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RDC : Mvunzi Meya dément l’intronisation d’un chef coutumier « chinois » au Kasaï

Le ministre délégué de l’Intérieur en charge des Affaires coutumières, Eyrolles Michel Mvunzi Meya, a réagi à propos de l’image qui circule sur la toile montrant un sujet blanc asiatique présenté comme un chef coutumier intronisé au village Shamungamba, une localité de la province de Kasaï, non loin de la ville de Tshikapa.
Dans une déclaration signée par un certain Phasi Soko Abdoul, président d’une certaine ASBL Abcon qui circule également sur la toile, _Mi Yu Nga_, l’homme sur le tshipoy (civière honorifique réservée aux dignitaires dans la tradition africaine et congolaise) est un homme d’affaires chinois et aurait acheté le pouvoir coutumier auprès du chef en place moyennant une jeep en vue de lui céder le trône par abdication. Cette déclaration informe aussi sur un prétendu contrat entre l’homme d’affaires chinois et le « mwami ». Aux termes dudit contrat, les deux parties auraient convenu que l’ancien chef coutumier deviendrait le secrétaire particulier du nouveau chef.
Pour ce lanceur d’alerte, ce fait constitue une nouvelle forme de la balkanisation de la RDC. » Dans les jours qui viennent, prévient-il, les autochtones vont dépendre de ces Chinois qui vont exploiter leurs richesses ».
Dans un communiqué sur son compte facebook, le ministre délégué de l’Intérieur en charge des Affaires coutumières, Eyrolles Michel Mvunzi Meya, dément cette information.
Pour lui, « cette information de l’intronisation du chinois comme chef coutumier du village shamungamba à quelques km de Tshikapa est totalement fausse et n’a pour objectif que de discréditer l’autorité coutumière dans notre pays (Rdc) ».
Le ministre invite le peuple congolais à ne pas y accorder du crédit. « Depuis notre avènement à la tête de ce ministère, nous travaillons sans relâche pour la stabilisation des entités coutumières et leurs animateurs ainsi qu’à la certification des arbres généalogiques, élément très essentiel pour accéder au trône selon les us et coutumes locales », rassure le ministre.
Émile YIMBU/CONGOPROFOND.NET
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Évariste Méambly : « Vaincre ! » ou l’art de transformer l’adversité en engagement

Issu d’un village reculé de l’Ouest de la Côte d’Ivoire, dans la région du Guémon, Évariste Méambly signe un ouvrage aussi intime que politique : « Vaincre ! » Bien plus qu’une autobiographie, ce livre est une ode à la résilience, à l’action et à la foi en l’avenir. De ses débuts modestes à ses responsabilités d’entrepreneur prospère, puis de député engagé, l’auteur y retrace un itinéraire atypique, jalonné de luttes, de doutes, mais surtout de volonté tenace.
Une enfance enracinée, une ambition tenace
Dans les premières pages de « Vaincre ! », Évariste Méambly revient sur son enfance dans le pays Wê, au cœur d’une société marquée par les traditions, la solidarité villageoise, mais aussi les limites d’un environnement rural souvent négligé. C’est dans ce contexte qu’il développe très tôt le goût de l’effort, la rigueur, et cette obsession de ne pas subir sa condition. Le récit, sans pathos inutile, explore avec une lucidité désarmante les combats quotidiens d’un jeune garçon rêvant d’un avenir autre.
Entrepreneur, député, bâtisseur
Le parcours de Méambly est ensuite celui d’un homme qui ose : créer, entreprendre, représenter. À travers ses expériences professionnelles et politiques, il partage les coulisses d’un engagement souvent mal compris. Il raconte, sans fioritures, les choix parfois risqués qu’il a dû faire, les alliances nécessaires, les renoncements imposés. Élu député de Facobly, il défend avec ferveur les intérêts de sa région et milite pour un développement équitable entre les différentes zones du pays. « Vaincre ! » devient alors aussi une tribune pour un modèle de gouvernance plus inclusif et décentralisé.
L’engagement comme ligne de force
Ce qui frappe tout au long du livre, c’est la cohérence d’un engagement : Méambly n’a jamais dissocié son ascension personnelle du sort collectif. Développement local, réconciliation nationale, formation de la jeunesse… autant de causes qui l’habitent. Il évoque les tensions post-électorales, les fractures sociales ivoiriennes, mais aussi les possibilités de reconstruction. Loin des discours lénifiants, il plaide pour un sursaut éthique dans la vie publique et pour un leadership ancré dans la proximité.
Un témoignage sans fard
« Vaincre ! » n’est pas un récit triomphaliste. Évariste Méambly y confesse ses échecs, ses hésitations, les périodes de découragement. Ce sont justement ces moments de fragilité qui donnent au livre sa profondeur et sa sincérité. Le style est direct, parfois cru, mais toujours empreint d’une volonté de vérité. En filigrane, une réflexion sur la réussite, non comme un aboutissement personnel, mais comme une capacité à se rendre utile aux autres.
Un appel à l’action
En publiant « Vaincre ! », Évariste Méambly ne cherche ni à se justifier ni à se glorifier. Il propose un modèle, un exemple possible parmi d’autres, pour une jeunesse ivoirienne souvent désorientée. Son récit est celui d’un homme qui a refusé le fatalisme, qui a su écouter les siens sans se trahir, et qui croit encore que la politique peut être un vecteur de transformation.
Un livre à lire pour comprendre non seulement un parcours de vie, mais aussi les aspirations profondes d’une Côte d’Ivoire en quête de cohésion et de justice.
Tchèques Bukasa/CONGO PROFOND.NET