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RDC/Nord-Kivu: plus de 20 manifestants interpellés par la police lors des échauffourées à Butembo

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Une vingtaine de manifestants ont été arrêtés par la police nationale congolaise dans la ville de Butembo dans la province du Nord-Kivu ce vendredi 12 octobre 2018. C’était au cours des manifestations organisées par le collectif des mouvements et groupe de pression.
Ils ont dits être en solidarité avec la population de Beni massacrée par des présumés rebelles ADF/ NALU.

Les activités sont restées paralyser: boutiques, marchés et écoles fermées toute la journée .

Des pneus étaient brûlés dans des rues.
Les barricades étaient visibles presque partout.
Le coalition groupes de pression et mouvements citoyens a manifesté contre la persistance de l’insécurité en ville et territoire de Beni. Les forces de l’ordre étaient visibles dans des carrefours et points chauds de la ville pour contenir des manifestants.
Le colonel Richard Mbambi Kingana kitabakulu, commandant de la PNC/ville de Butembo, confirme que quelques jeunes manifestants ont été interpellés .
« Depuis 5 heures 30 minutes, les jeunes ont barricadés la plus part des artères principales notamment le boulevard Kabila, Julien Kahongya, etc.
La police faisait de son mieux pour dégager la route.
Mais malheureusement, lorsque la police partaient, les manifestants venaient remettre les barricades.
Nous sommes entrain de nous détruire nous même», a déclaré le commandant de la police à Butembo.

Pendant ce temps, dans la ville de Beni, ce sont les militants du mouvement lutte pour le changement (LUCHA) qui ont été dispersés alors qu’ils effectuaient un travail communautaire au rond point du 30 juin, indiquent certains d’entre eux.
L’un d’eux a été arrêté et conduit au cachot de la commune de Ruwenzori pendant qu’il sensibilisait les gens de participer à leur action.
Avant sa libération, des tirs à balles réelles étaient tirés par les policiers commis à la garde du cachot pour disperser les manifestants qui réclamaient sa libération.
Selon nos infos, il a été libéré quelques heures plus tard.
Cette manifestation intervient après celles qui ont eu lieu le mardi 09 et mercredi 10 octobre à Beni, où des marches de colère étaient au rendez-vous par des élèves et écoliers.
Pendant la manifestation de mercredi, un manifestant a trouvé la mort et cinq autres ont été blessés.
Ces derniers sont encore en soins intensifs à l’hôpital général de référence de Beni.

Delphin Mupanda/ CONGOPROFOND.NET


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Santé

Une gestion de la Santé Publique à la sauce Congolaise : Monkey-Pox et l’horreur à Masina

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Lorsque l’on évoque les conditions de santé publique en RDC, on pourrait s’attendre à des récits tragiques, à des cris de détresse, à une colère légitime face aux manquements d’un système qui semble avoir oublié son devoir envers ses citoyens. Mais que dire alors de la gestion de la Monkey-Pox au centre Socimex à Masina Quartier 3 ?

Un véritable chef-d’œuvre d’ineptie et d’irresponsabilité qui frôle l’indécence. Imaginez un instant des malades entassés dans une pièce sans fenêtres, sans toilettes, sans urinoirs. Une véritable cellule d’isolement pour les malheureux, où l’on pourrait croire que la maladie n’est pas le seul fléau à affronter. L’odeur, la crasse, le manque d’hygiène sont autant de témoins d’une gestion calamiteuse qui fait frémir.

Si vous pensiez que la maladie était le pire des maux, attendez de voir comment on traite ceux qui souffrent. Le gouvernement congolais, et en première ligne le Ministre de la Santé Roger-Samuel Kamba, semble avoir décidé que la dignité humaine était un luxe dont on pouvait se passer. Il est ahurissant de constater que dans la capitale, au cœur de l’action, des Congolais soient livrés à eux-mêmes.

Des malades qui sont traités comme des animaux, obligés à vivre dans des conditions infra-humaines. Que dire alors de ceux qui se trouvent dans des provinces reculées, dans des recoins inaccessibles ? Si ces malades à Masina sont déjà traités comme des pestiférés, que peut-on imaginer pour ceux qui sont encore plus isolés ? C’est indécent et indigne de notre pays.

On peut légitimement se demander si le gouvernement a seulement un plan, ou s’il navigue à vue, avec une nonchalance déconcertante. Monsieur Roger-Samuel Kamba, ce ministre qui semble avoir pris la santé publique pour une farce, doit se poser la question suivante : où est le respect des droits humains dans cette débâcle ? Le comble est que notre Ministre de la Santé est satisfait de son travail.

Son attitude indifférente, presque désinvolte, en dit long sur la perception qu’il a de sa fonction. Faut-il vraiment qu’il attende que la situation devienne encore plus catastrophique avant d’agir ? La santé des Congolais ne devrait pas être une option, mais une priorité. Il est grand temps que des responsabilités soient établies et que des sanctions soient prononcées.

L’inaction devant un tel désastre est tout simplement inacceptable. Les Congolais méritent mieux que cette gestion calamiteuse, et il est temps que ceux qui sont censés veiller sur leur bien-être soient appelés à rendre des comptes. La santé n’est pas un jeu, et encore moins un terrain de jeu pour l’incompétence. La vidéo devenue virale est révoltante.

Dans un pays où la dignité humaine devrait primer, il est déconcertant de voir à quel point la vie de ceux qui souffrent est traitée avec tant de désinvolture. La Monkey-Pox n’est pas qu’une maladie ; elle est le reflet d’un système qui, à tous les niveaux, doit se remettre en question. Un incompétent est comme un bateau sans gouvernail : il dérive sans but et finit toujours par sombrer.

TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR


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