Analyses et points de vue
Tribune : »Nous sommes dans les bruits » cause de « Les bruits sont dans nous »( Par Christus Martin TUZOLANA Philos d’Ekosimba
La ville de Kinshasa est sans cesse remplie des phénomènes qui ne nous laissent que hébétés et étonnés à bouche ouverte. Dans l’aujourd’hui de notre temps, nous ne pouvons pas passer une direction sans entendre parler d’une phrase devenue célèbre » je suis dans les bruits ». Cette proposition est l’œuvre d’un humoriste Congolais en la personne de Herman Amissi.
Le contexte de sa création nous concerne guère, sinon peu moins. Cependant, c’est le contexte dans lequel les Kinois l’emploient aujourd’hui à tort et à travers qui nous a poussé à réverbérer à nouveaux frais, dans le but d’en tirer les impacts tant positifs que négatifs. Telle est donc la motivation du présent travail.
Après une enquête sur terrain, beaucoup disent que cette phrase les aide à éviter certains dérangements de leurs correspondants. Ce qui veut dire que c’est une phrase qui a un impact positif dans ce sens là. Puisqu’elle signale qu’on est soit occupé soit on ne sera pas à mesure de répondre aux différents appels et messages vocaux que pourront envoyer les interlocuteurs par le moyen téléphonique bien entendu. Telle est donc la justification de son impact positif.
Cependant, à en croire son usage actuel, nous osons dire que « nous sommes dans les bruits » bien plus qu’une simple phrase, elle est depuis toujours la vie réelle de plusieurs Kinois qui, à tout moment et partout, déplorent la précarité de la situation socio-économique du pays. Cette phrase nous accuse nous-mêmes de nous être plongés dans une crise non seulement socio-économique mais aussi et surtout anthropologique, par le fait que nous soyons amoureux des bruits ( de bar, fêtes, etc.), pendant que nous n’avons pas les moyens suffisants pouvant nous fournir chaque jour de quoi nous aider à être dans ces dits bruits.
Au-delà des bruits de bar, fêtes … nous en avons aussi autres qui sont ceux de plusieurs églises entre-coincées dans une même avenue et dans une même direction… Ce qui nous rend le plus inquiet dans la phénoménologie de cette phrase, c’est quand nous pensons que ces bruits finissent déjà sinon finiront à être dans « nous » comme nous étions ou sommes dans « eux » ( les bruits). Autrement dit, nous concevons mal que quelqu’un qui, avec conscience qu’il n’a rien comme richesse ou unité de production, se lance dans cette ambiance mal réfléchie de boire en exagération pour qu’il commence au lendemain à tendre sa main comme s’il n’a jamais eu quelques sous.
Un autre danger, si nous prenons le cas des bruits que fait la multiplicité des églises aujourd’hui à Kinshasa, c’est que nos enfants et petits enfants seront de même victimes de l’immersion des bruits dans leur être. Et, c’est ce qui ferait en sorte que nous ayons au futur des autorités politiques, religieuses… incompétentes et amoureuses des futilités comme ambiance de bars, boîte de nuit et tout ce qui va dans le sens d’être dans les bruits.
C’est pourquoi, nous autres, ayant une conscience aiguë de cette peste qu’est la phrase » je suis dans les bruits » devons faire en sorte, par les différentes méthodes qui nous sont faciles, que cette hémorragie d’une inconscience consciente menant le pays dans une situation à tarabiscoté s’arrête le plus vite que possible, pour ne pas que demain ou après demain nous mettions d’autres bruits de marche pour chasser le pouvoir en place (à cause de la crise que nous aurons créée nous-mêmes) au risque de faire appel à d’autres bruits encore, cette fois-là ceux de coup de fusils et de pleurs.
Christus Martin TUZOLANA
Philos d’Ekosimba
Analyses et points de vue
Le mépris des terroristes du RDF/M23 rencontre la raison d’État
Il fallait oser. Dans un texte au vitriol qui frise la pathologie anti-gouvernementale, un plumitif du RDF/M23 s’en prend avec une hargne rare à Patrick Muyaya, porte-parole d’un gouvernement qui lutte quotidiennement pour préserver l’intégrité territoriale de la RDC. Ce réquisitoire n’est qu’une énième variation de la désinformation qui caractérise certains cercles des supplétifs et pantins de Kigali.
L’auteur, visiblement plus préoccupé par sa propre décadence que par la vérité des faits, ose qualifier de “mensonge” le chiffre de 10 000 morts avancé par le ministre Muyaya. Pourtant, les organisations humanitaires documentent depuis des mois l’hécatombe dans l’Est du pays. Faut-il rappeler que le RDF/M23 et ses soutiens étrangers ont transformé le Kivu en un vaste charnier ?
Ce déni macabre en dit long sur la moralité de ceux qui minimisent le calvaire des Congolais. Qualifier de “pirouette rhétorique” la position gouvernementale sur la priorité sécuritaire démontre une incompréhension totale des réalités géopolitiques. Le gouvernement Tshisekedi mène une diplomatie offensive et cohérente qui a enfin mis la question de l’agression subie par la RDC à l’ordre du jour international.
Les récentes sanctions et condamnations internationales témoignent de l’efficacité de cette stratégie. L’argument le plus grotesque concerne les prétendus bombardements des FARDC sur les populations civiles. Les preuves accablantes démontrent au contraire que les terroristes du RDF/M23 instrumentalisent la souffrance des civils dans leur communication.
Les FARDC, dans le cadre strict de la légitime défense, mènent des opérations chirurgicales contre des cibles militaires. Le portrait caricatural de Patrick Muyaya en “porte-parole épuisé du mensonge” est une insulte à tous ceux qui défendent la vérité dans un océan de désinformation. Loin d’être épuisé, le ministre incarne la résilience et la détermination d’un gouvernement qui refuse de capituler face à l’agression étrangère et à la trahison intérieure.
Ces élucubrations diffamatoires s’inscrivent dans la longue tradition de ceux qui, sous couvert de communication, servent objectivement les intérêts des ennemis de la RDC. La réalité est pourtant têtue : le gouvernement congolais, à travers la voix ferme de Patrick Muyaya, continue de défendre avec une clarté remarquable les intérêts supérieurs de la nation.
L’histoire retiendra que face aux manipulateurs et aux défaitistes, Patrick Muyaya et le gouvernement de la RDC ont tenu bon, portant haut la voix d’un peuple déterminé à recouvrer sa souveraineté totale. Les mensonges d’aujourd’hui, cet art de la désinformation sélective, s’effaceront devant la vérité de demain : celle d’une RDC unie, souveraine et victorieuse.
TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR
