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Tshopo : la ministre Eve Bazaïba en mission de contrôle et d’inspection des sites environnementaux

La vice premier ministre et ministre nationale de l’environnement et développement durable, Eve Bazaiba est arrivée ce lundi 17 Janvier 2022 a Kisangani, à bord du régulier de Congo Airways, pour une mission officielle de 10 jours dans la province de la Tshopo accompagnée des experts de son ministère et des scientifiques venus des différentes universités congolaises et de Belgique , a apprend-t-on de l’ACP.
Selon la ministre de l’environnement et développement durable, cette mission qui part de la ville de Kisangani plus précisément au niveau de la chute Wagenia, longtemps abandonné afin de la restauration avant que le ministère du tourisme n’apporte sa touche dans ce site tout en lui donnant une casquette digne de son nom.
*Contrôle de l’exploitation minière à Banalia et Basoko*
Dans les territoires de Banalia et de Basoko, la mission se penchera sur la problématique de la pollution en amont et en aval de la rivière Aruwimi suite à l’exploitation des minerais par des exploitants miniers qui ne disposent que des permis de recherche.
« Nous allons nous focaliser sur le plan d’aménagement et sur le les clauses sociales prises entre la population et les exploitants forestiers pour le cas de l’exploitation minière sur cette rivière. Ces exploitants miniers qui du reste, disposant des permis de recherche, mais exploitent sans tenir compte des normes d’impact environnemental » , a souligné Eve Bazaiba.
Visite de la tour à flux de Yangambi
Au territoire d’isangi, plus précisément dans la cité de Yangambi, ladite mission s’y rendra pour visiter la tour à flux, un projet initié par le professeur Pascal Boeckx et soutenu par l’union européenne, fait asseoir le statut de la RD Congo comme pays solution face au changement climatique.
« Le monitoring et les données produites par cet instrument permet au pays de demonter sa puissance par rapport à la capacitédu massif forestier de séquestrer le gaz carbonique. Ce qui donne l’oxygène nécessaire à l’humanité pour atténuer ou maintenir la température normale à 1,5 degré celsius. Et ainsi, ce qui nous permet d’assoir le programme d’adaptation à la nouvelle donne climatique « , a renchérit la patronne de l’environnement.
La lutte contre la dichotomie entre un pays riche et population pauvre
La ministre Bazaiba a décidé de briser la dichotomie des pays potentiellement riches avec une population qui croupue dans la misère, s’adressant aux membres du gouvernement provincial et aux autorités locales dans la salle du restaurant la fourchette, après son atterrissage à l’aéroport international de Bangboka.
A cet effet , elle a souligné que la population congolaise doit jouir de sa richesse et être à mesure de transformer le potentiel à la richesse qui nous amènera au développement avant de souligner que cela ne sera possible que grâce à la disponibilisation de ces données au marché international.
Toutefois , Mme Eve Bazaiba a laissé entendre que le gouvernement central lie désormais la matière environnementale avec l’économie en vue de lutter contre la pauvreté et amener le pays vers le développement durable.
Appelle à l’unité de la population de la Tshopo
Par ailleurs , La VPM de l’environnement et développement durable a appelé la population Tshopolaise à bannir le tribalisme lié à la géopolitique mais de privilégier le développement de la province, au cours d’un bref échange, dans la grande salle du Restaurant la fourchette, avec les différentes couches sociales de la population venues lui accueillir.
Elle a promis de plaider auprès du gouvernement central , les différents problèmes de la Tshopo avant de demander l’accompagnement de la population tout en conviant également les autorités provinciales à initier les actions pouvant booster le développement la Tshopo.
Le gouverneur a.i Maurice Abibu Sakapela, a félicité le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo pour la confiance portée sur la ministre Bazaiba, digne fille de la Tshopo, dans un secteur très sensible et qui attire l’attention de toute l’humanité.
Maurice Abibu Sakapela a promis à la patronne de l’environnement de son accompagnement et celui de tout son gouvernement pour la réussite de sa mission dans la Tshopo, un première depuis son avènement à ce ministère.
Cette forte délégation du ministère de l’environnement et développement durable, conduite par sa patronne, est composée des professeurs des universités de Bukavu, de Kinshasa, Lubumbashi de Gan en Belgique et des experts du ministère mais aussi du secrétariat général à l’environnement , signale-t-on .
Ledimus/Congoprofond.net
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Forum national des Droits humains : « Il n’y aura pas de paix tant que les droits de l’homme seront violés en RDC », déclare Samuel Mbemba

Le ministre des Droits humains, Samuel Mbemba Kabuya, a ouvert officiellement, ce jeudi 9 octobre 2025, les travaux de la première édition du Forum national des Droits humains, au Palais du Peuple, en présence de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, représentant personnel du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Dans son discours d’ouverture, le ministre a appelé à une prise de conscience collective face aux graves violations des droits humains dont est victime la population congolaise depuis plusieurs décennies, rappelant que « la paix mondiale reste impossible tant que les droits de l’homme sont bafoués quelque part dans le monde », citant ainsi le juriste René Cassin.
« Comment comprendre le silence du monde quand plus de dix millions de Congolais ont été massacrés, des femmes violées, des enfants orphelins, des familles détruites ? », s’est-il interrogé, dénonçant l’indifférence internationale et le manque de justice face aux atrocités subies par le peuple congolais.
Le ministre des droits humains a tenu à rendre hommage au Président de la République pour son engagement constant en faveur de la promotion et de la protection des droits humains. “Tout le mérite revient au Chef de l’État pour son leadership et sa détermination à traduire les principes de la Constitution en actions concrètes”, a-t-il affirmé.
Il a cité, entre autres, la gratuité de l’enseignement de base, la maternité gratuite et la mise en place de la couverture santé universelle comme des avancées majeures issues de cette volonté politique.
Au cœur de cette première édition du Forum, deux chantiers majeurs ont été évoqués : l’implémentation de la justice transitionnelle et le plaidoyer pour la reconnaissance du Génocost, terme désignant les génocides commis sur le territoire congolais.
“Ce forum marque le point de départ d’une collaboration efficace entre les pouvoirs publics et la société civile pour construire un narratif commun sur les atrocités vécues et engager un plaidoyer unifié”, a déclaré le ministre, appelant les participants à “un sens élevé de patriotisme” et à “un engagement total dans ce combat pour la vérité et la justice”.
Le ministre a également dénoncé une “campagne médiatique orchestrée” contre le FONAREV, l’établissement public chargé d’accompagner les victimes des violences sexuelles liées aux conflits et des crimes contre l’humanité.
Selon lui, cette campagne viserait à détourner l’attention du plaidoyer congolais pour la reconnaissance des génocides. “Il est facile de déceler l’origine de ces attaques : le Rwanda de Paul Kagame, responsable de nombreux massacres sur notre sol”, a-t-il déclaré, citant des localités comme Mwenga, Kasika, Makobola, Kishishe, Tingi Tingi et Rutshuru, encore marquées par ces drames humains.
En conclusion, Samuel Mbemba Kabuya a invité les participants à “transformer la douleur collective en moteur d’action”, soulignant que la mémoire des victimes “ne doit pas être une simple commémoration, mais un engagement durable pour que justice soit rendue”.
“Ce forum est notre devoir moral envers ceux qui ne peuvent plus parler”, a-t-il martelé, avant de souhaiter plein succès aux travaux dont les recommandations, espère-t-il, guideront la politique nationale des droits humains.
Dorcas Mwavita