Actualité
Sud-Kivu/Assemblée provinciale : Partis politiques et mouvements associatifs recusent la pétition contre le bureau
24 députés issus des différents partis politiques ont initié, depuis le 15 juin 2020, une pétition visant le bureau de l’assemblée provinciale du Sud-Kivu.
Certes, c’est un exercice parlementaire, mais fustigé par les partis politiques et divers mouvements associatifs. Aussi le PPRD et l’UNC ont-ils, à travers des correspondances, appelé leurs députés à retirer leurs signatures sur cette pétition.
Secouées par la pandémie de la Covid-19, des organisations locales aussi dénoncent la pétition signée par 24 sur 48 députés. Elles recommandent de promouvoir le mode de règlement des litiges au vu de la situation socio-économique du moment, et de surseoir cette démarche pour l’intérêt de la province du Sud-Kivu.
Revenir à la franche collaboration pour la stabilité des institutions provinciales, s’atteler aux actions prioritaires à mener pour l’éradication de la Covid-19, et lutter pour la vulgarisation et la mise en application des édits provinciaux déjà promulgués figurent également parmi les recommandations émises par la Solidarité des jeunes unies de Kalehe, Idjwi pour le développement.
Et ils réitèrent leur soutien aux membres du bureau de l’Assemblée provinciale, et au rapporteur Jacques Amani Kamanda.
Shukuru Ntwali/CONGOPROFOND.NET
Economie
André Wameso devant les députés : « Le Franc congolais s’apprécie, il faut désormais épargner et consommer en monnaie locale »
Le gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC), André Wameso, a éclairé ce jeudi 6 novembre 2025 les députés nationaux sur la récente appréciation du franc congolais, un phénomène qui alimente le débat économique depuis plusieurs semaines. Face à la représentation nationale, il a affirmé que « l’appréciation du franc congolais, tant souhaitée par le peuple en 2023, est aujourd’hui une réalité palpable ».
S’exprimant dans un ton pédagogique, l’ancien directeur de cabinet adjoint du chef de l’État a rappelé le cadre légal qui régit la monnaie nationale. « L’article 1er de la Constitution est sans ambiguïté : la monnaie de la République démocratique du Congo est le franc congolais. Les transactions peuvent se dénouer en devises, mais la référence demeure notre monnaie nationale », a-t-il martelé, appelant à une réhabilitation du CDF dans les échanges internes et les habitudes économiques.
Sur le plan technique, André Wameso a expliqué que cette évolution positive du franc congolais résulte de « l’actualisation du taux de change appliqué au stock de la réserve obligatoire », une mesure monétaire rigoureuse qui a permis de réduire la quantité excédentaire de monnaie en circulation, principale cause de la pression sur le marché des changes. Cette décision, a-t-il précisé, vise à « renforcer la stabilité du cadre macroéconomique et à consolider la crédibilité de la politique monétaire nationale ».
« Cela fait maintenant près de trois semaines que le taux de change se maintient autour de 2 200 à 2 300 CDF pour un dollar », a indiqué le gouverneur, se voulant rassurant. Il a en outre souligné que la BCC dispose « de tous les instruments de politique monétaire nécessaires pour intervenir efficacement en cas de déséquilibre ».
Concluant son intervention, le gouverneur de la BCC a lancé un appel à la responsabilité collective : « Notre peuple a longtemps vécu avec la dépréciation du franc. Aujourd’hui, avec cette tendance inversée, il est temps d’apprendre à épargner, à investir et à consommer en monnaie nationale », a-t-il exhorté.
Un message fort, porteur d’un changement de mentalité que la Banque centrale souhaite inscrire durablement dans le paysage économique congolais.
Exaucé Kaya
