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RDC/Monusco : Voici la recette “Bintou Keita” pour régler le problème M23 une bonne fois pour toute !

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Depuis la ville de Goma où elle vient de passer maintenant plus de 10 jours, le numéro 1 de la Mission des Nations-Unies pour la stabilisation de la RDC ( Monusco), Bintou Keïta, a animé, ce mercredi 1er juin 2022, une conférence de presse axée essentiellement sur les attaques du M23 et leurs conséquences sur la protection des civils.

D’emblée, la représentante spéciale du secrétaire général des Nations-Unies en RDC a lancé un appel clair à la désescalade, à l’apaisement et à la retenue. ” Les violences qui ont secoué les territoires de Rutshuru et de Nyiragongo ne profitent à personne. Les attaques, les tensions, la désinformation ne font qu’ajouter de l’instabilité à l’instabilité, du désordre au désordre et de la souffrance à la souffrance”, a-t-elle appuyé.

A l’en croire, en effet, plus de 70.000 personnes ont été déplacées par la violence depuis le 19 mai. Des centaines de personnes ont traversé la frontière avec l’Ouganda pour chercher asile.

Pour leur part, les Nations-Unies se mobilisent pour leur apporter une assistance humanitaire, en eau et en nourriture notamment. Mais le plus important pour ces personnes, précise-t-elle, c’est de rétablir la sécurité dans les zones où elles habitent afin qu’elles puissent reprendre le cours de leur vie.

Affirmant être parvenu, avec les FARDC, à ramener un calme très relatif à Rutshuru et Nyiragongo, Bintou Keïta a fait savoir que des efforts doivent se poursuivre pour régler le problème M23 une bonne fois pour toute.

Pour elle, cela passe par :

1) Une réponse militaire ferme à toute provocation ou attaque. “La MONUSCO a utilisé tous ses moyens, y compris ses hélicoptères, pour riposter aux attaques lancées contre elle et soutenir l’armée congolaise. Elle continuera à le faire, en plaçant toujours la protection des civils au cœur de sa stratégie, mais avec la plus grande détermination, dans le strict respect des droits de l’homme et du droit international humanitaire”, a-t-elle expliqué.

2) Une réponse politique où chacun s’engage de bonne foi. Elle a rappelé que les pays de la région ont créé eux-mêmes des mécanismes, notamment le Mécanisme Conjoint de Vérification Elargi chargé de surveiller et de mener des enquêtes sur les incidents de sécurité dans la région des Grands Lacs. “C’est la collaboration et la transparence qui doivent prévaloir !”, a déclaré Bintou Keïta.

3) Une réponse opérationnelle enfin.
La réémergence du M23 nous rappelle douloureusement l’urgence absolue de lancer l’opérationnalisation du Programme DDRCS province par province. Je voudrais d’ailleurs insister sur ce dernier point. Si nous n’allons pas au bout des programmes de désarmement, démobilisation et réintégration des anciens combattants, sur une base communautaire, nous aurons toujours le risque de voir des groupes armés se reconstituer et redevenir une menace pour la population civile”, a-t-elle conclu.

Redoutant plusieurs conséquences néfastes de cette nouvelle guerre, la patronne de la Monusco appelle vivement à la désescalade, afin d’obtenir que les groupes armés, notamment le M23, déposent les armes sans conditions, et d’assurer une réponse régionale et internationale unie, sincère et déterminée.

J’en appelle à la responsabilité de tous : il est essentiel de trouver des solutions constructives et durables ensemble. De neutraliser militairement le M23. Et de retrouver le chemin de la confiance et du dialogue entre partenaires régionaux. J’exhorte aussi les Congolais à rester unis et à ne pas céder aux discours incendiaires”, a indiqué Bintou Keïta.

Tchèques Bukasa & Bénédicte Nkongolo(Stagiaire UCCM) /CONGOPROFOND.NET


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Marche pacifique des magistrats sans affectation (M24) dispersée par la police à Kinshasa

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Une marche des magistrats recrutés à l’occasion du concours de 2022 a été dispersée par la police le lundi 16 septembre. En effet, les organisateurs de la manifestation avaient préalablement informé les autorités de la ville, d’après un document parvenu à notre rédaction.

Soulignons que ces collectifs de magistrats ont été brutalement dispersés par la police et que d’autres ont été conduits au camp Lufungula par arrestation arbitraire.

Il convient également de noter que M. Corneil, l’un des candidats magistrats, a été tabassé à l’agonie et conduit à l’hôpital général de Kinshasa pour avoir revendiqué son droit le plus légitime.

Pour rappel, ayant satisfait à un concours organisé en 2022, ces magistrats devraient être nommés par ordonnance présidentielle en avril 2024.

Ces futurs magistrats, appelés aussi M24, évoquent la notion de deux poids, deux mesures, car leurs anciens collègues, devenus aujourd’hui magistrats, n’ont rien fait de spécial pour arriver là où ils sont aujourd’hui. Pourtant, ils ont tous passé le même concours et réussi ensemble.

Ainsi, ces magistrats M24 demandent au président de la République, en sa qualité de magistrat suprême du pays, et au Conseil supérieur de la magistrature, de prendre leur dossier en main afin d’accélérer le processus de nomination.

Elyane Mukuna/Congoprofond.net


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