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RDC/ OICHA -MABAPULA: 3 enfants échappent à leurs ravisseurs
Trois enfants ont échappé à leurs ravisseurs ce jeudi 11 octobre 2018 à OICHA-MABAPULA, à l’est de la RDC.
Ces 3 enfants font partie de 19 personnes qui ont été prises en otage à MABAPULA, le 24 septembre 2018 dernier par des présumés ADF/NALU.
Ces ex-otages sont arrivés au camp militaire de ABYALOS, dans le groupement BAMBUBA-KISIKI, ce jeudi 11 octobre 2018.
Ensuite, ces trois filles, parmi lesquelles NURIA, la fille du Major Frank MABIKA de la PNC/OICHA, ont été conduites à la cité de OICHA par l’armée loyaliste.
La victime, NURIA, a raconté son vécu en captivité au micro de KASEREKA TAIPA de la Radio MUUNGANO/ OICHA.
“Nous sommes rentrées quand nous étions déjà proche de MEDINA. C’est par la grâce de Dieu que nous avons pris une piste hors celle des rebelles.
Plus tard, ils avaient constaté notre départ. Nous avons, nous-mêmes, été surprises de déboucher sur Abyalos, les deux autres me suivaient. Nous avions abandonné tout ce qu’ils nous avaient fait porter, des appareils électroménagers, des vivres, des animaux domestiques. Ils sont déjà partis avec d’autres enfants à MADINA”
Les rebelles présumés de l’ADF qui avaient attaqué MABAPULA seraient ceux qui étaient venus s’en prendre aux civils et militaires à MUKOKO, la semaine dernière, à en croire les ex-otages.
Celles-ci racontent que le chef rebelle est un certain BOAZI qui est âgé de 26 ans.
«Ils ne nous avaient rien fait. Nous regardions partout par où nous passions. Ils nous avaient dit qu’ils vont se rendre à MUKOKO. Nous étions passés par BILIMANI avant d’arriver là où il y a leur bastion. Ces rebelles parlent le Kiswahili, l’Ougandais et l’anglais. Ils portent des tenues similaires à celle des FARDC. BOAZI nous racontait qu’il avait aussi été enlevé quand il était enfant et qu’il a grandi en brousse».
Notons que les parents de ces trois enfants et d’autres habitants sont allés en masse au bureau de la PNC pour les accueillir. La délégation militaire qui a présenté ces ex-otages à l’Etat Major de la PNC OICHA s’est dirigée, avec elles, au bureau du renseignement militaire à Beni. Pour le moment, toutes les ex-otages sont entrain les mains des FARDC pour d’amples renseignements.
Plusieurs otages sont encore entre les mains des groupes armés à l’est de la RDC.
TMB/ CONGOPROFOND.NET
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Santé
Une gestion de la Santé Publique à la sauce Congolaise : Monkey-Pox et l’horreur à Masina
Lorsque l’on évoque les conditions de santé publique en RDC, on pourrait s’attendre à des récits tragiques, à des cris de détresse, à une colère légitime face aux manquements d’un système qui semble avoir oublié son devoir envers ses citoyens. Mais que dire alors de la gestion de la Monkey-Pox au centre Socimex à Masina Quartier 3 ?
Un véritable chef-d’œuvre d’ineptie et d’irresponsabilité qui frôle l’indécence. Imaginez un instant des malades entassés dans une pièce sans fenêtres, sans toilettes, sans urinoirs. Une véritable cellule d’isolement pour les malheureux, où l’on pourrait croire que la maladie n’est pas le seul fléau à affronter. L’odeur, la crasse, le manque d’hygiène sont autant de témoins d’une gestion calamiteuse qui fait frémir.
Si vous pensiez que la maladie était le pire des maux, attendez de voir comment on traite ceux qui souffrent. Le gouvernement congolais, et en première ligne le Ministre de la Santé Roger-Samuel Kamba, semble avoir décidé que la dignité humaine était un luxe dont on pouvait se passer. Il est ahurissant de constater que dans la capitale, au cœur de l’action, des Congolais soient livrés à eux-mêmes.
Des malades qui sont traités comme des animaux, obligés à vivre dans des conditions infra-humaines. Que dire alors de ceux qui se trouvent dans des provinces reculées, dans des recoins inaccessibles ? Si ces malades à Masina sont déjà traités comme des pestiférés, que peut-on imaginer pour ceux qui sont encore plus isolés ? C’est indécent et indigne de notre pays.
On peut légitimement se demander si le gouvernement a seulement un plan, ou s’il navigue à vue, avec une nonchalance déconcertante. Monsieur Roger-Samuel Kamba, ce ministre qui semble avoir pris la santé publique pour une farce, doit se poser la question suivante : où est le respect des droits humains dans cette débâcle ? Le comble est que notre Ministre de la Santé est satisfait de son travail.
Son attitude indifférente, presque désinvolte, en dit long sur la perception qu’il a de sa fonction. Faut-il vraiment qu’il attende que la situation devienne encore plus catastrophique avant d’agir ? La santé des Congolais ne devrait pas être une option, mais une priorité. Il est grand temps que des responsabilités soient établies et que des sanctions soient prononcées.
L’inaction devant un tel désastre est tout simplement inacceptable. Les Congolais méritent mieux que cette gestion calamiteuse, et il est temps que ceux qui sont censés veiller sur leur bien-être soient appelés à rendre des comptes. La santé n’est pas un jeu, et encore moins un terrain de jeu pour l’incompétence. La vidéo devenue virale est révoltante.
Dans un pays où la dignité humaine devrait primer, il est déconcertant de voir à quel point la vie de ceux qui souffrent est traitée avec tant de désinvolture. La Monkey-Pox n’est pas qu’une maladie ; elle est le reflet d’un système qui, à tous les niveaux, doit se remettre en question. Un incompétent est comme un bateau sans gouvernail : il dérive sans but et finit toujours par sombrer.
TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR
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