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Safricom rejette les accusations de l’IGF et de l’Hôtel de Ville: Marché Central de Kinshasa, où est la vérité ?

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Un dossier aux contours flous, fondé sur un contrat présumé passé entre la firme Safricom et l’Hôtel de Ville de Kinshasa il y a plus d’une vingtaine d’années, mais dont l’actuel gouverneur de la ville, Gentiny Ngobila, conteste l’existence, vient de rebondir au niveau de l’Inspection Générale des Finances.

A en croire le rapport de la « patrouilleuse financière » de la République, Safricom serait redevable, en termes de quotité liée aux taxes d’exploitation de ce lieu de négoce, d’un montant évalué à 23 millions de dollars américains.

Mise au courant de ce rapport d’audit, Safricom rejette en bloc les accusations de l’IGF, au motif qu’elles seraient assises sur des données sans fondement, et soutient au contraire que c’est l’Hôtel de Ville qui lui doit des millions de dollars, pour avoir cassé unilatéralement et illégalement le contrat d’amphithéose liant les deux parties.

Safricom rappelle à l’IGF et à l’Hôtel de Ville qu’elle est bénéficiaire des décisions de justice rendues en sa faveur au premier comme au second degré par des juridictions de Kinshasa et que pour l’instant, elle attend le verdict de l’OHADA sur les dommages-intérêts à lui payer par l’Hôtel de Ville.

En clair, dans l’entendement de Safricom, les travaux annoncés de construction et modernisation du Marché Central de Kinshasa, constitueraient, s’ils étaient effectivement exécutés, une grave violation d’un espace commercial dont elle est encore propriétaire et qu’elle devrait continuer d’exploiter jusqu’à terme échu, en contrepartie des travaux d’aménagement qu’elle avait financés en son temps.

De son côté, le gouvernement provincial de Kinshasa, par la voix de son numéro un, continue de soutenir qu’il n’existerait, dans les archives de l’administration urbaine, aucun soubassement en rapport avec le contrat que ne cesse de revendiquer Safricom, sans brandir la moindre pièce.

Cette firme détiendrait réellement un contrat conclu avec l’Hôtel de Ville, sous le mandat de Jean Kimbunda, comme l’insinuent certaines sources ? Mystère ! Le mystère est d’autant épais que Safricom soutient avoir déposé les preuves de son contrat dans les juridictions de Kinshasa où elle avait gagné ses procès contre son adversaire ainsi qu’à l’Ohada, où le dossier est de nouveau pendant.

La justice appelée à saisir de nouveau du dossier

Au regard du flou qui continue de planer sur l’affaire Safricom-Hôtel de Ville de Kinshasa, l’opinion kinoise souhaite que la justice se saisisse de nouveau du dossier, sur la base des conclusions de l’Inspection Générale des Finances et des pièces que Safricom aurait présentées aux juridictions de la place pour faire condamner l’administration urbaine de Kinshasa. Un nouvel arbitrage de la justice s’avère nécessaire pour fixer définitivement l’opinion sur les tenants et les aboutissements d’une affaire de nature à hypothéquer le projet de construction d’un nouveau marché ultra moderne au cœur de la capitale congolaise.

L’éclairage de la justice est très attendu par des milliers d’anciens vendeuses et vendeurs du Marché Central, transformés en marchandes et marchands ambulants à travers les communes de Kinshasa et Barumbu. Ceux-ci ont pris pour de l’argent la promesse du Président de la République en personne de les placer dans des conditions optimales pour l’exercice de leurs activités commerciales. Une certaine opinion kinoise est du reste encline à croire à la version des faits présentée par Safricom, compte tenu du retard pris dans le démarrage des travaux, depuis la fermeture du Marché Central en avril 2020. L’équivoque doit absolument être levée, pour éviter que la ville de Kinshasa et le pays soient surpris par une décision de l’OHADA en faveur de Safricom, avec tous les désagréments financiers qu’elle pourrait entraîner. La question de fond est de savoir de quel côté se trouve la vérité.

Le Phare

 

LETTRE DU DG DE L’IGF, JULES ALINGETE,

AU GOUVERNEUR DE LA VILLE DE KINSHASA

A Monsieur le Gouverneur de la Ville de Kinshasa

À Kinshasa/Gombe

 

Objet : Conclusions de la mission de l’Inspection Générale des Finances sur l’exploitation du Marché Central de Kinshasa par la Société SAFRICOM

Monsieur le Gouverneur,

J’ai l’honneur de vous informer que la mission diligentée par l’Inspection Générale des Finances aux fins de tirer au clair la situation de l’exploitation du Marché Central de Kinshasa par la Société Safricom, a donné lieu aux conclusions ci-après :

1. Coût total des travaux effectués par la Société SAFRICOM : USD 3.551.960.27 (Dollars américains trois millions cinq cent cinquante et un mille neuf cent soixante, Cents vingt-sept) ;

2. Recettes réalisées par la Société SAFRICOM pour l’exploitation du Marché Central de Kinshasa pendant la période contractuelle : USD 26.618.454,20 (Dollars américains vingt-six millions six cent dix-huit mille quatre cent cinquante-quatre, Cents vingt) ;

3. Recettes versées par la Société SAFRICOM à l’Hôtel de Ville de Kinshasa pendant la période du contrat : USD 126.000,00 (dollars américains cent vingt-six milles) ;

4. Surplus réalisé par la société SAFRICOM et gardé par devers elle : USD 23.066.493,93 (Dollars américains vingt-trois millions soixante-six mille quatre cent quatre-vingt-treize, Cents quatre-vingt-treize).

Veuillez agréer, Monsieur le Gouverneur, l’assurance de mes sentiments patriotiques.

ALINGETE KEY Jules

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DE SAFRICOM

La société SAFRICOM a lu avec étonnement depuis e mercredi 19 janvier 2022 un article publié dans certains médias et presqu’aujourd’hui viral dans les réseaux sociaux sur le dossier Zando.

Dans cet article, Fondé sur le rapport fait par l’Inspection Général des Finances faisant état de plus de 23.000.000 USD que SAFRICOM doit à l’Hôtel de Ville, dont le commanditaire n’est pas à chercher loin du dossier à un seul but : distraire l’opinion sur le vrai problème du marché central de Kinshasa.

La Société SAFRICOM tient à éclairer l’opinion tant nationale qu’internationale que :

1. Après le travail provisoire de l’Inspection Générale des Finances, les inspecteurs généraux ayant le dossier ont écrit le 11/01/2022 à SAFRICOM l’informant par son avocat de leur feuille d’observations et l’invitant à envoyer ses réponses dans les 72 heures à dater de la réception de la correspondance en vue d’une séance de travail entre les deux parties. La lettre a été réceptionnée par le cabinet d’avocat de Safricom le même 11 janvier 2022. Curieusement sans attendre l’expiration du délai de 3 jours, ces inspecteurs ont rédigé les conclusions de l’enquête justement au moment où l’avocat de Safricom terminait la lettre en réponse à celle précitée reçue le 11 janvier 2022.

2. Safricom a été en justice contre l’Hôtel de Ville de Kinshasa et a gagné le procès, même quand celui-ci est allé en appel.

3. Safricom n’ayant pas recouvré ses droits çà l’issue de ces procès, est aujourd’hui au niveau de l’organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires, OHADA en sigle.

4. Safricom détient plusieurs pièces, incluant des témoignages des personnes-clés qui étaient en charge du dossier du marché centrale de Kinshasa au sein de l’Hôtel de Ville de Kinshasa. L’ensemble de ses pièces démontre que les conclusions de l’IGF sont erronées et que c’est plutôt la ville de Kinshasa qui est redevable envers Safricom SARL.

Fait à Kinshasa, le 20 janvier 2022

La Communication de SAFRICOM

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Haut-Uélé : Des Chinois arrêtés pour exploitation illégale sur le site de Kibali Gold Mine, Louis Watum réaffirme la souveraineté minière de la RDC

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En mission d’itinérance dans la province du Haut-Uélé, le ministre national des Mines, Louis Watum Kabamba, a fait, ce lundi 6 octobre, une découverte pour le moins troublante sur le périmètre d’exploitation de Kibali Gold Mine, la plus grande entreprise aurifère opérant légalement en République démocratique du Congo.

Sur ce site, des ressortissants chinois, dépourvus de tout titre ou autorisation officielle, exploitaient frauduleusement l’or congolais, en violation flagrante des lois nationales et sous le regard impuissant de certaines autorités locales.

Le ministre n’a pas tardé à réagir. Sur place, il a ordonné l’arrestation immédiate des contrevenants et la saisie de leurs engins, soulignant la volonté ferme du gouvernement de mettre fin à l’exploitation illicite des ressources naturelles.

Cette opération coup de poing s’est déroulée en présence du gouverneur de province Jean Bakomito, de plusieurs députés provinciaux ainsi que du Directeur général de Kibali Gold Mine, Cyrille Mutombo Cibanda.

« La force reste à la loi », a déclaré Louis Watum, avant de rappeler que la souveraineté minière constitue un pilier fondamental de la souveraineté nationale.

« Les ressources du sous-sol congolais doivent profiter d’abord au peuple congolais, dans la transparence et le respect des règles », a-t-il insisté.

Une question de souveraineté et de dignité nationale

Au-delà du simple acte de répression, cette intervention du ministre s’inscrit dans un combat plus large pour la souveraineté économique de la RDC, longtemps fragilisée par des pratiques d’exploitation illégale menées par certains opérateurs étrangers, parfois avec la complicité interne.

La présence d’acteurs non autorisés sur un site stratégique comme Kibali Gold Mine met en lumière les défis persistants liés à la sécurisation des zones minières, mais aussi à la maîtrise des circuits d’exportation de l’or congolais, souvent détourné au détriment du Trésor public.

En réaffirmant l’autorité de l’État sur le secteur, Louis Watum envoie un signal fort : la RDC n’entend plus être spectatrice de la prédation de ses ressources.
Cette opération marque un tournant symbolique dans la reconquête de la souveraineté minière, un enjeu majeur pour le développement durable et la dignité du peuple congolais.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET 

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