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RDC : présentation officielle du Rapport national de la mise en œuvre du Programme d’action d’Istanbul pour la décennie 2011-2020
La ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, Marie Tumba Nzeza, a présenté officiellement, mardi 18 août à Kinshasa, le Rapport national d’évaluation de l’état de mise en œuvre du Programme d’action d’Istanbul en faveur des pays les moins avancés (PMA ) pour la décennie 2011-2020, élaboré par son ministère avec l’appui technique et financier du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD ).
Marie Tumba Nzeza a indiqué que le rapport qu’elle présente officiellement témoigne des efforts du Gouvernement de la République démocratique du Congo dans l’atteinte des Objectifs du Développement Durable (ODD).
Ce rapport, a-t-elle dit, s’inscrit dans le cadre de l’engagement national et des mesures du mécanisme de suivi prescrits par le Programme d’Istanbul, indiquant qu’il (rapport ) a fait l’analyse des progrès réalisés, recensé les contraintes rencontrées et identifié les défis à relever, évalué le degré de cohérence avec les objectifs de développement durable avant de tirer les renseignements et les expériences optimales afin de permettre à la RDC de tirer profit de ce processus.
La mise en œuvre de ce programme en RDC, selon la ministre d’État , s’est déroulée dans un contexte politique et sécuritaire difficile, qui a fortement affecté ses résultats et son impact.
Elle a saisi cette occasion pour rendre un hommage mérité au Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour sa vision qui repose sur vingt piliers articulés sur quatre axes stratégiques et dont l’objectif est de redonner à la RDC la place qui lui revient dans le concert des nations.
Pour sa part, le Représentant Résident Adjoint de PNUD en RDC, Boureima Younoussa, a dans son mot de circonstance indiqué pour revenir sur sa trajectoire de développement humain durable et réussir ce pari, la RDC devrait d’attaquer de front aux goulots d’étranglement qui brisent l’initiative privée et détériorent le climat des affaires et des investissements.
Dans cette perspective, a-t-il souligné, le gouvernement devra arrêter rapidement des mesures urgentes pour simplifier les procédures, réduire les tracasseries administratives et fiscales, et lutter contre la corruption.
» Sur ce point, nous félicitons des initiatives fortes prises par le Chef de l’Etat et le gouvernement en matière de la lutte contre la corruption, qui devraient se traduire, à brève échéance , par une amélioration de la gouvernance globale du pays » , a-t-il souligné.
Dans le cadre du renforcement des productivités internes, a-t-il ajouté, le pays est appelé à développer les infrastructures routières et ferroviaires, pour désenclaver les bassins agricole et pastorale, et promouvoir le développement des énergies renouvelables, en particulier des microcentraies hydroélectriques et solaire pour soutenir le développement des campagnes et susciter le positionnement des industries légères.
Il a réitéré l’engagement et la ferme volonté des Agences du Système des Nations Unies, en général, et du PNUD, en particulier, à poursuivre l’accompagnement de la RDC dans sa volonté de rendre plus inclusive la croissance économique, améliorer sensiblement les conditions de vie de la population ,et quitter progressivement la condition de PMA.
Le programme d’action d’Istanbul, rappelle-on, fait suite à celui de Bruxelles de 2001, qui s’articulait autour de sept engagements pris par les Pays les moins avancés (PMA ) et les partenaires au développement.
Les faiblesses de ce programme de Bruxelles ont conduit les Nations Unies à tenir , en 2011, à Istanbul, en Turquie, la quatrième Conférence destinée à évoluer ledit Programme d’Action.
A l’issue de ces assises, un nouveau document de référence aussi ambitieux qu’indicatifs a été mis sur pied sous l’appellation de » Programme d’Action d’Istanbul en faveur des pays les moins avancés » pour la décennie 2011-2020 dont les axes prioritaires ont été définis dans les huit domaines paritaires. Il s’agit de: la capacité de production , agriculture, sécurité alimentaire et développement rural, le commerce, les produits de base, le développement social et humain, les crises multiples et autres défis émergences, la mobilisation des ressources financières pour le développement et le renforcement des capacités et la bonne gouvernance à tous les niveaux.
Le vice ministre de l’ITPR a représenté le Premier ministre à cette cérémonie, et la ministre d’État, Marie Tumba Nzeza, a remis officiellement au représentant du Premier ministre le Rapport national d’évaluation de la mise en œuvre du Programme d’Action d’Istanbul.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
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Consultations ECC/CENCO avec Tshisekedi, Nangaa, Kagame, Diongo et Katumbi : Mgr Nshole fait le bilan
Les prélats de la Conférence Épiscopale du Congo et de la communauté des églises du Christ au Congo (CENCO-ECC) poursuivent leur démarche de la quête de la paix et du bien-vivre ensemble en RDC et dans les pays des Grands-Lacs. En mission en Belgique, le porte-parole de la CENCO, Mgr Donatien Nshole a fait, ce lundi 17 février 2025, le bilan de leurs consultations en commençant par le président Tshisekedi, la couche socio-politique Congolaise, les rebelles du M23/AFC, Paul Kagame, président du Rwanda, l’opposition radicale et Moïse Katumbi.
Il a confié que “dans la phase actuelle, il ne s’agit pas d’une médiation qui suppose deux parties mais une sensibilisation des uns et des autres pour s’engager à trouver une solution qui mettrait un terme au drame humanitaire que nous sommes en train de vivre.”
Quant à la position du président Félix Tshisekedi, il a fait savoir qu’il était réceptif. » Il avait loué l’initiative qui lui a été présentée et nous avait donné son aval pour poursuivre nos consultations ailleurs. Il nous a écoutés attentivement, il a posé des questions de compréhension auxquelles nous avons répondu”, a indiqué le secrétaire de la CENCO.
De l’autre côté, a-t-il précisé, ils nous ont entendus et ont bien accueilli notre demande. » Ils ont promis de réagir par un document. Nous pensons que s’ils continuent dans cette respective, s’il n’y a pas d’éléments qui brillent, on peut aller dans la direction que nous souhaitons », a fait savoir le prêtre.
Au sujet du cessez-le-feu et de l’arrêt immédiat de la guerre dans l’Est de la RDC, le représentant du tandem CENCO-ECC a confirmé que le mouvement politico-militaire de Nangaa, l’AFC avec le Mouvement du 23 Mars (M23) sont prêts pour le dialogue mais aux conditions qui sont les leurs.
Puis de poursuivre : » Martin Fayulu avait manifesté son intention de s’asseoir avec ceux qui ont les armes pour mettre fin à cette crise. Le Camp Katumbi a adhéré à cette initiative portée par les clergés. Pour l’opposition radicale de Belgique, représentée par Franck Diongo, le départ de Félix Tshisekedi est la condition sine qua non pour aller au dialogue tout comme Delly Sesenga qui estime qu’il serait nécessaire de s’entendre du fait que le front militaire a montré ses limites et échoué ».
“Politiquement ce sont des postures, qui au stade actuel sont normales, mais comme facilitation, nous pourrons faire des propositions pour amener les uns et les autres à se dépasser pour ne pas perdre l’essentiel.”, a conclu Mgr Nshole qui annonce qu’une synthèse sera faite à la fin de ces consultations.
Exaucé Kaya/CONGOPROFOND.NET
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