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Kwango : plusieurs détenus meurent de faim à la prison centrale de Kenge

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La prison centrale de Kenge, au Kwango, a enregistré deux décès ce matin du mardi 18 août, alors que la province attend la visite d’État du premier ministre Ilunga Ilunkamba.

Les corps de deux hommes, la trentaine révolue, ont été découverts sans vie dans leurs cellules respectives. Ces corps puants, amaigris, sales, non couverts, accusent les conditions carcérales précaires dans lesquelles vivent les prisonniers de Kenge.

L’un des infortunés, indique une source de la Société civile, a été incarcéré sur ordre d’un chef de la police qui était son patron, pour avoir pris, sans autorisation, quelques cossettes de manioc.

Ces deux décès portent les statistiques mortuaires à 5 pour le dernier trimestre, selon les informations recueillies sur place auprès des détenus.

Un détenu qui a déjà purgé 5 ans, a affirmé à CONGOPROFOND.NET, avoir déjà compté 12 morts depuis qu’il est là.

Selon Noël Sala, le directeur de la prison, les décès sont dus aux mauvaises conditions dans lesquelles se trouvent les détenus. Il a fait savoir que les prisonniers de Kenge souffrent de faim et manquent des soins médicaux. Ils sont délaissés par les pouvoirs publics.

Promiscuité (plus de 150 détenus pour une capacité d’accueil de 35 personnes), manque de nourriture et des soins de santé, autant de difficultés décriées.

Une détenue rencontrée sur place a exprimé son ras-le-bol sur la justice telle qu’elle est rendue au Kwango. Selon elle, les hommes politiques qui volent des millions d’argent du trésor public sont libres, ne sont pas inquiétés, alors que des pauvres citoyens sont jetés en prison pour des faits bénins.

Ces décès seraient un argument important pour interpeller les autorités provinciales et de la justice sur le tableau que présentent les instances carcérales de la province du Kwango.

Des voix s’élèvent déjà dans la ville et un mémo sera déposé par la société civile auprès du premier ministre Ilunga Ilunkamba, en vue d’obtenir la remise de peine des personnes arrêtées pour des infractions insignifiantes, et pour la mise en oeuvre au Kwango des dernières mesures de grâce présidentielle.

Au mois de juillet, le même directeur de prison a lancé un appel à l’aide en nourritures et soins de santé en faveur des prisonniers, mais son cri d’alarme est resté sans réponse.

Émile YIMBU/CONGOPROFOND.NET

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Lubumbashi : Le Service National accusé à tort sur une concession de 23 hectares à Kabulameshi

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À Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga, le Service National, organe rattaché à la Présidence de la République, déploie ses activités dans une concession de 23 hectares située sur l’avenue Général Muyumba, dans le quartier Kabulameshi. Sur ce site, une maçonnerie et un atelier de fabrication de bancs sont en construction, destinés à approvisionner les établissements scolaires et universitaires de la région.

Mais ces derniers jours, des voix se sont élevées pour accuser injustement le Service national d’occupation illégale ou d’activités douteuses. Des rumeurs diffusées sur les réseaux sociaux affirment même que le Service aurait été « espionné », ou qu’il se serait approprié la concession. Des allégations fermement démenties par le conseiller juridique du propriétaire du terrain, M. Noka Watkin.

 « Cette concession appartient à M. Noka Watkin. Elle fait 23 hectares, et cela fait plus de quarante ans que nous y sommes. Ce que vous voyez aujourd’hui est le fruit d’un long travail. Rien n’existait au départ. Le Service national est ici en tant que locataire, et ses ouvriers utilisent des outils qui lui appartiennent », a-t-il expliqué.

Il insiste : « Le Service national n’a jamais été espionné. Il n’est pas en conflit de propriété. Il mène des actions utiles à la communauté tout en respectant son statut de locataire. »

Présent dans la province depuis plusieurs mois, le Service national cherche à reproduire l’expérience de Kaniama Kasese et à se rapprocher des bénéficiaires locaux. Dans cette optique, l’installation d’un atelier de production de mobilier scolaire répond à un besoin concret dans le secteur éducatif.

Face aux attaques diffamatoires, le Service national appelle à la retenue et encourage les parties en désaccord à saisir la justice pour un règlement apaisé et légal du différend. Il réaffirme sa volonté d’agir dans la transparence et le respect des droits de chacun.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET 

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