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Santé de Félix Tshisekedi : la communication du Président de la République au carrefour de la vie privée et de la vie publique (Grand Angle)

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“Au moment où il s’apprêtait à officialiser sa liaison avec Carla Bruni, Nicolas Sarkozy adresse un SMS à son ex, Cécilia Ciganer: “Si tu rentres, j’annule tout !” Une fois en possession de ce message, Airy Routier le publie… Si la France indignée est désormais convaincue de la présence d’un collégien à l’Elysée, mais la corporation journalistique gênée s’en prend plutôt à ce confrère du Nouvel Obs… “C’est du voyeurisme !”, regrettent les uns, “C’est comme regarder par le trou de la serrure la vie privée des gens!’, dénoncent les autres…

Airy Routier va donner sa réplique à la manière d’un uppercut à ses collègues : “Désolé, on doit en parler, car c’est le seul Français qui a le doigt sur le bouton atomique !”. Fin de plaidoirie.

Chez nous, il n’y a pas de bouton atomique… Heureusement ou malheureusement !

Cette anecdote du communicologue  Didier Mbuy dit “Didi Mitovelli” illustre la cacophonie que vient de faire montre le ministère de la Communication et des Médias, la Cellule de Communication du Chef de l’État et la Présidence de la République au sujet de la “prétendue intervention chirurgicale de Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo” qui a laissé la place à des spéculations, interrogations mais aussi aux fake news.

Tout est partie d’un article de l’édition africaine d’un journal belge “Libre Afrique” qui annonce que le président aurait subi une intervention chirurgicale à coeur ouvert qui se serait bien déroulée ce mardi 8 mars.

“Le président congolais Félix Tshisekedi est invisible depuis son atterrissage lundi à Bruxelles. Seule certitude, le voyage n’était pas programmé. A l’origine, le président devait être à Kinshasa pour accueillir la délégation royale belge qui aurait dû, sans un enième report de la visite dû cette fois à la situation en Ukraine, débarquer dans la capitale congolaise le dimanche 6 mars en soirée.”

Le voyage semblait précipiter. L’aéroport avait été prévenu sur le coup de 16 heures pour un départ dans les deux heures.

« La situation est gérée », nous dit un des proches de la présidence à Kinshasa qui confirme l’opération « à coeur ouvert qui s’est ben passée ».  Et qui nous confirme que le président de la République “a quitté le pays dans un état critique dimanche” .

Le journal belge ajoute même : “Les problèmes cardiaques de Félix Tshisekedi avaient été diagnostiqués bien avant la campagne électorale de 2018. Une intervention avait été conseillée mais les médecins ne pouvaient pas garantir sa réussite ce qui avait poussé celui qui était alors un opposant à repousser cette opération sans doute devenue inévitable cette fois.”

Aussitôt, c’est la levée des boucliers de la part des pro-fatshi qui accusent le journal belge de propager des fakenews et d’être au service d’un potentiel candidat à l’élection Présidentielle 2023, en l’occurence Moïse Katumbi, Président du Parti “Ensemble pour la République”.

Sur Top Congo FM, sa famille confirme un check up medical mais rassure qu’il n’est pas actuellement à l’hôpital.

Et d’ajouter: « Il a profité du report du voyage des souverains pour enfin rencontrer son médecin en Belgique, qu’il n’avait pas pu consulter comme prévu du fait de son emploi du temps très chargé ».

Du coté officiel, trois versions officielles pratiquement contradictoires ont été livrées en moins de 24 heures.

C’est d’abord le Porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, qui d’un ton ferme, a dénoncé ce qu’il qualifie d'”insalubrité médiatique” en affirmant clairement que le président n’avait pas été opéré de coeur et qu’il se porte bien.

L’homme du “Changement de narratif” avait même menacé de sanctionner les médias qui ont parlé de l’opération de Fatshi.

“La salubrité médiatique dont parle le Président de la République va aussi concerner la presse étrangère qui suit notre actualité pour y extirper certains journalistes propagateurs de fake news. Nous allons nous y pencher. Le Président se porte bien et n’a pas été opéré du cœur”, avait dit Patrick Muyaya.

La deuxième personne à réagir est Kasongo Mwema, porte-parole du président de la République.

Ce dernier est allé pratiquement jusqu’à menacer ceux qui commentent les visites privées du président de la République.

“NON. Le Président de la République n’a subi aucune opération chirurgicale. Il séjourne en visite strictement privée à Bruxelles. Et on ne commente pas les visites privées du Chef de l’Etat”, avait tweeté le porte parole du Chef de l’État.

Enfin, la troisième version est celle des services de communication de la présidence de la République.

Elle a été livrée ce vendredi 11 mars 2022.

“Le Président de la République séjourne actuellement en Belgique où il est venu se faire soigner d’une hernie discale. Le Chef de l’État en a profité pour réaliser son check-up médical annuel et il se porte bien. Après quelques jours de repos en famille et des visites privées, le Président de la République va regagner Kinshasa très prochainement”, a déclaré le service de communication de la présidence de la République sur le compte Twitter officiel.

Pour appuyer ce post, des photos ont été ajoutées où l’on voit à visage découvert, Félix Tshisekedi aux côtés du professeur Christian Raftopoulos, chef du Service de Neurochirurgie des Cliniques universitaires St-Luc à Bruxelles; du Dr Christian Nsimba Luzolo et Dr Patrick Badibanga, médecins personnels du Chef de l’État; et de Mme Sylvie Bauna Loumpangou, infirmière du Chef de l’État.

Qu’est ce qui cloche dans la communication du Chef d’État?

Ce qui cloche c’est sans doute le manque de coordination et de concertation des officiels dans leur communication sur un sujet aussi sensible que la santé d’un Chef d’État.

On y relève plusieurs contradictions et couacs.

Si pour Patrick Muyaya et Kasongo Mwema le Président va bien, il n’en est pas de même pour la cellule de communication du Président de la République où l’on affirme qu’il se fait soigner d’une hernie discale.

Alors comment une personne qui se porte bien peut-il se faire soigner d’une hernie discale?

Voilà la première contradiction. Et ce n’est pas finie…

Avec son français impeccable, Kasongo Mwema a voulu faire croire à l’opinion que l’on ne commente pas les visites privées du président de la République.

Et pourtant comme l’a su bien dit Airy Routier à ses collègues journalistes : “Désolé, on doit en parler, car c’est le seul Français qui a le doigt sur le bouton atomique !”

Ramener cette phrase au contexte de la RDC, cela consistera à dire que Félix Tshisekedi est le seul Congolais dont la mort peut changer le cours de l’histoire de notre pays.

Étant donné que le président est une personnalité publique, son état de santé doit préoccuper toute la population de son pays.

Pour cette raison, les services de communication de la présidence ont annoncé officiellement son opération d’une hernie discale en lieu et place d’une intervention chirurgicale à coeur ouvert.

Question d’attenuer les nerfs déjà tendus de la population congolaise et les mauvaises langues qui propagent déjà des mauvaises nouvelles.

Ceci prouve que contrairement aux dires de Kasongo Mwema, la santé du président peut être commentée.

Il s’agit d’une autre contradiction.

C’est qui est aussi contradictoire, c’est le fait que l’on refuse de commenter les visites privées du chef de l’Etat, mais on s’empresse de réagir à un article publié sur la santé du président de la République.

Au lieu de livrer l’information, d’anticiper, on préfère subir l’information et on se balbutie dans une communication de crise mal ficelée qui sème encore plus de doute sur la tête du peuple au lieu de le rassurer.

Ce qui a poussé Patrick Nkanga, rapporteur du bureau politique du PPRD à dénoncer une communication hâtive des autorités sur la santé du président de la République.

“La Santé du Président de la République, Chef de l’Etat, relève du domaine public. Les communications hâtives des Porte-paroles de la Présidence et du Gouvernement furent inappropriés. Nous saluons la transparence qui vient d’être faite, dissipant toute rumeur”, dit-il dans un tweet.

Bishop Mfundu/CONGOPROFOND.NET


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N’Djili : Victime des Kulunas, une famille porte plainte contre un commandant de la police pour non assistance en personnes en danger

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Au moins 16 personnes non identifiées, munies d’armes blanches, ont pénétré dans une parcelle à N’Djili, aggressant une famille. Bilan : 2 jeunes filles violées dont l’une de 23 ans, une maman tabassée, plus de 2000$ volés, 11 téléphones emportés, ordinateurs et les télévisions de deux maisons dérobés. Ce drame s’est déroulé dans la nuit du mercredi à jeudi aux alentours de 03 heures du matin, dans la commune de N’Djili au Quartier 13, non loin d’un poste de la police et du bureau du quartier.

La rédaction de CONGOPROFOND.NET qui s’est rendue sur le lieu de cette tragédie, a recueilli les témoignages des victimes.

D’après l’une des victimes violées, ces kulunas avaient pour objectif de récupérer l’argent et tous les biens de valeurs.

« Nous dormions, aux alentours de 3 heures du matin et avons attendu des gens dehors menaçant nos portes de deux maisons pour entrer. Ils ont cassé les antivols, puis ont tout détruit jusqu’à entrer dans la maison pour accomplir leur sale besogne…“, a-t-elle révélé.

Puis d’ajouter : “Nous ne sommes pas loin d’un poste de la police. C’est juste une avenue après nous. Ce n’est pas situations la première fois sur notre avenue. Depuis le mois de juillet jusqu’à ce mois d’octobre, nous comptons déjà 7 situations de la sorte. La police a été contacté mais elle ne vient toujours pas”.

Nos voisins lorsqu’ils ont entendu nos cris, ont commencé a appeler tous les contacts laissés par la police de proximité, malheureusement aucun ne passait. C’est de cette façon qu’ils ont appelé le District, mais sans succès. Personne n’est venue nous porter secours…”, a renseigné une autre victime.

Le matin du jeudi à 06 heures, nous nous sommes rendus à la police pour leur faire part, ils ont promis de venir à 09 heures. Nous n’avons vu personne. A 13 heures, des journalistes de rédaction BOSOLO NA POLITIK sont passés à la maison, puis se sont rendus à la police pour les appeler, mais sans suite. À 18 heures, des éléments de la police nous demandent de faire nous même notre propre plainte, eux mettront juste leur sceau”.

Face à cette irresponsabilité, les victimes ont décidé de recourir aux plus hautes autorités competentes et de porter plainte contre ce commandant qui gère ce poste de police de leur quartier.

Notons que jusqu’au moment où cet article est mis en ligne, les enquêtes sur les contours de cette razzia n’ont pas toujours débuté.

Glody Bukasa Mawila/ CONGOPROFOND.NET


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