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Sud-Kivu : le général-major Kaumba Isidore interdit tout contact entre militaires et politiciens
Le chef d’état-major des forces terrestres des FARDC, le général-major Kaumba Isidore a interdit aux militaires tout contact avec les politiciens, surtout en cette période des turbulences politiques en RDC.
Dans un entretien avec les militaires au Camp SAIO, le général-major n’est pas passé par le dos de la cuillère.
” Nous devons faire attention ces derniers jours avec ce qui se passe au pays, surtout la politique ! Nous avons choisi de travailler pour le pays, nous n’avons pas de couleur politique ! Nous sommes au milieu, nous sommes apolitiques, notre couleur c’est la nation ! Nous devons éviter les politiciens qui à chaque fois cherchent à détourner l’esprit des soldats et de les amèner dans un terrain politique pour semer des troubles. A chaque fois qu’un politicien te sollicite, dis-lui que je suis pour la nation et apolitique. Je n’ai aucune couleur, ni de parti politique, ne l’acceptes pas”, a instruit le général-major Kaumba Isidore.
*Interdiction formelle à toutes les unités*
” Nous interdisons formellement tout contact avec les politiciens. Et quand il te dit j’ai une base, je rentre à la base, j’ai une base. Dis-lui nous n’avons pas de base, notre base c’est la République démocratique du Congo. Faisons attention à des sollicitations des politiciens qui veulent vous détourner de temps en temps l’esprit des militaires”, insiste cet officier haut supérieur.
En mission dans la province du Sud-Kivu, il est venu pour l’identification biométrique des soldats basés dans les camps et ceux engagés dans les affrontements.
Shukuru Ntwali/CONGOPROFOND.NET
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À la Une
La Banque d’Ouganda réticente à intégrer les francs rwandais et congolais dans ses opérations de change
La Banque d’Ouganda (BOU) a récemment clarifié sa position concernant l’absence de mises à jour régulières des taux de change pour le franc rwandais (RWF) et le franc congolais (CDF). Cette décision, qui soulève des questions dans la communauté financière régionale, repose sur un ensemble de facteurs économiques, réglementaires et pratiques.
Une stratégie axée sur la stabilité économique nationale
Kenneth Egesa, Directeur de la Communication à la BOU, a expliqué que cette approche s’inscrit dans une stratégie plus large visant à préserver la stabilité économique de l’Ouganda tout en maintenant des relations régionales équilibrées. Selon lui, la volatilité historique du RWF et du CDF pourrait introduire des perturbations indésirables sur le marché ougandais si ces devises étaient régulièrement cotées.
“Notre priorité est de garantir un environnement financier stable pour l’Ouganda,” a déclaré Egesa. “Fournir des mises à jour fréquentes sur des devises plus volatiles pourrait envoyer des signaux erronés au marché et potentiellement décourager les échanges et les investissements dans la région.”
Des considérations réglementaires et diplomatiques
La BOU doit également naviguer dans un paysage réglementaire complexe. Les relations économiques de l’Ouganda avec le Rwanda et la République Démocratique du Congo (RDC) sont encadrées par des accords de coopération politique et économique. Dans ce contexte, la publication régulière de taux de change pour le RWF et le CDF pourrait être perçue comme une ingérence dans les politiques monétaires de ces pays.
“Chaque pays a sa propre souveraineté monétaire,” a souligné Egesa. “Nous préférons laisser aux banques centrales du Rwanda et de la RDC la responsabilité de communiquer sur leurs propres devises.”
Une demande limitée et des défis pratiques
La décision de la BOU reflète également la réalité du marché ougandais. Selon Egesa, l’intérêt pour le RWF et le CDF parmi les commerçants et investisseurs ougandais est limité comparé aux principales devises internationales. De plus, la collecte et l’analyse des données nécessaires pour fournir des taux de change précis pour ces devises représenteraient un coût difficilement justifiable au vu de leur impact économique relativement faible sur l’Ouganda.
“Obtenir des données fiables sur ces devises peut s’avérer complexe en raison d’une activité de marché réduite et de normes de reporting variables,” a expliqué Egesa. “Nous ne voulons pas risquer de diffuser des informations potentiellement trompeuses qui pourraient nuire à la crédibilité de la banque centrale.”
Une approche pragmatique pour l’avenir
La position de la Banque d’Ouganda concernant le franc rwandais et le franc congolais reflète une approche pragmatique et stratégique. Tout en reconnaissant l’importance des relations économiques régionales, la BOU reste focalisée sur sa mission principale : assurer la stabilité économique de l’Ouganda et gérer efficacement les ressources du pays.
Cette politique pourrait évoluer à l’avenir si les conditions du marché ou les priorités économiques régionales venaient à changer. Pour l’heure, la BOU continue de se concentrer sur la gestion du taux de change du shilling ougandais par rapport aux principales devises mondiales, tout en surveillant de près les développements économiques dans la région des Grands Lacs.
Claudine N. I.
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