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RDC : Tractations et rumeurs sur le 1er gouvernement du second mandat de F. Tshisekedi

Alors que les discussions en coulisses s’intensifient concernant la composition du tout premier gouvernement du second mandat de Félix Tshisekedi, une effervescence politique sans précédent secoue la République Démocratique du Congo. Les spéculations vont bon train, alimentant des rumeurs persistantes sur la possible nomination d’une femme à la tête du gouvernement, une première historique pour le pays.
Parmi les noms qui circulent avec insistance, ceux de Fifi Masuka Saini, Judith Suminwa Tuluka et Acacia Bandubola se détachent, chacune apportant son lot de forces et de faiblesses, suscitant à la fois espoirs et interrogations au sein de la population congolaise.
Tandis que certains défendent ardemment l’expérience en prônant le retour de figures telles que Muzito Adolphe, Matata Ponyo et Mabi Mulumba, d’autres, soucieux de renouveler la scène politique, font valoir la nécessité d’un leadership jeune pour remédier aux lacunes de communication du premier mandat.
Des personnalités telles que Kaziteriko, Jacquemin Shabani, Michée Mulumba, Patrick Muyaya et Jonathan Bilari émergent ainsi comme des choix potentiels, porteurs d’une vision nouvelle et d’une énergie communicative.
Le dernier cité, est un jeune, dynamique et talentueux journaliste et animateur radio, télé et événements qui a réussi à s’imposer comme une référence en matière de maîtrise de cérémonie en RDC. Actuellement Chargé de mission au Commissariat générale de la coopération décentralisée et la francophonie de la ville province de Kinshasa, et membre de l’Union Sacrée de la Nation, Jonathan Bilari est décidément parmi les jeunes africains qui veulent être acteurs de changement et non spectateurs.
Au cœur toujours de ces tractations et spéculations, se dessine un enjeu crucial pour l’avenir politique de la RDC. La quête d’équilibre entre expérience et renouvellement, l’aspiration à une représentation féminine à la tête du gouvernement, ainsi que l’impératif de communication efficace, sont autant de défis que le président Tshisekedi devra relever dans la constitution de son nouveau cabinet.
Alors que les rumeurs enflent et que les négociations se poursuivent dans l’ombre, l’attente demeure palpable. La composition finale de ce gouvernement, symbole de l’avenir politique de la RDC, promet d’être le reflet des choix cruciaux qui façonneront les années à venir pour ce pays d’une importance capitale sur la scène africaine.
Dans cette période d’ajustements et de flou politique, « tout peut arriver jusqu’à la dernière minute », conclut Me Daddy Kimbondja, avocat et observateur du microcosme politique national.
TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR
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Massacre de Komanda : Le ministère public réclame de lourdes peines contre 2 officiers des FARDC et de la PNC

La Cour militaire opérationnelle de l’Ituri a poursuivi, ce lundi, le procès très attendu sur le massacre de Komanda, survenu dans la nuit du 26 au 27 juillet dernier. Ce drame, qui a coûté la vie à plus de trente-neuf civils, continue de susciter une vive émotion au sein de la population. L’audience du jour était consacrée aux réquisitions du ministère public et aux plaidoiries des parties.
Deux officiers congolais se trouvent au centre de ce dossier : le colonel Gere Kengu, commandant second chargé des opérations et renseignements au sein des FARDC, et le commissaire supérieur adjoint Kangamina Tshabela Noël, alors commandant de la PNC à Komanda.
Le premier est poursuivi pour violation de consignes et vente présumée de munitions, tandis que le second répond du seul chef de violation de consignes.
Dans son réquisitoire, le ministère public a demandé 20 ans de servitude pénale principale à l’encontre du colonel Gere Kengu, et 8 ans contre le commissaire Kangamina Tshabela Noël. Il a également requis leur exclusion définitive de l’armée et de la police.
Cependant, l’auditeur militaire supérieur, le colonel Joseph Makelele, a reconnu que l’accusation de vente de munitions de guerre n’était pas suffisamment établie.
« Nous l’incriminons parce qu’il n’a pas agi ou a agi mollement », a déclaré le colonel Makelele, reprochant au colonel Gere son manque de réaction face à l’attaque, alors que la mise en place des patrouilles relevait directement de sa responsabilité.
Selon le ministère public, cette inaction aurait permis aux assaillants de frapper sans réelle résistance. Le colonel Gere ne serait intervenu qu’aux alentours de 4 heures du matin, plusieurs heures après le début de l’assaut.
Du côté de la défense, les avocats des deux officiers ont plaidé l’innocence totale de leurs clients.
Les conseils du colonel Gere ont insisté sur son dévouement militaire et rejeté toute idée de négligence : « On ne peut pas parler de faute alors qu’il a agi dans le respect des ordres et des moyens dont il disposait », ont-ils affirmé, soulignant l’absence de consigne formelle de patrouille au moment des faits.
La défense du commissaire Kangamina Tshabela Noël a tenu le même cap, estimant que leur client n’avait enfreint aucune directive et demandant son acquittement pur et simple.
En dernière position, les deux prévenus ont pris la parole pour clamer leur innocence. « Je suis innocent et je demande mon acquittement », a déclaré le colonel Gere Kengu.
« Je n’ai violé aucune consigne. Je demande simplement mon acquittement », a ajouté le commissaire Kangamina Tshabela Noël.
Très suivi en Ituri, ce procès symbolise la quête de justice dans une région encore meurtrie par des années de violences. Le verdict est attendu dans les prochains jours.
Le compte à rebours est désormais lancé.
Vérité Johnson