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Retour sur la tournée de la ministre des Mines à l’Est de la RDC : Antoinette N’samba place la barre très haut

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Après avoir recueilli le maximum d’informations sur les problèmes cruciaux qui gangrènent le secteur des mines en RDC, à l’issue des états généraux « des mines » organisés du 8 au 10 juillet 2021, la ministre de tutelle, Antoinette N’samba, a refusé de se contenter des recommandations sorties de ce séminaire. Elle a plutôt décidé d’affronter la réalité en descendant personnellement sur terrain afin de palper du doigt les réalités de l’exploitation minière en RDC et de comprendre pourquoi le secteur des mines ne joue pas pleinement son rôle de poumon de l’économie congolaise.

C’est ce qui justifie la récente tournée qu’elle a effectuée à l’Est du pays, du 10 au 17 août 2021, dans les provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu, Haut-Uélé, et l’Ituri. La ministre des Mines a pu constater que beaucoup d’argent échappent au trésor public parce que le secteur des mines, notamment au niveau de l’exploitation artisanale en RDC, demeure informel et peu structuré.

Les minerais qui proviennent de ce secteur sont souvent captés par des réseaux parallèles d’écoulement de ces matières premières et échappent quasi totalement aux efforts de traçabilité. Un important manque à gagner que l’Etat entend recouvrer à travers le ministère des Mines.

Femme de terrain, Antoinette N’samba a été dans plusieurs villes, notamment Watsha, Bunia, Walikale, Bukavu, etc. Partout où elle est passée, elle a prêché le respect du code et règlement miniers révisés. La patronne des Mines a aussi échangé avec des exploitants miniers industriels, des exploitants artisanaux, la société civile, le personnel des administrations provinciales des Mines, les communautés locales. Ils ont ensemble réfléchi sur les pistes et solutions afin d’offrir au secteur minier de vraies opportunités pouvant booster significativement l’économie. Il faut noter que les Mines contribuent à la hauteur de 60% à l’économie nationale.

A Bukavu dans le Sud-Kivu, par exemple, la ministre des Mines s’est entretenue avec les membres de la FEC, en présence de leur président, Albert Yuma. Au cours de cette réunion à laquelle ont pris part également les membres de la société civile, les opérateurs miniers et le personnel de l’administration des Mines, Antoinette N’Samba, leur a demandé de dénoncer tous les réseaux de la mafia, de la fraude minière, qui ont élu domicile aux Mines et font perdre à l’État des fonds inestimables, qui devraient servir au développement de la RDC.

Elle a aussi décrié le fait que nos mines soient exploitées illicitement par des expatriés alors qu’ils n’en ont pas qualité. En plus, ces exploitations minières illégales ne respectent pas les prescrits de la Législation minière en vigueur en RDC quant à ce qui concerne la procédure d’obtention du droit minier, la conduite de l’Etude d’Impact Environnemental et Social, la Consultation des membres des communautés sur l’exploitation minière (Cahier des charges), entrainant ainsi une déforestation et destruction du couvert végétal sans précédent. C’est ainsi qu’elle a demandé à la société civile et à la FEC de continuer à dénoncer le fait que ces étrangers s’infiltrent clandestinement à travers la forêt équatoriale de la RDC pour exploiter des terres à l’insu des autorités, sans tenir compte de la législation minière.

Visite de quelques sociétés minières

Au cours de sa tournée à l’EST, Antoinette N’samba a visité quelques installations des sociétés minières de la place afin de s’enquérir notamment des conditions de travail des employés. C’est le cas de la société SOKIMO à Bunia, dans la province de l’Ituri, où la ministre a palpé son mode de fonctionnement. Elle a aussi conféré avec les agents de cette usine d’extraction minière qui se sont aussi plaints de leurs conditions de travail qui ne leur permettent pas de donner le meilleur d’eux-mêmes dans l’exercice de leurs tâches.

La Ministre a promis d’harmoniser avec les responsables de la société pour trouver une solution appropriée aux problèmes posés de manière à soulager tant soit peu leur souffrance.

Elle a aussi profité de sa présence à Bunia pour conférer avec les exploitants miniers artisanaux de la province et leur a promis de s’investir dans la création d’une classe sociale émergente, qui sera un modèle type pour toute la République. Le même message a été lancé aux acteurs de la société civile à qui la patronne des mines a exhorté de continuer leur travail d’éveil de conscience afin chaque acteur clé du secteur joue pleinement son rôle dans le respect des textes.

A Walikale, dans Nord-kivu, la patronne des Mines s’est imprégnée des activités de la société Alphamines Bisie Mining SA, spécialisée dans l’exploitation industrielle souterraine. Elle a aussi visité les installations située à 8 km de l’aérodrome de Walikale, où est montée l’usine de production et de traitement de l’étain. Bien que satisfaite du travail qu’abat cette société, la ministre des Mines a déploré les conditions de travail des agents.

Elle a, par ailleurs, rappelé les obligations de cette société à l’Etat congolais, notamment 25 % au gouvernorat, 10 % au fonds miniers et 0,3 % pour les communautés locales. Elle a fait savoir que les sociétés minières devraient respecter leurs obligations légales de développement des communautés, et les organismes de normalisation devraient indiquer clairement qu’ils soutiennent fermement la coopération industrie-artisanat. La ministre a aussi adressé le même message aux autres sociétés qu’elle a visitées.

Il sied de noter qu’à l’issue de cette vaste tournée à l’Est, Antoinette N’samba a fait l’état des lieux des différents services de son ministère dans cette partie du pays et a palpé du doigt le fonctionnement des entreprises minières.
Cela lui a permis à découvrir les réalités de l’exploitation des mines par les artisanaux, exactement comme l’indique le rapport final des états généraux organisés par le ministère.

Les informations recueillies à l’issue de cette tournée vont permettre à la ministre N’samba de rediriger ses actions, en saisissant le taureau par les cornes, de manière à ce que les mines jouent pleinement leur rôle de catalyseur de l’économie minière en RDC. Et ce, en dépit d’un environnement opérationnel difficile (difficultés d’approvisionnement en eau et en électricité et infrastructure d’évacuation des minerais peu performantes).

Perside Diawaku/Le Phare


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RDC : Signature d’une convention d’assurance entre les ministres des Finances et de l’ESU pour la protection sociale des professeurs

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Le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, et la ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire Dr Marie-Thérèse Sombo ont signé samedi 2 novembre, une convention d’assurance historique, ouvrant un nouveau chapitre dans la protection sociale des professeurs d’universités et d’instituts supérieurs publics en RDC.

Ce partenariat ambitieux vise à garantir des couvertures essentielles, notamment en matière de santé, d’invalidité et d’obsèques, témoignant de l’engagement fort du gouvernement envers ses enseignants.

Pour le Ministre des Finances, cette signature représente la concrétisation d’une promesse tenue au nom du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.

« La protection sociale n’est pas un luxe, mais une nécessité pour offrir un cadre de travail serein et digne à nos professeurs, artisans de la formation des générations futures », a-t-il affirmé.

Il a également souligné l’importance de poursuivre des réformes qui impactent directement la vie des citoyens, rappelant les avancées comme la gratuité de l’enseignement, grâce à laquelle des millions d’enfants accèdent aujourd’hui à l’éducation, y compris de nombreuses jeunes filles autrefois vulnérables au mariage précoce.

Cette convention incarne une vision claire : celle de bâtir une société qui valorise et protège ses piliers éducatifs, en veillant à ce que chaque enseignant soit soutenu et motivé pour contribuer au développement de la nation.

Willy Theway Kambulu/ CONGOPROFOND.NET


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