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RDC : plus de 5 millions de déplacés internes et plus de 500 mille réfugiés

La RDC compte plus de 5 millions de déplacés internes et plus de 500 mille réfugiés, alors que le monde a compté, fin 2019, 79,5 millions de personnes dites « déracinées » de leurs milieux.
Ces statistiques ont été publiées par le HCR/RDC, a l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de réfugiés célébrée le 20 juin de chaque année.
L’agence onusienne renouvelle son plaidoyer envers ses donateurs pour combler son déficit budgétaire 2020 afin de lui permettre de bien remplir sa mission.
Intervenant sur Radio Okapi, la représentante du HCR en RDC, Liz Ahua, parle de quelques conséquences de ce déficit. « La conséquence pour les réfugiés, les personnes déplacées ainsi que les communautés d’accueil, ce que ça laisse de nombreuses personnes sans nourriture adéquate. Avec le PAM, par exemple, on peut distribuer la nourriture jusqu’en septembre. Nous attendons que les efforts soient conjugués pour que nous puissions arriver à la fin de l’année », indique-t-elle.
Elle lance par ailleurs cet appel aux bailleurs de fonds : « Les abris ne sont pas en quantité suffisante pour couvrir tous les besoins. Il nous faut absolument des ressources additionnelles. Nous sommes en juin. Nous sommes financés à la hauteur de 21% du montant total nécessaire pour notre travail en RDC, qui est de 168 millions USD. Ce qui n’est pas suffisant pour la population ».
En plus de ses plus de 5 millions de déplacés internes, fait savoir HCR/RDC, la République démocratique du Congo compte aussi 900 mille de ses citoyens réfugiés principalement dans les pays limitrophes.
Thierry Mfundu/CONGOPROFOND.NET
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Masina en otage : « 2 Ndoki » défie l’État, la police absente

Il avait disparu de la circulation après les opérations « Ndobo » et « Zéro Kuluna » menées par le vice-premier ministre de l’Intérieur, Me Jacquemain Shabani, et le ministre d’État à la Justice, Me Constant Mutamba. Mais aujourd’hui, « 2 Ndoki », redouté chef de gang de Masina-Mapela, est de retour. Plus audacieux que jamais, il profite du relâchement des opérations pour semer la terreur.
Du 19 au 21 avril 2025, ses deux gangs ont braqué deux boutiques sur l’avenue Ngufulu, emportant argent et marchandises sous les yeux impuissants de la population. La nuit du 21 au 22 avril, ils ont récidivé sur l’avenue Lufushi, pillant la boutique d’un retraité qui venait tout juste de toucher son décompte final.
La semaine du 21 au 27 avril a été marquée par des affrontements sanglants entre kulunas sur l’avenue Fatima, le long du rail. Pendant ce temps, les avenues Frontières et Congo, véritables couloirs de l’insécurité nocturne, deviennent inaccessibles dès 22h30.
Un passant rentrant d’une fête, le week-end dernier, a été violemment agressé.
La police, pourtant informée, brille par son absence.
Les bases des kulunas sont connues : avenue Congo, avenue Talu, en direction du fleuve. Là, en plein jour, ils fument du chanvre, en toute impunité.
Jusqu’à quand les autorités vont-elles laisser Masina livrée à elle-même ?
À quand une véritable riposte contre ces hors-la-loi qui narguent l’État en plein jour ?
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET