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RECOTRAUMA en guerre contre l’épidémie « occulte » à Kinshasa
Accidents de la route, mauvaises chutes, agressions par arme à feu ou par arme blanche : le traumatisme grave est la première cause de mortalité chez les jeunes adultes de 15 à 45 ans à travers le monde. Cette épidémie, que l’OMS qualifie d’épidémie « occulte », est différemment repartie selon les pays. En RDC, 7 patients traumatisés graves sur 10 meurent.
En effet, une étude récente réalisée dans les services de réanimation des hôpitaux de la ville de Kinshasa a mis en évidence une mortalité trop élevée de 73%, alors qu’elle est de 15% dans d’autres pays du monde.
Les explications de cette surmortalité observée dans notre ville sont nombreuses : absence de prise en charge pré-hospitalière, manque d’organisation de la prise en charge hospitalière, absence des protocoles de soins adaptés à nos réalités locales, personnels médicaux et paramédicaux insuffisamment formés, sous-équipement des hôpitaux, indisponibilité des médicaments …
Pour répondre à ces différentes problématiques, un groupe de médecins ont créé une association baptisée RECOTRAUMA (réseau congolais de traumatologie lourde).
L’objectif de cette association est de mettre en œuvre, de réaliser et de promouvoir toutes activités et toutes recherches dans le domaine de la traumatologie lourde dans notre pays afin de mieux prendre en charge ces blessés.
L’association « RECOTRAUMA » est ouverte à toute personne physique ou morale qui souhaite nous soutenir dans le but d’aller vers l’harmonisation des pratiques éprouvées offrant à nos concitoyens victimes d’accidents graves les mêmes chances de survie où qu’ils se trouvent sur le territoire national.
L’association aura bientôt une personnalité juridique et sera un partenaire privilégié des autorités sanitaires , de l’ordre des médecins et de la Faculté de médecine de l’Université de Kinshasa pour l’amélioration de la prise en charge des blessés graves en RDC.
En attendant une présentation officielle dans le pays, les experts du Recotrauma sont déjà à pied d’œuvre car ils participent déjà dans la prise en charge des blessés admis depuis quelques mois dans les hôpitaux de la ville de Kinshasa et répertoriés dans le registre ad hoc.
Notons que ces différents experts sont établis en RDC et en dehors de la RDC (Europe, Amérique, Asie) et échangent activement via internet de façon quasi instantanée et continue devant tous les cas qui leur sont soumis. » Cette initiative mérite d’être connue et soutenue. Les différents contacts seront rendus publics incessamment, une invitation est lancée à tous les professionnels impliqués dans la prise en charge des blessés graves de s’approcher des coordonnateurs de Recotrauma qui sont identifiés dans les grands hôpitaux de la ville de Kinshasa », a déclaré le Dr Nsiala Makunza, coordonnateur de cette structure, à CONGOPROFOND.NET.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
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À la Une
RDC : La CENCO veut de Jean-Pierre Bemba, les preuves de 1.000.000$ remis à chaque diocèse
Dans une mise au point faite ce jeudi 05 décembre, la conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) a rejeté les propos du vice-premier ministre et ministre des transports, Jean-Pierre Bemba Gombo, lors d’une intervention mercredi, sur top Congo FM.
Tout en contestant ces allégations, la CENCO considère cette sortie comme une allusion d’attaques et de procès d’intention contre l’église catholique en RDC.
« Nous déplorons cette sortie médiatique émaillée d’allusions, d’attaques et de procès d’intention contre l’église catholique de la RD Congo », fait savoir son secrétaire général abbé Donatien Nshole.
L’église catholique dément également les affirmations du VPM des transports selon lesquelles, chacun de ses 47 diocèses aurait reçu la faveur de bénéficier d’un montant de 1.000.000 $ de la part du président de la République, pour la construction des œuvres caritatives et de développement.
Pour la CENCO, le gouvernement congolais et l’église catholique ont convenu de collaborer pour une mise en œuvre des projets sociaux et économiques à impact visible en faveur des populations locales à travers les 48 diocèses de la RDC. « Sans jamais été demanderesse, et surtout dans le souci de rendre service à la population, de bonne foi, l’Eglise s’est engagée », poursuit abbé Nshole.
Les accusations non fondées
Cependant, la CENCO demande à Jean Pierre Bemba de rendre publique les preuves de ses allégations de 1.000.000$ remis à chaque diocèse.
Par ailleurs, l’église catholique rappelle sa mission qui est de préserver la paix et l’unité entre les fils et filles du Congo, ce qui soutient son refus catégorique à tout éventuel changement de la constitution.
Félix Ilunga/CONGOPROFOND.NET
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