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Traite des êtres humains en RDC : L’APLTP plaide pour l’adoption urgente d’une loi spécifique

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L’Agence pour la prévention et la lutte contre la traite des personnes (APLTP), en partenariat avec USAID et l’OIM, a sensibilisé les acteurs de la société civile, les sénateurs et les députés ce jeudi 12 mai à Béatrice Hôtel, sur l’urgence du vote de la loi sur la traite des personnes au cours de la session en cours pour un meilleur classement de la RDC dans les rapports internationaux 2022.

L’objectif de cette séance de travail était de mener un plaidoyer auprès des parlementaires en vue d’enrichir et de voter une loi spécifique en matière de la prévention et de la répression de la traite des personnes, en général, et des femmes et des enfants, en particulier.

Pour Mme Cécile Rebecca Meta Kasanda, coordinatrice de l’APLTP, la RDC est connue comme un pays de destination, de départ et de transit des victimes de la traite des personnes.
C’est depuis le 28 octobre 2005 que la RDC a ratifié la convention des nations unies contre la criminalité transationale organisée. Ce protocole vise à réprimer la traite des Femmes et des enfants. Il a fallu attendre 13 ans après la ratification de ce protocole pour enfin mettre en place une structure qui fasse le suivi de toutes les conventions sur la traite des personnes et faire un rapport », dit-elle.

Ainsi, poursuit-elle, pour arriver à cette séance de travail, plusieurs activités ont été organisées à l’intention des victimes, notamment les ateliers de sensibilisation, une ligne verte (129), mise en place pour dénoncer les auteurs de traite ainsi que le plaidoyer auprès des parlementaires.

La traite des personnes étant une forme des violences la plus flagrante, nécessite une loi spécifique de poursuites pour condamner les auteurs.

La coordinatrice de l’APLTP a invité les participants à faire parvenir un message fort chacun dans son domaine avec ses canaux de communication afin que l’écho parvienne au parlement pour que ce projet de loi soit voté pour permettre à la RDC, qui est dans une situation critique, à quitter cette position dans le classement mondial des Etats dont le rapport sera publié le 30 juin prochain.

Fabien Sambussy, chef de mission de l’OIM, estime que si le processus aboutit et que le parlement arrive à voter cette loi, c’est une de ses priorités.
Il ne se passe pas une semaine sans que je reçoive les rapports des dames qui sont exploitées, des filles mise enceintes pour ensuite vendre les bébés. Y a des jeunes filles et garçons de 7, 8, et 9 ans qui sont enlevés, au Kasaï, qui sont envoyés à Brazzaville, certains au Gabon. La plupart de ses enfants sont mutilés, on leur coupe les doigt, le bras ensuite on leur force à aller mendier. Ce sont des choses qu’on ne devrait pas voir en RDC. On fera ce qu’il faut pour protéger ces enfants.
Les instruments légaux qui permettent de protéger les victimes et de traduire en justice les auteurs sont manquants. Cependant, le plaidoyer de l’OIM auprès des représentants de la population consiste à doter le pays d’instruments légaux qui permettent à la justice de faire son travail, qui permettent à la RDC de protéger les victimes de la traite dont les enfants, les femmes », a-t-il déclaré.

Le chef de mission reconnait l’existence des textes des lois mais qui n’ont jamais été ratifiés et qui concernent d’autres formes de violation de droits humains, malheureusement du point de vue global il n’existe pas des textes qui permettent de juger sur des crimes spécifiques tel que la traite des êtres humains qui rapporte plus d’argent que le trafic de drogue par exemple. Fabien Sambussy est préoccupé de voir qu’un pays comme la RDC compte des victimes des trafiquants des êtres, et ne soit pas dotée d’instruments légaux les réprimant.

Les membres de la société civile, les députés et sénateurs présent à cette séance de travail ont pris l’engagement de porter ce projet de loi afin qu’il soit voté au parlement.

À l’issue de cette rencontre, plusieurs recommandations ont été formulées à savoir: que la loi soit votée en toute urgence pendant la session encours au parlement, que l’APLTP soit dotée d’une personnalité juridique envue de lui assurer une autonomie dans l’agir etc.

Rappelons que cette séance de travail a été rendu possible grâce au financement du gouvernement américain à travers l’USAID et l’OIM.

Elda Along/ congoprofond.net


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RDC : « Young Women of Africa » dans l’arène de sensibilisation sur le leadership féminin

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En marge de ce mois de mars dédié à la femme, la coordination nationale du mouvement «Young Women of Africa», a organisé le samedi 19 mars à l’hôtel Sultani River Side à Kintambo, un séminaire de renforcement des capacités en faveur des femmes issues de toutes les couches de notre société.

Des femmes leaders et futures leaders présentes dans cette salle ont bénéficié d’un cocktail d’enseignement doublé de partage d’expérience, concoctés par ce comité afin de donner de la matière à réflexion sur la question du leadership féminin en République démocratique du Congo inspiré du modèle afro-americain.

Cerise sur le gâteau, l’équipe organisatrice de ce séminaire a fait appel au professeur Henri Mova Sakanyi, plusieurs fois ancien ministre et auteur de  » Femmes de tête, Femmes d’honneur. Combats de femmes d’Afrique et d’ailleurs » afin d’entretenir l’assistance sur la nécessité de se former pour une gestion efficace des postes qui leur sont ou seront confiés.« Parce que nous évoquons le leadership féminin en cette matinée, nous devons faire en sorte qu’elles soient efficaces dans cette gestion pour que lorsque les responsabilités seront mises en leur disposition qu’elles présentent des résultats efficaces. Ce n’est qu’ainsi que les générations futures ne subiront pas les incompétences des pionnières», a-t-il martelé dans son mot d’ouverture.

Première femme élue à la tête de l’Assemblée nationale, Jeanine Mabunda a enrichi les femmes présentes par un partage d’expérience de son parcours politique. « Le leadership n’est pas quelque chose d’égoïste. On ne peut être seule au sommet, le succès doit être collectif ! », a-t-elle déclaré, tout en exhortant les femmes à plus de solidarité.

Quant à Marie-Claude Kazal, directrice générale du Fonds de promotion et protection de l’enfant (FONAFEN), elle a demandé aux femmes de se réveiller, de prendre courage afin d’exploiter entièrement et complètement toutes les capacités en elles en mettant de côté toutes formes de futilités. « Réveillons-nous pour être des véritables soutiens pour un véritable État qui respecte les droits !», a-t-elle appuyé.

Il convient de rappeler que «Young Women of Africa» est un mouvement des femmes unies dans la construction d’une organisation radicale et militante cognitive pour les jeunes femmes. Elle réunit en son sein la société civile, les mouvements de libération, des organisations politiques progressistes ainsi que les féministes d’Afrique.

Dorcas Ntumba/ CONGOPROFOND.NET


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