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Thomas Lubanga : « Il n’y a aucune compétition entre la Task-Force, le PDDRCS et l’état de siège en Ituri «

Le coordonateur de la Task Force, une structure apolitique dépêchée en Ituri par le chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi pour participer à la pacification de la province, fixe l’opinion sur les spéculations des uns et des autres évoquant une éventuelle compétition entre les différentes structures dépêchées en Ituri pour la recherche de la paix.
D’après Thomas Lubanga Dyilo, « il n’y a aucune compétition entre la Task force, le PDDRCS et les animateurs de l’état de siège » comme l’evoquent centaines langues.
Mise au point faite dans une conférence de presse animée ce mercredi 05 janvier 2022 en ville de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri où il séjourne depuis une semaine.
Entouré des membres de cette équipe constituée des fils et filles de l’Ituri dont Pitchou Iribi, Thomas Lubanga laisse entendre par contre que ces différentes structures vont travailler en étroite collaboration car, dit-il, » l’objectif final recherché par la Task force comme par les autorités de l’état de siège ou le programme DDRCS, c’est le retour de la paix « .
Dépêchée en Ituri pour sensibiliser ou motiver les groupes armés locaux à adhérer au processus de paix, préparer l’avènement de PDDRCS, le retour des déplacés dans leurs entités respectives et préparer le forum de paix et de la réconciliation entre les communautés, la Task force appelle ces groupes armés à saisir cette main tendue du chef de l’État en déposant les armes et d’arrêter les hostilités.
« 2022 sera une année de retour de la paix », estime-t-il.
Signalons que c’est depuis le dimanche 02 janvier 2022 que la délégation de la task force a lancé officiellement ses activités par un culte oeucumenique organisé en collaboration avec toutes les confessions religieuses de l’Ituri.
Verite Johnson/CONGOPROFOND.NET
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Forum national des Droits humains : « Il n’y aura pas de paix tant que les droits de l’homme seront violés en RDC », déclare Samuel Mbemba

Le ministre des Droits humains, Samuel Mbemba Kabuya, a ouvert officiellement, ce jeudi 9 octobre 2025, les travaux de la première édition du Forum national des Droits humains, au Palais du Peuple, en présence de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, représentant personnel du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Dans son discours d’ouverture, le ministre a appelé à une prise de conscience collective face aux graves violations des droits humains dont est victime la population congolaise depuis plusieurs décennies, rappelant que « la paix mondiale reste impossible tant que les droits de l’homme sont bafoués quelque part dans le monde », citant ainsi le juriste René Cassin.
« Comment comprendre le silence du monde quand plus de dix millions de Congolais ont été massacrés, des femmes violées, des enfants orphelins, des familles détruites ? », s’est-il interrogé, dénonçant l’indifférence internationale et le manque de justice face aux atrocités subies par le peuple congolais.
Le ministre des droits humains a tenu à rendre hommage au Président de la République pour son engagement constant en faveur de la promotion et de la protection des droits humains. “Tout le mérite revient au Chef de l’État pour son leadership et sa détermination à traduire les principes de la Constitution en actions concrètes”, a-t-il affirmé.
Il a cité, entre autres, la gratuité de l’enseignement de base, la maternité gratuite et la mise en place de la couverture santé universelle comme des avancées majeures issues de cette volonté politique.
Au cœur de cette première édition du Forum, deux chantiers majeurs ont été évoqués : l’implémentation de la justice transitionnelle et le plaidoyer pour la reconnaissance du Génocost, terme désignant les génocides commis sur le territoire congolais.
“Ce forum marque le point de départ d’une collaboration efficace entre les pouvoirs publics et la société civile pour construire un narratif commun sur les atrocités vécues et engager un plaidoyer unifié”, a déclaré le ministre, appelant les participants à “un sens élevé de patriotisme” et à “un engagement total dans ce combat pour la vérité et la justice”.
Le ministre a également dénoncé une “campagne médiatique orchestrée” contre le FONAREV, l’établissement public chargé d’accompagner les victimes des violences sexuelles liées aux conflits et des crimes contre l’humanité.
Selon lui, cette campagne viserait à détourner l’attention du plaidoyer congolais pour la reconnaissance des génocides. “Il est facile de déceler l’origine de ces attaques : le Rwanda de Paul Kagame, responsable de nombreux massacres sur notre sol”, a-t-il déclaré, citant des localités comme Mwenga, Kasika, Makobola, Kishishe, Tingi Tingi et Rutshuru, encore marquées par ces drames humains.
En conclusion, Samuel Mbemba Kabuya a invité les participants à “transformer la douleur collective en moteur d’action”, soulignant que la mémoire des victimes “ne doit pas être une simple commémoration, mais un engagement durable pour que justice soit rendue”.
“Ce forum est notre devoir moral envers ceux qui ne peuvent plus parler”, a-t-il martelé, avant de souhaiter plein succès aux travaux dont les recommandations, espère-t-il, guideront la politique nationale des droits humains.
Dorcas Mwavita