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Sécurité

Sécurité : une taxe surnommée « Etat de siège » instaurée par les FARDC à Lubero !

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Dans le but de mettre un terme à l’activisme des groupes armés négatifs dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, le président congolais a instauré l’Etat de siège. Trois mois après, certains éléments FARDC et de la police amortissent les espoirs de la population dans les zones concernées en se transformant en agents percepteurs de taxes, une situation qui frustre la population sur la vraie mission de l’Etat de siège

C’est le cas des habitants de la localité de Kasinga dans le groupement Bukenye, chefferie de Baswagha en territoire de Lubero.

Interrogé ce lundi 27 septembre par congoprofond.net, ces paysans qui empruntent cette route de desserte agricole, fustigent la taxe « Etat de siège » initiée par les éléments de sécurité dans cette zone.

En effet, pour avoir droit au passage de ladite barrière, la population est contrainte de payer entre 500 et 1000 francs congolais, explique un habitant.

Ces paysans regrettent que malgré les multiples cris de détresse auprès de l’administration militaire de Lubero, rien n’a changé. Ils demandent à la hiérarchie militaire de s’impliquer dans l’urgence avant que le pire n’arrive.

 » Nous sommes dans une situation difficile ici en territoire de Lubero, précisément pour nous qui utilisons la route menant vers Vusamba. À la barrière de Kasinga, les militaires ont déjà instauré la taxe Etat de siège. On nous impose de payer 500 FC et 1000 FC pour tous les conducteurs des engins roulants. Nous avons alerté maintes fois l’administrateur militaire de Lubero, mais rien n’est fait. Les paysans sont fatigués de cette forme de tracasserie. Nous pensions qu’ils venaient nous sécuriser mais voilà le résultat de leur Etat de siège », s’indigne un leader local.

En réaction face à ces allégations, les autorités militaires promettent de s’y investir afin de mettre la main sur les auteurs. Le porte-parole militaire dans la région, le capitaine Antony Mwalushayi, demande à la population victime d’alerter en temps réel pour éviter toutes formes de tracasserie.

 » *D’abord nous condamnons cette situation si c’est vraie. Et nous allons nous impliquer, nous n’allons pas permettre ce genre de situation continuer. S’il y a des militaires qui se livrent à cette pratique nous allons les arrêter* « , a rassuré le porte-parole du secteur opérationnel grand nord, Sokola1.

Il sied de rappeler qu’un officier FARDC avait déjà été arrêté par le secteur opérationnel grand nord pour monnayage des usagers de la route Luna-Komanda. Ce dernier exige entre 30 dollars ou plus aux conducteurs des voitures et d’autres véhicules pour afin bénéficier du système d’escorte sur cette route devenue théâtre des attaques des rebelles ADF, CODECO et d’autres groupes armés négatifs.

Suite aux résultats jugés mitigés en terme des résultats sur le plan sécuritaire, les habitants et les organisations de la société civile se sont déjà opposés à une autre prorogation de la mesure du chef de l’État. Ces habitants plaident pour la réhabilitation des autorités civiles dans leurs postes respectives et demandent à l’armée de bien jouer le rôle de sécuriser les civils et leurs biens.

Nehemy Mbusa/congoprofond.net

Actualité

Sécurité nationale : Jacquemain Shabani lance le plan opérationnel des festivités de fin d’année

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Le vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires coutumières, Jacquemain Shabani, a présidé, ce mercredi 5 novembre 2025, une importante réunion de sécurité nationale consacrée à l’évaluation de la situation générale du pays.

Au centre des échanges figuraient deux points majeurs : le suivi de l’opération “Ndobo”, lancée pour traquer les bandits à main armée, et la mise en œuvre d’un plan opérationnel spécial destiné à renforcer la sécurité durant les festivités de fin d’année.

Ce plan, qui s’étend de novembre 2025 à janvier 2026, prévoit un dispositif sécuritaire renforcé dans les grandes agglomérations, sur les axes routiers stratégiques et dans les zones frontalières jugées sensibles.
« L’objectif est de garantir la sécurité des citoyens et de leurs biens, à travers une présence dissuasive et coordonnée des forces de l’ordre », a indiqué la cellule de communication du ministère de l’Intérieur.

Le vice-premier ministre a également insisté sur la rationalisation des effectifs au sein de la Police nationale congolaise (PNC), confrontée à un sous-effectif dans certaines unités. Il a appelé à un emploi optimal des policiers, notamment pour renforcer les unités opérationnelles clés telles que la Police de Circulation Routière (PCR) et la Police d’Intervention Rapide (PIR).

« Les policiers doivent être là où la population a le plus besoin d’eux, pas dans les gardes rapprochées abusives ou les affectations particulières », a rappelé la cellule de communication.
Le ministère réaffirme ainsi sa détermination à garantir un climat de paix et de sérénité à l’approche des festivités de fin d’année, sur l’ensemble du territoire national.

Exaucé Kaya

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