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Kananga : 2500 enfants gratifiés des jugements supplétifs d’actes de naissance !

Le tribunal pour enfants de Kananga siégeant en audience foraine à Kananga, le jeudi 03 septembre à Kananga, a délivré des jugements supplétifs d’actes de naissance à 2500 enfants. Ces bénéficiaires sont notamment des retournés, des déplacés internes et d’autres habitants les plus vulnérables.
Initiative du Haut commissariat pour les réfugiés (HCR), son chef de la sous délégation, Ali Mahamat, a fait savoir que
10.000 enfants pourront bénéficier des jugements supplétifs d’actes de naissance cette année au Kasaï central. » Le ministère du Genre et des Affaires sociales ont identifié des parents qui n’ont pas eu la chance d’enregistrer leurs enfants à l’état-civil pendant les évènements de Kamuina Nsapu. C’est alors que nous avons choisi les parents les plus vulnérables qui ne peuvent pas débourser 250$ pour avoir un jugement supplétif. Parmi eux, figurent des retournés, des déplacés internes ainsi que d’autres parents vulnérables », a-t-il expliqué.
Le HCR a financé la délivrance des 6500 jugements supplétifs aux enfants orphelins et vulnérables en 2019 au Kasaï central. Objectif, donner à chaque enfant son identité.
MUABILAYI/CONGOPROFOND.NET
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Suspension de gratuité de la maternité à Monkole : Hermione Bolumbe tire la sonnette d’alarme et interpelle Roger Kamba

La nouvelle est tombée comme un coup de massue : le Centre hospitalier Monkole a suspendu la prise en charge gratuite de la maternité, faute de paiement du Fonds de Solidarité Santé. Une décision lourde de conséquences pour les femmes enceintes issues de milieux précaires, et qui n’a pas laissé indifférente la députée nationale Hermione Bolumbe, l’une des voix les plus engagées en matière de santé publique à l’Assemblée nationale.
Médecin de formation et à l’hôpital de Ngaliema, Bolumbe Hermione n’a cessé d’alerter sur la mauvaise gestion de la politique de gratuité de la maternité par le ministre de la Santé, Roger Kamba. Déjà en mai dernier, elle l’avait vivement interpellé lors d’une plénière parlementaire, dénonçant les failles criantes de mise en œuvre du programme pourtant lancé avec faste par le président Félix Tshisekedi en septembre 2023.
« Une politique non financée est une promesse vide. Derrière chaque facture impayée, il y a une mère, un enfant, une vie », a-t-elle lancé, visiblement émue, depuis les bancs du Palais du peuple.
Très impliquée dans les questions de santé maternelle, la députée Bolumbe avait alors dressé un tableau inquiétant : des femmes contraintes d’accoucher sans examens prénataux, des hôpitaux comme la clinique Ngaliema dépourvus de scanner, et une mortalité maternelle toujours aussi élevée, y compris dans des établissements de référence. « Même des épouses de députés, des filles de médecins meurent en accouchant », avait-elle dénoncé.
À la suite de la suspension officielle de la gratuité à l’hôpital Monkole en juin, sa réaction a été immédiate. Elle s’est insurgée contre l’inaction gouvernementale et le silence autour des engagements non tenus.
« Il n’y a pas de bon accouchement sans consultation prénatale normale. Et comment parler de gratuité quand des femmes paient encore l’échographie ? », a-t-elle martelé.
Plus qu’une élue, Hermione Bolumbe se positionne comme la voix des sans-voix. Elle réclame avec insistance les données chiffrées du ministère de la Santé sur la gestion réelle du programme et exige la transparence dans l’allocation des ressources publiques.
Dans un contexte où l’objectif de développement durable (ODD) vise moins de 100 décès pour 1 000 naissances vivantes à l’horizon 2030, sa position est claire : la santé maternelle doit redevenir une priorité nationale, non une ligne budgétaire sacrifiée.
Dorcas Mwavita/Congoprofond.net