à la réception ni montres, ni bijoux, ni 14.000$, mais crie avoir été volé et réclame ses biens à l’hôtel et à son producteur. Un grand débat.
*De l’image de la ville de Kisangani*
« Depuis la nuit des temps, la ville hospitalière de Kisangani recevait de grands artistes venant de tous bords, le monde n’a jamais été scandalisé par un vol même d’une seule aiguille dans une chambre d’hôtel.
Pour un grand notable de la ville qui a requis l’anonymat, ce geste vise à salir l’image de la ville de Kisangani et c’est révoltant, » s’indigne
Mbuyi Mukadi Robert, journaliste à Orientale Infos.
D’ajouter que le même artiste aurait déclaré à une certaine époque que Kisangani n’avait aucun hôtel de son niveau, et aujourd’hui, il confirme « son insulte contre les Boyomais ». Parlant de l’incident avec l’honorable Ève Bazaiba à la grande poste de Kisangani, le même notable affirme que le voleur n’était pas aussi Boyomais, il venait d’une province voisine à la Tshopo. D’où, il met en garde contre tous ceux qui veulent ternir l’image de la ville de Kisangani et celle de l’hôtel New Palm Beach dans cette nébuleuse de la honte.
Un jeune leader de la ville de Kisangani a dénoncé ce qu’il appelle « tentative d’escroquerie » contre monsieur Gabriel Masudi patron du groupe MASCO dont l’hôtel New Palm Beach n’est qu’un élément par une bande de personnes bien informées de sa fortune, pourtant reçue sur fonds de la sueur.
Un homme épris de sens de développement, de bonté et de paix. Gabriel Masudi, un compatriote qui a accepté de quitter le Canada pour venir investir dans son pays, particulièrement au Maniema, à la Tshopo et en Ituri, mérite respects considérations et accompagnement de tous, il ne mérite pas des pratiques qui visent à le décourager. En tant qu’homme épris de paix et de bonté, Gabriel Masudi tentait de signer un chèque de 250.000 € en faveur de la star, c’était sans compter avec son jeune frère India de l’OGEFREM qui s’est interposé et qui a exigé les résultats des enquêtes, car il est sûr et certain que New Palm Beach n’a rien avoir dans cette forfaiture éhontée dont les auteurs abusaient de sa générosité.
Bishop Mfundu/CONGOPROFOND.NET
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Évariste Méambly : « Vaincre ! » ou l’art de transformer l’adversité en engagement

Issu d’un village reculé de l’Ouest de la Côte d’Ivoire, dans la région du Guémon, Évariste Méambly signe un ouvrage aussi intime que politique : « Vaincre ! » Bien plus qu’une autobiographie, ce livre est une ode à la résilience, à l’action et à la foi en l’avenir. De ses débuts modestes à ses responsabilités d’entrepreneur prospère, puis de député engagé, l’auteur y retrace un itinéraire atypique, jalonné de luttes, de doutes, mais surtout de volonté tenace.
Une enfance enracinée, une ambition tenace
Dans les premières pages de « Vaincre ! », Évariste Méambly revient sur son enfance dans le pays Wê, au cœur d’une société marquée par les traditions, la solidarité villageoise, mais aussi les limites d’un environnement rural souvent négligé. C’est dans ce contexte qu’il développe très tôt le goût de l’effort, la rigueur, et cette obsession de ne pas subir sa condition. Le récit, sans pathos inutile, explore avec une lucidité désarmante les combats quotidiens d’un jeune garçon rêvant d’un avenir autre.
Entrepreneur, député, bâtisseur
Le parcours de Méambly est ensuite celui d’un homme qui ose : créer, entreprendre, représenter. À travers ses expériences professionnelles et politiques, il partage les coulisses d’un engagement souvent mal compris. Il raconte, sans fioritures, les choix parfois risqués qu’il a dû faire, les alliances nécessaires, les renoncements imposés. Élu député de Facobly, il défend avec ferveur les intérêts de sa région et milite pour un développement équitable entre les différentes zones du pays. « Vaincre ! » devient alors aussi une tribune pour un modèle de gouvernance plus inclusif et décentralisé.
L’engagement comme ligne de force
Ce qui frappe tout au long du livre, c’est la cohérence d’un engagement : Méambly n’a jamais dissocié son ascension personnelle du sort collectif. Développement local, réconciliation nationale, formation de la jeunesse… autant de causes qui l’habitent. Il évoque les tensions post-électorales, les fractures sociales ivoiriennes, mais aussi les possibilités de reconstruction. Loin des discours lénifiants, il plaide pour un sursaut éthique dans la vie publique et pour un leadership ancré dans la proximité.
Un témoignage sans fard
« Vaincre ! » n’est pas un récit triomphaliste. Évariste Méambly y confesse ses échecs, ses hésitations, les périodes de découragement. Ce sont justement ces moments de fragilité qui donnent au livre sa profondeur et sa sincérité. Le style est direct, parfois cru, mais toujours empreint d’une volonté de vérité. En filigrane, une réflexion sur la réussite, non comme un aboutissement personnel, mais comme une capacité à se rendre utile aux autres.
Un appel à l’action
En publiant « Vaincre ! », Évariste Méambly ne cherche ni à se justifier ni à se glorifier. Il propose un modèle, un exemple possible parmi d’autres, pour une jeunesse ivoirienne souvent désorientée. Son récit est celui d’un homme qui a refusé le fatalisme, qui a su écouter les siens sans se trahir, et qui croit encore que la politique peut être un vecteur de transformation.
Un livre à lire pour comprendre non seulement un parcours de vie, mais aussi les aspirations profondes d’une Côte d’Ivoire en quête de cohésion et de justice.
Tchèques Bukasa/CONGO PROFOND.NET