Il pense déjà à sa reconversion une fois qu’il va raccrocher les crampons. A 36 ans, Joël Kimwaki Mpela vit les derniers moments de sa carrière. Cette longue carrière qui l’a amené dans les grands clubs comme le Daring Club Motema Pembe, le Tout Puissant Mazembe et le FC Renaissance du Congo.

« Pour le moment je n’ai pas encore mis fin à ma carrière. Je m’apprête à annoncer officiellement la fin de ma carrière. Mais ça ne va pas trainer… », a indiqué celui qui a endossé le dossard numéro 2 durant toute sa carrière. « Pour l’instant, je m’entraîne individuellement », a-t-il ajouté.

Le parcours d’un Champion

A son arrivée au Daring Club Motema Pembe en 2006, celui qui était comparé à Gladys Bokese, référence de toute une génération, va vite remporter la Ligue nationale de football en 2008 et la Coupe du Congo en 2009. Très vite, il va rejoindre le Tout Puissant Mazembe en 2009 alors qu’il avait 23 ans. L’intégration sera facile pour lui et beaucoup de trophées à la clé. Ce qui va lui permettre de devenir aujourd’hui, le « joueur le plus titré de l’histoire du football en République Démocratique du Congo » !

Une fin de carrière silencieuse ?

Après 10 ans de carrière chez les Corbeaux, Kimwaki était obligé d’évoluer loin des installations de la Kamalondo, le mythique temple de football de Lubumbashi ( Haut-Katanga).

« J’ai quitté Mazembe parce que je n’avais plus de temps de jeu. C’est ce qui m’avait d’ailleurs poussé de rejoindre le Fc Renaissance de Kinshasa en attendant que je négocie avec un club qui me voulait en Europe. »

Arrivé Chez les Oranges, tout ne s’est pas passé comme prévu. Après avoir signé un contrat de 6 mois, le joueur a avoué que le Club orange avait rempli toutes les conditions. Seulement, lors du renouvellement, le club cher à Pascal Mukuna n’a pas pu toutes les respecter.

Une carrière dans les médias 

A 36 ans, Joël Kimwaki prépare déjà son après carrière. Avec beaucoup de sincérité, il affirme rêver d’une carrière dans les médias

« Personnellement, je ne rêve pas devenir entraîneur. Je rêve devenir analyste sportif à la radio tout comme à la télévision. Voilà pourquoi je fais les études de francais pour perfectionner la langue », a-t-il dit. Puis d’ajouter qu’il ne  regrette pas de ne pas avoir joué en dehors du pays. Toute sa carrière, il l’a passé au pays.

Trophées

Il a presque tout rafler en tant que joueur. En club, tout comme en sélection. Joël Kimwaki a soulevé neuf fois le trophée de la Ligue nationale de football. Sur le continent, il a deux trophées de Ligue des Champions de la CAF et deux coupes de la Confédération de la CAF, sans oublier trois supers coupes d’Afrique.

En sélection, le natif de Kinshasa a, en quatre participations, remporté deux fois le Championnat d’Afrique des nations (CHAN), une compétition  réservée aux joueurs évoluant sur le continent ( 2009 en Côte d’Ivoire lors de la première édition, et 2016 au Rwanda lors de quatrième édition). Seule, le trophée de la CAN manque à celui qui était même capitaine des Léopards seniors et locaux. Il a également été de l’aventure des Léopards A à la CAN 2015, auréolée par une médaille de bronze. En dépit de celà, il a une médaille de bronze de la Coupe du monde des Clubs après la finale perdue face à l’Inter Milan de Samuel Eto’o (3-0) en 2009 à Abu Dhabi. Ce qui reste l’un de ses plus beaux souvenirs de sa carrière.

« C’est le fruit du travail. C’est ce qui fait que j’ai remporté tous ces titres. C’est aussi la discipline et les ambitions que j’avais. J’avais au fait une en vision pour ma carrière. », a lâché Joël Kimwaki qui dit avoir aussi beaucoup gagné sur le plan financier. Ce qui pourrait lui permettre de subvenir à ses besoins dans l’avenir.

Jenovic MBOWA/CONGOPROFOND.NET