Actualité
Reprise des cultes : des policiers en tenue civile veilleront contre le tapage diurne et nocturne
Le général Sylvano Kasongo, chef de la police ville de Kinshasa, a harmonisé ce jeudi 13 août 2020 des vues avec les confessions religieuses au sujet de la reprise des cultes prévue dès ce samedi 15 août 2020 sur la nécessité de respecter les gestes barrières pour lutter contre la propagation de la covid19. La police promet d’être en tenue civile pour y veiller et met en garde contre le tapage diurne et nocturne.
« Nous avons échangé avec eux dans le calme et la sérénité. Nous nous sommes convenus sur le respect de gestes barrières : port obligatoire et correct des masques, distanciation physique, lavage des mains, prises des températures. Ce dimanche, la police sera déployée dans les églises pour observer le respect de toutes ces mesures. Les églises qui ne vont pas s’y conformer seront convoquées et entendues par la police. Nous avons aussi abordé la question de la nuisance sonore, ils nous ont promis de respecter la loi et en cas de dérapage, la police viendra saisir les baffles », a-t-il fait savoir devant la presse à l’issue de cette réunion tenue au musée national situé sur le Boulevard Triomphal à Kinshasa.
Bien avant, dans le même registre, Laeticia Kabamba, ministre provincial de l’Environnement a, dans une mise au point parvenue à la rédaction de CONGOPROFOND.NET, balayé d’un revers de la main les rumeurs selon lesquelles la ville de Kinshasa a exigé aux églises une taxe de désinfection des lieux de culte.
A travers cette précision, Laeticia Kabamba a tenu à mettre un terme aux rumeurs qui circulent, depuis quelques temps, dans les réseaux sociaux faisant état de l’existence d’une taxe de désinfection imposée aux églises par l’hôtel de ville.
« Ce qui est demandé aux responsables des confessions religieuses, tel que le stipule le communiqué officiel du Gouverneur de la ville, c’est juste de veiller au respect des mesures sanitaires avant la reprise des cultes », martèle-t-elle. « Et ces exigences, ne s’appliquent pas qu’aux églises, mais aussi aux entreprises et autres lieux de grande affluence», a indiqué la ministre provinciale des Affaires sociales, genre, famille et environnement.
Rappelons-le, le 21 juillet dernier dans son annonce de la levée de l’état d’urgence, le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi avait prévenu que levée de l’état d’urgence ne signifie pas la fin de la pandémie. D’où la nécessité de respecter les gestes barrières pour épargner la RDC de la 2e vague de contamination.
MUAMBA MULEMBUE CLÉMENT/CONGOPROFOND.NET
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Politique
Insécurité grandissante à Beni : L’opposition tacle le régime en place et exige la fin de l’état de siège
Les forces politiques de l’opposition de la ville de Beni, réunies en assemblée extraordinaire, ont exprimé leur inquiétude face à la crise sécuritaire, constitutionnelle et sociale qui frappe la province du Nord-Kivu. Elles pointent du doigt l’avancée des rebelles du M23 et l’impact négatif de cette situation sur la stabilité de la région.
Madame Hélène Kibangu, porte-parole de l’opposition, a déclaré que le régime actuel semble minimiser la menace posée par les ADF (Allied Democratic Forces), qui massacrent, pillent et appauvrissent davantage le Grand Nord-Kivu.
Elle a également dénoncé l’inaction des autorités, laissant entendre une possible complicité du gouvernement face à cette situation dramatique.
Selon l’opposition, le M23, qui avait été repoussé hors du territoire congolais, a été réintroduit par le régime de Félix Tshisekedi, ce qui conduit à la perte de villages et groupements, et constitue désormais une menace réelle pour la ville de Goma et la province du Sud-Kivu, avec notamment la prise stratégique de Minova.
Les partis politiques de l’opposition critiquent également la volonté de Félix Tshisekedi de prolonger son mandat, évoquant des projets de balkanisation du pays déjà amorcés, notamment avec l’organisation d’élections chaotiques en 2023 et son intention de changer la Constitution.
« Nous disons non à la persistance de l’insécurité orchestrée par les terroristes ADF, M23 et MTM », ont-ils insisté.
Tout en dénonçant la gestion actuelle, les membres de l’opposition de Beni ont formulé plusieurs recommandations : le gouvernement doit œuvrer pour la pacification de l’Est de la RDC en fournissant aux forces armées les moyens nécessaires pour combattre l’ennemi.
Ils exigent également la libération sans conditions des prisonniers politiques, parmi lesquels Jean-Paul Ngaghangondi, Alain Siwako, Jean-Marc Kabunda, Mukebayi, Decat Idengo, Fiston Isambiro, et d’autres détenus politiques.
Les forces politiques de l’opposition ont également réclamé la fin de l’état de siège, qu’elles estiment largement inefficace, tout en appelant la population à soutenir les FARDC et les Wazalendo qui se battent contre les agresseurs.
Cette déclaration a été signée par cinq partis politiques : Ensemble pour la République, PPRD, ECIDE, LGD et COFEDEC, regroupés au sein de la plateforme des forces politiques de l’opposition.
Rédaction
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