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Tueries de Yumbi: Gentiny Ngobila doit-il retirer sa candidature au gouvernorat de Kinshasa ?

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Ce qui n’était qu’un conflit communautaire au début ne l’est pas en réalité. Les faits prouvent de plus en plus que les tueries de Yumbi si elles n’étaient pas commanditées, du moins elles ont été encouragées ou même on a laissé les choses s’empirer.
Cela s’appelle « non assistance en personne en danger ». Conséquence: on est aussi coupable que les meurtriers eux mêmes.

En ces jours, tous les doigts convergent vers un seul homme: le gouverneur de Maï Ndombe, Gentiny Ngobila Mbaka.

C’est à travers une plainte déposée à l’auditorat général des FARDC le 23 février 2019 que Gentiny Mbaka Ngobila a été accusé des tueries de Yumbi.

Des accusations que l’intéressé semble démentir sans trop convaincre.

Dans la plainte ainsi déposée, le peuple Banunu-Bobangi charge le gouverneur de Mai-Ndombe Gentiny Ngobila. Ils l’identifient comme l’auteur des massacres dont ils ont été victimes.

Curieusement en ces jours, cette plainte n’a pas encore produit des effets escomptés.Le gouverneur n’a pas encore été formellement convoqué.

Il compte sûrement sur ses appuis solides au sein du FCC dont il est un membre éminent.

Des informations en notre possession font état des assurances que lui auraient donné ses supérieurs hiérarchiques au sein du parti de ne pas trop s’inquiéter.

Comment comprendre que si le gouverneur se reproche de rien, il est venu vite se réfugier à Kinshasa abandonnant sa province dans un état apocalyptique.

Et dire que la même personne veut gérer une ville de plus de 10.000.000 des personnes représentant toutes les 500 ethnies du pays. Quant on sait qu’il a été incapable de gérer une province de moins de 5 ethnies et l’a laissé en poussières et en cendres.

Comment compte-t-il gérer toutes les sensibilités kinoises?

Le bon sens voudrait que Gentiny Mbaka Ngobila retire sa candidature au gouvernorat de Kinshasa. Qu’il rentre dans sa province pour aider la mission inter- instutionnelle diligentée par le Chef de l’État.

Mais comment le fera-t-il en étant à la fois juge et parti ?

Dire que là où il passe c’est le désert serait exagérer, mais les supporteurs du Daring club Motema Pembe en savent quelque chose.

Sauf qu’ici à Yumbi l’on parle des plusieurs centaines de morts à la mi-décembre 2018.Un chiffre revu à la hausse après cette date.

Les victimes ont été tuées par balles, à l’arme blanche ou encore brûlées, et des centaines de maisons ont été détruites.

Le 16 janvier, l’ONU avait annoncé un bilan provisoire d’au moins 890 morts. Plusieurs habitants ont traversé le fleuve Congo pour se réfugier au Congo-Brazzaville. Ils vivent dans une situation précaire. Beaucoup sont rentrés, mais ont trouvé leurs maisons détruites et des biens emportés.

Même si le président de la République a promu son aide pour reconstruire Yumbi, les auteurs doivent être punis, notamment le gouverneur Gentiny Mbaka Ngobila ne fut ce que pour non assistance à un peuple en danger et irresponsabilité dans la gestion de ce conflit.

La loi est dure mais c’est la loi et tous y sont soumis.

TMB/CONGOPROFOND.NET


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Guerre du M23/Rwanda : Des milliers de personnes fuient les combats en direction de Goma et au-delà

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Les violents affrontements autour de la localité de Sake, dans l’est de la RDC, qui opposent l’armée congolaise, appuyée par ses alliés locaux, et le M23, soutenu par le Rwanda, poussent des milliers d’habitants de la région à fuir les combats. Si la plupart vont chercher refuge à Goma, le chef-lieu de la province du Nord-Kivu situé à seulement une vingtaine de kilomètres de là, d’autres préfèrent aller au-delà et franchir la frontière avec le Rwanda. Reportage.

À Goma, en RDC, l’angoisse est palpable sur la route principale qui relie les quartiers de Ndosho et de Katindo. Des colonnes de déplacés circulent à pied, à moto ou en bus en direction du chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Désespérées, Alice et Kanyere racontent leur calvaire. « Il y a de nombreuses détonations et des avions qui bombardent là d’où nous venons. Il y a aussi beaucoup de militaires sur la route. Tout le monde s’enfuit ! », confie la première. « Beaucoup de bombes explosent et les balles sifflent. Nous avons dû quitter les huttes de notre camp, témoigne la seconde, dépitée, avant de poursuivre : je n’ai pas de famille à Goma. Il faut que le gouvernement termine la guerre ! »

Âgé d’une trentaine d’années, Haguma Banga marche, lui, avec un matelas sur la tête. Après avoir fui Sake, il est toujours sans nouvelle de sa famille. « Je ne sais pas où sont ma femme et mes cinq enfants. Ce serait un miracle de les retrouver », se désole-t-il.

A l’hôpital CBCA Ndosho, le personnel soignant s’active pour recevoir les blessés qui affluent également en masse, comme Mariam Kashindi, 22 ans, qui a quitté Sake en urgence après avoir reçu un éclat d’obus dans le bras. « Nous avions commencé à fuir, nous étions devant le marché de Mubambiro quand ma fille a été touchée par une bombe dont les éclats m’ont atteint, raconte-t-elle avant de poursuivre : nous fuyons le M23. J’ai trois enfants. L’un a été blessé, quant à l’autre, je ne sais pas où il est ».

« Nous étions un groupe de femmes, plusieurs sont mortes sur le coup »
Un peu plus loin, Neema Jeannette pleure allongée sur un lit. Elle a été touchée par une explosion alors qu’elle se trouvait avec un groupe d’amies. « Une bombe est tombée sur nous. Nous étions un groupe de femmes, plusieurs sont mortes sur le coup. Moi, je suis la seule survivante. Je remercie le CICR de m’avoir prise en charge à l’hôpital », sanglote-t-elle.

Cheffe de la sous-délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) au Nord-Kivu, Miriam Favier explique que l’établissement a été contraint d’activer ses quatre blocs opératoires en raison de l’afflux de blessés. « Depuis ce matin, plus de 70 patients sont déjà arrivés et ce n’est pas fini. C’est assez inquiétant », déplore-t-elle.

Si, à Goma, les autorités militaires comme la société civile appellent au calme, des écoles et plusieurs boutiques ont toutefois fermé leurs portes, tout comme l’Institut français, qui a décidé de suspendre temporairement ses activités. Les billets de tous les spectacles annulés seront intégralement remboursés, explique la structure dans un communiqué.

« Même ici, on vient d’entendre un obus tomber »

Anticipant une nouvelle dégradation de la situation sécuritaire, certains habitants ont, quant à eux, décidé de prendre les devants et sont passés au Rwanda voisin, où ils ont trouvé refuge dans la ville frontalière de Rubavu pour la plupart. « Mon mari habite ici, il m’a dit de le rejoindre pour fuir la panique qui s’empare de la ville de Goma », déclare ainsi Amina, une valise à la main et accompagnée de ses deux enfants.

Innocent, lui, a trouvé une chambre dans un hôtel. « Il y avait foule au niveau de la douane, c’était plein à craquer, rapporte-t-il. Alors, quand on a des enfants en bas âge, on ne va pas attendre la dernière minute pour partir, car on ne sait pas vraiment ce qu’il va se passer, on n’est pas sur la ligne de front. Même ici, on vient d’entendre un obus tomber, alors imaginez : quand on est à Goma, c’est comme si l’explosion avait lieu dans la parcelle d’à côté. Voilà pourquoi on a décidé de partir » poursuit celui-ci.

Comme beaucoup d’autres habitants du chef-lieu du Nord-Kivu, Innocent prévoit de rester à Rubavu, le temps de voir comment évolue la situation, avec l’espoir de pouvoir rentrer chez lui le plus rapidement possible.

RFI


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