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SNCC : Kyungu wa Kumwanza, avocat des cheminots chez Ilunga Ilunkamba

Le Premier Ministre Ilunga Ilunkamba a reçu, ce samedi 05 septembre 2020 à l’Immeuble du Gouvernement, une délégation du nouveau comité de gestion de la SNCC conduite par son président du conseil d’administration, Gabriel Kyungu wa Kumwanza. Le ministre de Transport et voies des communications a été associé à cette séance de travail.
Il a été question pour le PCA, le DG et le DGA de la SNCC, de présenter leurs civilités au Chef du Gouvernement, et de lui soumettre quelques doléances pour la bonne marche de l’entreprise.
S’exprimant devant la presse à l’issue de l’entrevue, le PCA Kyungu wa Kumwanza a rappelé que le Premier ministre est lui-même un cheminot, car ayant dirigé cette même entreprise il y a plusieurs années. Quant à sa visite, elle était non seulement de courtoisie, mais aussi une occasion d’échange et de demande d’accompagnement du Premier ministre, Ilunga Ilunkamba, dans son projet de réanimer la SNCC qui est dans un état critique. » Nous ne voulons pas décevoir les attentes de l’autorité suprême du pays, le Président Félix Tshisekedi, qui nous a fait confiance. Nous avons soumis au chef du gouvernement tous les problèmes saillants à la SNCC, notamment celui de pensions, de l’exploitation, etc. », a indiqué Gabriel Kyungu.
Quant au DG Fabien Mutomb, il a révélé que le Premier ministre et le chef de l’Etat conjuguent dans le même sens en ce qui concerne la situation des cheminots. » Nous avons examiné comment redynamiser cette entreprise avec l’accompagnement du chef du gouvernement. Les cheminots, eux-mêmes, sont déjà debout et veulent que la société aillent de l’avant. Ils ont décidé de rentrer au travail. Il leur faut un bon encadrement… », a-t-il conclu.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
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Kinshasa perd une plume d’or : Sénado alias « Général Bowane » s’en est allé

Kinshasa pleure l’un de ses enfants prodiges. Sénado Mananasi, connu encore sous le nom de « Général Bowane », s’est éteint, emportant avec lui un pan discret mais fondamental de l’histoire musicale congolaise. Auteur, compositeur, parolier de l’ombre, il était pourtant la source lumineuse derrière des tubes devenus cultes dans les années 80 et 90.
Natif de Kingasani, dans le district populaire de la Tshangu, Sénado a été bercé dès l’enfance par l’effervescence musicale de Kinshasa. Vers le milieu des années 1980, il entre dans les orchestres Balafon et Select Musica de Malembe Chant, où sa voix suave et son sens inné de la mélodie le rendent vite incontournable.
Mais c’est surtout par la plume que le Général Bowane se distingue. Il signe en effet « Sai Sai », chanson mythique interprétée par Papa Wemba, devenue un succès planétaire. Un titre qui a traversé les frontières du Congo pour résonner jusqu’en Europe et dans les diasporas africaines. Peu savent que derrière cette pépite, se cachait ce parolier modeste, attaché à sa Tshangu natale.
Sénado a également prêté son talent à de nombreuses formations musicales de Kinshasa. Plusieurs chansons interprétées par le clan Wenge Musica portent sa signature, preuve de son ancrage profond dans la sève artistique qui a nourri une génération entière. Les archives officieuses de la musique congolaise regorgent de ces refrains populaires dont il fut l’architecte discret.
Par ailleurs, il était le grand frère de Chai Ngenge, ancien membre éminent du groupe Wenge BCBG de JB Mpiana. Une fratrie musicale donc, dont l’influence s’étend sur plusieurs décennies de rumba, de ndombolo et de toutes les hybridations qui ont fait la renommée du « son kinois ».
L’annonce de sa mort a suscité une vive émotion parmi les mélomanes, les artistes, et ceux qui, dans l’ombre comme lui, œuvrent à l’immortalité de la culture congolaise. Les hommages affluent, mais nombreux sont ceux qui regrettent que Sénado n’ait jamais reçu de reconnaissance à la mesure de son apport. Comme tant d’autres génies silencieux de la scène congolaise, il s’en va sans disques d’or, mais avec l’or des cœurs.
Son parcours rappelle cruellement combien la mémoire musicale congolaise est souvent injuste avec ses bâtisseurs. Le Général Bowane n’était pas une figure de paille : il était un passeur d’émotion, un faiseur de classiques, un pilier invisible d’une époque d’or.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET